NEW YORK, TORONTO et MEXICO, le 21 mars 2018 /CNW/ - Selon un nouveau rapport de la HSBC intitulé «Navigator : Now, next and how for business», malgré l'incertitude entourant les politiques commerciales protectionnistes, les entreprises des États-Unis, du Canada et du Mexique demeurent optimistes au sujet de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENAet de son incidence sur leurs affaires.

Plus de 60 % des chefs d'entreprise sondés en Amérique du Nord croient que les gouvernements adoptent une position de plus en plus protectionniste en augmentant les barrières commerciales pour défendre les entreprises nationales. Mais, même dans un contexte de renégociation de l'ALENA, la moitié des entreprises sondées (49 % aux États-Unis, 52 % au Canada et 53 % au Mexique) s'attendent à ce que l'accord commercial ait des effets positifs durant les deux prochaines années.

Wyatt Crowell, responsable en chef des services aux entreprises, HSBC USA, a ainsi déclaré : «Malgré la menace de nouvelles barrières commerciales, nous prévoyons que la croissance des activités transfrontalières se poursuivra, surtout avec nos voisins nord-américains. À l'heure actuelle, les clients américains sont très optimistes en raison de facteurs comme la déréglementation, les réductions d'impôt, un dollar américain quelque peu plus faible, la hausse des prix de l'énergie et la plus grande vigueur de l'économie mondiale. En qualité de plus importante banque commerciale au monde et de chef de file des banques commerciales internationales aux États-Unis, nous sommes bien positionnés pour offrir une couverture complète, qu'il s'agisse de structurer des opérations de financement en devises, de donner accès à l'ensemble des marchés institutionnels ou d'agir à titre de principale banque pour les opérations des clients.»

D'après le sondage de la HSBC mené auprès de 6 000 entreprises internationales du monde entier, plus des trois quarts des entreprises (77 %) sont optimistes quant à leurs perspectives internationales, même si elles sont préoccupées dans une proportion de près des deux tiers (61 %) par le fait que les gouvernements cherchent à protéger davantage leur économie intérieure.

Selon le sondage, moins d'une entreprise américaine sur dix (9 %) prévoit que l'ALENA nuira à la croissance, ce qui est moindre que la proportion des entreprises mexicaines (16 %) et canadiennes (13 %) qui ont une opinion négative de l'ALENA.

De fait, selon les résultats du sondage, les entreprises nord-américaines se disaient plus optimistes à l'égard de l'ALENA qu'envers les accords commerciaux conclus avec des partenaires commerciaux plus éloignés. Par exemple, les entreprises mexicaines étaient moins nombreuses (43 % contre 53 %) à envisager une incidence positive de l'Alliance du Pacifique, un bloc commercial comprenant le Mexique, le Pérou, la Colombie et le Chili, par rapport à celle de l'ALENA. De même, les entreprises canadiennes prévoyaient moins de possibilités de croissance attribuable à l'Accord économique et commercial global (AECG, 43 %) et à l'Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP, 39 %) qu'à l'ALENA (52 %).

«L'ALENA a été très avantageux pour le Canada, le Mexique et les États-Unis, souligne Linda Seymour, responsable en chef des services aux entreprises à la Banque HSBC Canada. Il a favorisé l'accroissement des échanges commerciaux, amélioré le choix pour les consommateurs, permis d'offrir plus de services et entraîné de la croissance et une plus grande coopération entre les décideurs gouvernementaux et les entreprises dans les trois pays.»

Les entreprises des trois pays restent optimistes quant à la perspective de mener plus d'activités à l'étranger, celles du Mexique venant en tête avec 87 % des entreprises qui prévoient augmenter le volume de leurs échanges commerciaux durant les 12 prochains mois, par rapport à 77 % des entreprises américaines et 70 % des entreprises canadiennes. 

«L'ALENA est devenu un corridor de commerce et d'investissement continental de 1 200 milliards de dollars américains et représente une occasion intéressante de croissance et d'expansion pour les entreprises des trois pays, souligne Juan Marotta, responsable en chef des services aux entreprises, Amérique latine et Mexique à la HSBC.  La HSBC a une présence importante dans chaque pays de l'ALENA, de sorte que nous sommes bien positionnés pour aider les entreprises à saisir les occasions dans toute l'Amérique du Nord, ainsi que dans le monde entier.»

Dans les trois pays d'Amérique du Nord, les entreprises sondées affirment que leurs partenaires de l'ALENA constituent leurs deux marchés cibles les plus importants à des fins d'expansion. 

  • Les entreprises américaines nomment le Canada (20 %), le Mexique (19 %) et le Japon (11 %) comme les trois principaux marchés visés à des fins d'expansion;
  • les entreprises mexicaines privilégient les États-Unis (39 %), le Canada (27 %) et l'Argentine (10 %) pour prendre de l'expansion;
  • les entreprises canadiennes voient des occasions aux États-Unis (36 %), au Mexique (18 %) et en Chine (14%).

Autres résultats importants du sondage :

Canada

  • Pour soutenir leur projet de croissance, plus de la moitié des entreprises canadiennes sondées (54 %) prévoient que leurs besoins de financement des opérations commerciales augmenteront, et la même proportion (53 %) prévoit également un accès plus grand à ce financement.
  • Plus de la moitié des entreprises canadiennes (57 %) prévoient augmenter le volume de leurs échanges de services durant les 12 prochains mois.
  • Les services interentreprises en proportion des exportations totales de services devraient représenter un peu plus de 50 % des exportations totales de services d'ici 2030, en hausse par rapport au pourcentage actuel de 42 %.
  • Près des deux tiers des entreprises canadiennes sont d'accord que la réglementation des données (62 %) et les mégadonnées (55 %) pourraient créer des barrières à la libre concurrence et à la prestation transfrontalière de services.

Mexique

  • Plus des deux tiers des entreprises mexicaines sondées prévoient avoir besoin de plus de financement des opérations commerciales en 2018 qu'en 2017, et 70 % prévoient qu'il deviendra plus facile d'avoir accès à ce financement.
  • Près de la moitié des entreprises de services (48 %) ont affirmé que la percée de nouveaux marchés constitue la méthode de croissance clé pour les 12 prochains mois, croissance qui sera soutenue par l'utilisation accrue du commerce électronique (24 %). Près du quart des entreprises de services considèrent aussi qu'une meilleure utilisation des données (23 %) et l'amélioration des compétences technologiques des employés (22 %) figurent parmi les trois meilleures stratégies.
  • Les exportations de services, principalement attribuables au tourisme, ainsi que les services financiers deviendront une partie de plus en plus importante des échanges du Mexique au cours de la décennie à venir.
  • Les réformes visant à rendre Pemex plus agile et concurrentielle devraient stimuler la production de pétrole durant les prochaines années, de même que celle des produits en aval comme les carburants et les produits chimiques.

États-Unis

  • À la lumière des perspectives commerciales favorables, un peu plus de la moitié des entreprises américaines sondées (52 %) prévoient une augmentation de leurs besoins de financement des opérations commerciales au cours des 12 prochains mois. Ces entreprises pensent dans une proportion semblable (49 %) que leur accès à ce financement s'améliorera.
  • À titre de chef de file mondial des exportations de services, les États-Unis représentent un pourcentage estimatif de 15 % du total du commerce international de services, les services interentreprises dominant ce secteur.
  • Plus du tiers des répondants (35 %) pensent que l'utilisation de la technologie stimule la croissance du commerce de services. Après la percée de nouveaux marchés, qui constitue leur principale stratégie pour accroître le commerce de services, le tiers des répondants ont indiqué que le commerce électronique est leur deuxième stratégie la plus populaire.
  • Plus des trois quarts des entreprises américaines (77 %) ont affirmé qu'un accès plus facile aux données créera des conditions plus uniformes sur le plan international, tandis qu'environ les deux tiers (68 %) croient que la réglementation des données nuirait à la prestation transfrontalière de services.