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Communiqué de Presse

QUÉBEC – Le gouvernement Legault a procédé à sa première mise à jour économique lundi après-midi [03-12-2018] et a annoncé des mesures, échelonnées sur cinq ans, visant à stimuler l'invstissement des entreprises québécoises. Un fonds de 1,6 G$ a donc été créé pour faire accroître la productivité des générateurs d'emploi de la province. Tour d'horizon des réactions des regroupements d'entreprises.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) accueille favorablement les investissements annoncé par le nouveau gouvernement. « Alors que les investissements en technologie et en accroissement de la productivité sont essentiels à la compétitivité de nos entreprises, les mesures annoncées leur permettront d'accélérer la modernisation de leurs équipements, de faire face aux défis de main-d'œuvre et d'accroître leur capacité à exporter. Il s'agit d'une recette gagnante qui profite à l'économie québécoise », a déclaré Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. Ce dernier rapelle cependant au gouvernement d'être prudent avec la gestion des fonds publics. « La mise à jour économique démontre que les finances publiques sont en ordre et qu'il faut demeurer prudent afin d'avoir la marge nécessaire en cas de ralentissement. [...] Nos entreprises font face à des défis sans précédent, dans un contexte où la compétitivité est à la fois plus vive et internationale. Il importe de leur donner tous les moyens pour poursuivre leur croissance et accroître leurs marchés, tout en incitant de nouveaux entrepreneurs à prendre leur place sur l'échiquier », souligne-t-il, tout en rappelant les enjeux de main-d'oeuvre.

La pénurie de main-d'oeuvre, un défi important

Du côté du milieu des affaires montréalais, la Chambre de commerce Montréal-Métropolitain (CCMM) reconnait l'efort des élus. « Les mesures annoncées pour accélérer l'amortissement de matériel et d'équipement, notamment dans le secteur manufacturier, qui s'ajoutent à celles récemment annoncées par le gouvernement fédéral, permettront de stimuler l'investissement privé. Ces mesures soutiendront également les entreprises dans la poursuite de leur virage vers l'industrie 4.0. et, ultimement, dans l'augmentation de leur productivité », a fait savoir le président et chef de la direction de la Chambre Michel Leblanc, pointant également la rareté de personnel comme un enjeu important. « L'accès à une main-d'œuvre qualifiée constitue le principal enjeu pour la croissance future de nos entreprises. Le Québec et sa métropole sont déjà en situation de plein-emploi dans plusieurs secteurs d'activité, et la rareté de la main-d'œuvre continuera de s'accentuer. Le premier budget qui sera présenté par le gouvernement Legault dans quelques mois devra donc comprendre des mesures visant à élargir le bassin de main-d'œuvre disponible et à optimiser l'adéquation formation-emploi », a-t-il ajouté.

Plus d'argent dans les coffres des entreprises

Les investissements de Québec dans la producitvité des entreprises est vue d'un bon oeil par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), qui regroupe plus de 110 000 membres de divers secteurs d'activité, puisqu'elle s'alligne avec les efforts du gouvernement Trudeau dans cette fillière. « Pour nous, il était important que le gouvernement du Québec emboîte le pas au gouvernement fédéral, qui a annoncé des mesures similaires pour les entreprises lors de sa mise à jour économique le 21 novembre dernier. Alors que les prévisions de croissance pour les années à venir sont inférieures à celles que l'on connaît présentement, il faut, dès aujourd'hui, préparer le terrain et aider nos entreprises à être plus productives et plus compétitives », a mis en relief, la vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI, Martine Hébert, précisant du même coup être satisfaite des modifications entourant l'ammortissement des dépenses en matériel informatique. « Concrètement ce que cela veut dire, c'est qu'une entreprise qui achète un équipement une année donnée va pouvoir inscrire 100 % du coût de cet équipement dans les dépenses de cette année, ce qui en fin de compte va se traduire par des économies d'impôts, et donc plus d'argent dans les coffres de l'entreprise », ajoute-t-elle.

L'amortissement accéléré et la prolongation des programmes de rabais d'électricité pour les grands consommateurs industriels faisaient partie des demandes prioritaires formulées auprès du gouvernement caquiste par Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). L'organisme se dit très satisfaite de l'annonce. « Ces programmes permettent d'inciter de grands donneurs d'ordre à investir au Québec, à maintenir une empreinte locale importante et à continuer de contribuer au développement économique régional du Québec », spécifie Véronique Proulx, PDG de MEQ.

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