QUÉBEC, le 23 nov. 2020 /CNW Telbec/ - L'Ordre des ingénieurs forestiers du Québec (OIFQ) et ses partenaires rendent aujourd'hui publics les résultats d'une vaste enquête menée auprès de l'ensemble des ingénieurs forestiers du Québec. L'Enquête a pour objectif de dégager et synthétiser les valeurs et les perceptions des ingénieurs forestiers quant à leur pratique et d'exposer des enjeux quant à leurs conditions d'exercice de la profession.

Les résultats de l'Enquête démontrent d'une part, le fort sentiment d'appartenance des ingénieurs forestiers à leur profession et leur passion pour la forêt : « En général, les ingénieurs forestiers sont satisfaits de leurs conditions de travail. Ils considèrent pour la plupart que leurs compétences sont respectées et mises en valeur. En majorité, ils manifestent un désir de poursuivre leur cheminement dans le secteur. Ils souhaitent aussi pouvoir communiquer à la population leur engagement envers la durabilité des écosystèmes forestiers dans un contexte d'évolution des besoins des communautés. Ils sont aussi convaincus de contribuer de manière significative à la lutte aux changements climatiques », résume le coauteur de l'étude, le professeur Luc Bouthillier, ing.f., Ph. D.

D'autre part, l'Enquête fait ressortir certains enjeux préoccupants. Les commentaires formulés par les répondants permettent de mettre des mots sur ces enjeux. Des ingénieurs forestiers considèrent leur travail trop fortement encadré par des normes et règlements, ce qui limiterait leur capacité à développer des solutions innovantes et adaptées. Les systèmes dans lesquels ils œuvrent leur apparaissent lourds et compartimentés. Ils estiment également consacrer beaucoup de temps à des tâches administratives. Enfin, ils évoquent l'importance d'augmenter la fréquentation du terrain dans la réalisation de leurs activités régulières : « l'enquête montre clairement que l'organisation du travail et la lourdeur bureaucratique nuisent à l'exercice plein et entier de leurs compétences. Le fractionnement des tâches est particulièrement problématique », explique le président de l'OIFQ, monsieur François Laliberté, ing.f., M. Sc.

Pour la suite des choses, les constats et conclusions de ce rapport vont aider l'OIFQ, en collaboration avec les partenaires du milieu, à cibler les actions d'amélioration les plus pertinentes : « Cette enquête n'est que le premier jalon d'une démarche que les partenaires désirent entreprendre, de concert avec toutes les parties prenantes concernées. Il s'agira d'approfondir les enjeux soulevés et de travailler à réduire les écarts entre la situation actuelle et la situation souhaitée », poursuit M. Laliberté.

Cette enquête est le fruit de plusieurs mois de préparation, de discussions et d'analyses des résultats d'un sondage mené à l'hiver 2020, auprès de l'ensemble des membres de l'OIFQ. Près de 600 ingénieurs-es forestiers-ères ont répondu au sondage. L'Ordre désire souligner l'apport des auteurs, M. François Morin, ing.f., Ph. D. (CERFO), M. Gilles Joanisse, biol., Ph. D. (CERFO), madame Solange Nadeau, ing.f., Ph. D. (Service canadien des forêts), ainsi que de M. Luc Bouthillier, ing.f., Ph. D (Université Laval).

Pour voir le Sommaire exécutif de l'Enquête :
https://www.oifq.com/images/publications/enquete_pratique_ingenieurs_2020.pdf

Pour voir l'Enquête : https://www.oifq.com/images/publications/Rapport_enquete_pratique_ing_for_2020_final.pdf