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Communiqué de Presse

TROIS-RIVIÈRES, QC, le 23 sept. 2019 /CNW Telbec/ - Alors que le nombre de postes vacants au deuxième trimestre de 2019 a atteint un niveau record de plus de 140 000, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, a lancé officiellement son plan d'action pour faire face au phénomène de la rareté de la main-d'œuvre ainsi que deux nouvelles initiatives, qui s'y retrouvent : le Chantier des compétences et Objectif productivité.

Il a aussi profité de l'occasion pour annoncer une nouvelle mesure de près de 7 millions de dollars destinée aux travailleurs expérimentés ainsi que la réaffectation de 22 ressources à des postes de conseillers aux entreprises dans les bureaux de Services Québec.

« Mes échanges avec les partenaires du marché du travail lors de ma tournée m'ont confirmé que nous devons repenser collectivement notre approche du marché du travail. Il est primordial que nos travailleuses et nos travailleurs puissent acquérir des compétences pour répondre encore mieux aux nouvelles réalités du marché du travail et pour augmenter la productivité de nos entreprises », a déclaré le ministre Jean Boulet.

Plan d'action pour la main-d'œuvre

Comme la situation à laquelle nous faisons face évolue constamment, le Plan d'action pour la main-d'œuvre (PAMO) se présente comme un plan de match évolutif, constitué de l'ensemble des mesures structurantes liées à l'emploi annoncées à ce jour par le ministre ainsi que des mesures qui s'ajouteront dans les prochains mois pour répondre aux besoins réels du marché du travail. Ainsi, en 2019-2020, des investissements de 830 millions de dollars sont actuellement prévus pour les services publics d'emploi aux individus et de 137 millions pour les services aux entreprises.

En plus, soulignons que 45,2 millions sont dédiés à la formation continue et issus des programmes du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre (FDRCMO), qui est sous la responsabilité de la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT).

Les mesures offertes sont maintenant recensées dans une section du site Internet du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Les travailleurs, chercheurs d'emploi et employeurs peuvent y trouver des solutions concrètes à leurs besoins, grâce à une approche dynamique. La section est bonifiée avec l'ajout de nouvelles mesures.

  1. de mobiliser tous les acteurs du marché du travail, le ministre a mis en œuvre trois vastes initiatives qui façonnent le PAMO : la Grande corvée 2.0 (lancée en mai dernier), le Chantier des compétences et Objectif productivité.

Chantier des compétences

Alors que 53 % des Québécois ont un faible niveau de littératie, le Chantier des compétences vise à rehausser le savoir-faire du plus grand nombre de personnes. Il a pour objectifs d'augmenter leurs capacités en littératie et en numératie, de pourvoir les métiers et professions d'avenir et de permettre aux travailleurs d'accéder à des postes mieux rémunérés.

De l'information sera diffusée afin d'encourager les jeunes et les personnes sans emploi à s'orienter vers les métiers et professions d'avenir, notamment vers trois grandes familles où les besoins de main-d'œuvre sont importants, soit les technologies de l'information, la santé et le secteur de la gestion, des finances et de l'administration.

Pour adapter les compétences aux nouvelles réalités du marché du travail, il est prévu de mettre de l'avant la formation continue, notamment en offrant des formations permettant aux travailleurs d'être formés tout en étant rémunérés.

Déjà en action en ce sens, le ministre souligne que les engagements financiers de son ministère ont augmenté de 31 millions de dollars en 2019-2020 pour soutenir les entreprises souhaitant former leur personnel. Ainsi, ce sont plus de 100 millions qui devraient être investis pour l'année en cours à cette fin.

Objectif productivité

De plus, le ministre a annoncé la mise en œuvre de l'initiative Objectif productivité, qui vise à soutenir l'adaptation des milieux de travail et l'accès à la formation nécessaire pour augmenter la productivité au Québec, afin notamment de compenser la rareté de la main-d'œuvre par une utilisation accrue des nouvelles technologies au sein des entreprises.

Grande corvée 2.0 : une nouvelle mesure pour les travailleurs expérimentés

Les initiatives annoncées s'ajoutent à la Grande corvée 2.0, lancée le 13 mai dernier, qui vise à favoriser l'intégration au marché du travail des personnes faisant partie des groupes qui y sont sous-représentés, dont les travailleurs expérimentés, les personnes immigrantes, les personnes handicapées et les personnes autochtones.

Le ministre a d'ailleurs profité du lancement du PAMO pour annoncer des investissements de près de 7 millions de dollars sur cinq ans pour un nouveau programme de subvention salariale qui soutiendra les entreprises qui embauchent des travailleurs expérimentés à temps partiel. Ainsi, les employeurs pourront obtenir une subvention pouvant atteindre 50 % du salaire versé, sans excéder le salaire minimum, pendant un maximum de 52 semaines. Cette annonce répond aux besoins exprimés sur le terrain de voir les travailleurs expérimentés prolonger leur carrière ou réintégrer le marché du travail.

Nouveaux conseillers aux entreprises

Également, pour soutenir encore davantage les entreprises face à la rareté de la main-d'œuvre et pour poursuivre les efforts faits par les 220 conseillers aux entreprises de Services Québec dans le cadre de la Grande corvée, le ministre a procédé à la réaffectation de 22 ressources, ce qui permettra de renforcer ses effectifs. Ceci représente une augmentation de 10 % du nombre de conseillers aux entreprises, pour un total de 242.

Faits saillants :

  • Depuis le 4 février, le ministre a visité les 17 régions administratives du Québec, dans le cadre de sa tournée En action pour la main-d'œuvre, pour entendre les préoccupations des acteurs du marché du travail devant faire face à la rareté de la main-d'œuvre. Ces discussions lui ont permis de mettre en œuvre des solutions au fur et à mesure et d'élaborer son plan d'action.
  • Plusieurs mesures du PAMO sont déjà offertes, dont les suivantes :
    • des mesures visant à soutenir le maintien et le retour en emploi des travailleurs expérimentés, qui représentent des investissements de 892 millions de dollars sur cinq ans;
    • la nouvelle Stratégie pour l'intégration et le maintien en emploi des personnes handicapées 2019-2024, qui représente un investissement de 238,5 millions sur cinq ans;
    • une hausse à 85 % du taux de remboursement des coûts que supportent les entreprises pour former leur main-d'œuvre ou réorganiser le travail après l'acquisition d'une nouvelle technologie pour accroître la productivité;
    • des investissements de 20 millions, répartis jusqu'en 2021, pour soutenir financièrement les entreprises qui recrutent des travailleurs étrangers temporaires;
    • des investissements de 13 millions, répartis jusqu'en 2023, afin d'aider les membres des Premières Nations et les Inuits à intégrer le marché du travail par l'intermédiaire des Alliances pour la solidarité et du Programme d'aide à l'intégration en emploi des membres des Premières Nations et des Inuits.
    • des investissements supplémentaires de 45 millions sur quatre ans pour soutenir les formations de courte durée privilégiant les stages priorisés par la CPMT.
  • Le Plan d'action sur la main-d'œuvre est accessible en ligne.
  • Les entreprises qui souhaitent obtenir plus d'information peuvent en tout temps joindre un conseiller aux entreprises du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale au bureau de Services Québec ou au centre local d'emploi le plus près.

Une approche multi-facettes pour relever les défis de rareté de main-d'œuvre, souligne la FCCQ

Le plan d'action pour la main-d'œuvre annoncé ce matin par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, propose plusieurs mesures attendues par les employeurs, pour relever les défis de main-d'œuvre, soutient la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

« Compte tenu de la pression grandissante liée à la rareté de main-d'œuvre, il importe que les travailleurs puissent acquérir de nouvelles compétences favorisant une plus grande productivité », affirme Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.

Pour la FCCQ, les initiatives Objectif productivité et Chantier des compétences vont dans la bonne direction, afin de soutenir l'adaptation des milieux de travail québécois, confrontés aux nouvelles réalités du marché du travail. En effet, les efforts visant à rehausser les compétences de base, particulièrement la littératie numérique, permettra aux travailleurs d'aujourd'hui de s'adapter à l'évolution des technologies au travail.

« Alors qu'il y a de plus en plus d'investissements en technologie, il faut s'assurer de donner la formation adéquate aux travailleurs et s'assurer que les compétences soient qualifiantes et transférables », soutient Stéphane Forget.

Travailleurs expérimentés

La FCCQ souligne la volonté du gouvernement de stimuler le retour ou le maintien en emploi des travailleurs expérimentés par l'investissement de 7 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en place d'un nouveau programme de subvention salariale, élargi aux emplois à temps partiel. Le maintien en poste des travailleurs expérimentés est une stratégie qui profite au marché du travail québécois en permettant de maintenir la croissance du PIB du Québec, démontre l'étude Les travailleurs expérimentés : un potentiel sous-exploité de la FCCQ. La combinaison des mesures d'accommodement destinées aux entreprises et des allégements fiscaux pour les travailleurs devraient favoriser leur embauche et leur rétention.

La FCCQ réitère également l'importance de mettre en place un comité spécial en vue de d'analyser et proposer diverses mesures additionnelles, notamment celles visant à sensibiliser l'ensemble de la société afin de changer les perceptions et les attitudes négatives à l'égard des travailleurs expérimentés, afin de reconnaître la valeur de l'expérience et cerner le profil des travailleurs expérimentés québécois pour mieux personnaliser les pratiques de maintien en poste.

Enfin, la FCCQ rappelle qu'une importante mobilisation des acteurs du marché du travail a permis de proposer, au cours des dernières années, des solutions et moyens pour amoindrir les enjeux de main-d'œuvre. Les mesures d'aujourd'hui en tiennent compte, et il importe qu'un tel exercice concerté guide les actions à venir.

« La réponse à la rareté de main-d'œuvre est multi-facette. On doit accélérer l'immigration et l'intégration des travailleurs qualifiés répondant aux besoins des entreprises, assurer une adéquation étroite entre la formation des jeunes et des personnes sous-représentées sur le marché du travail et les exigences des emplois d'aujourd'hui et de demain, tout en tirant parti des atouts des travailleurs expérimentés. Tout le Québec doit collaborer en ce sens », conclut Stéphane Forget.

À propos de la FCCQ

Grâce à son vaste réseau de plus de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.

SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec

« Un plan de match qui va dans la bonne direction », selon le CPQ

Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) accueille favorablement l'annonce faite ce matin par le ministre Jean Boulet, concernant le lancement de son plan d'action pour la main-d'œuvre.

« Le CPQ est très satisfait de constater que le gouvernement suive la voie tracée dès 2017 par notre organisation afin que le Québec se dote d'un plan de match structurant et agile afin de contrer les effets de la rareté de la main-d'œuvre », affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ.

Augmentation de la productivité

Outre les mesures visant à accroître l'intégration au marché du travail des personnes faisant partie des groupes qui y sont sous-représentés, les mesures annoncées dans le cadre de son initiative Objectif productivité sont bien accueillies par les employeurs. À l'aube d'une importante transformation du marché du travail par l'arrivée massive et rapide des technologies numériques, les employeurs ont besoin de tous les outils disponibles afin de maintenir leur compétitivité. « La rareté de la main-d'œuvre est un obstacle à l'implantation des nouvelles technologies et nous souhaitons que les mesures annoncées puissent contribuer à soutenir l'adaptation des milieux de travail ainsi que l'accès à la formation nécessaire pour augmenter la productivité. C'est une mesure qui sera très appréciée des employeurs, pour autant que cette formation puisse être déployée en entreprise et permette le recours à des outils de formation innovants, comme l'alternance travail-étude, tel que le CPQ le réclame depuis plusieurs années ».

Travailleurs expérimentés

Le CPQ apprécie également le coup de pouce offert aux employeurs par l'investissement de près de 7 millions de dollars sur cinq ans pour un nouveau programme de subvention salariale qui soutiendra les entreprises qui embauchent des travailleurs expérimentés à temps partiel. « Il est essentiel dans le contexte actuel de créer un environnement propice à l'attraction et à la rétention des travailleurs expérimentés, car nous ne pouvons nous permettre de perdre une main-d'œuvre aussi compétente. Cependant, tout en appréciant particulièrement l'ouverture de ce nouveau programme pour le travail à temps partiel, le CPQ souligne que l'enjeu du maintien en emploi des travailleurs d'expérience dépasse celui de la subvention salariale, car l'employeur doit aussi être accompagné pour la mise en place de conditions de travail adaptée à cette main-d'œuvre. Le gouvernement provincial doit aussi élargir les mesures de réduction fiscales existantes pour encourager le retour sur le marché du travail de ceux et celle qui sont à la retraite », poursuit M. Dorval.

Appui aux employeurs

L'ajout de nouveaux conseillers en entreprise est aussi bien accueilli par le CPQ. Il est important que le gouvernement soit à l'écoute des employeurs. « Même en augmentant le nombre de conseillers, les défis et les enjeux étant différents d'une région à l'autre, le gouvernement vient en appui aux employeurs, mais ne peut à lui seul être porteur de toutes les solutions. Pour atteindre ses objectifs, il doit faire appel à tous les acteurs ayant un impact sur le milieu de l'emploi. C'est par la force du nombre que nous pourrons faire face collectivement à ce défi. Puisque la majorité des entreprises québécoises sont de petite taille et n'ont habituellement pas les ressources internes nécessaires pour surmonter tous ces enjeux, la question de l'accompagnement des employeurs reste au centre des préoccupations du CPQ », conclut M. Dorval.

À propos du CPQ

Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs de toutes tailles issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca

Une intervention 360° adaptée à la réalité québécoise

La FCEI salue l'ambition et la cohérence du plan d'action pour la main-d'œuvre (PAMO) présenté aujourd'hui par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet.

« Le Québec ne connaît pas une pénurie de main-d'œuvre, mais bien plusieurs pénuries de main-d'œuvre. Chaque région, chaque industrie vit sa propre réalité. Il n'est pas souhaitable de répondre à cette problématique à la pièce. Nous sommes donc satisfaits que le ministre Boulet adopte une vision globale et évolutive pour s'y attaquer sur plusieurs fronts. », a réagi Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche nationale à la FCEI.

Des mesures porteuses pour les PME

Le plan d'action pour la main-d'œuvre contient plusieurs mesures prometteuses pour les petites et moyennes entreprises qui sont accablées par un problème de recrutement de talent. Soulignons par exemple le programme « Objectif productivité » qui permettra de soutenir l'adaptation des milieux de travail pour les rendre plus efficients, ou encore le répertoire en ligne des programmes gouvernementaux d'aide au recrutement qui fera gagner du temps aux employeurs à la recherche de la perle rare et une nouvelle mesure pour encourager l'embauche à temps partiel des travailleurs d'expérience.

« Nous constatons que le gouvernement souhaite combler les emplois hautement qualifiés, cependant il doit également prioriser et valoriser les emplois professionnels et techniques. Trois postes sur quatre à pouvoir actuellement requièrent un faible niveau de scolarité et peu d'expérience », a conclu Gopinath Jeyabalaratnam, conseiller aux affaires économiques et gouvernementales à la FCEI.

En route vers le deuxième budget du gouvernement caquiste

Dans le cadre des consultations prébudgétaires attendues dans les prochains mois, la FCEI proposera d'autres mesures concrètes pour aider les PME à relever les défis des pénuries de main-d'œuvre.

À propos de la FCEI

La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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