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Communiqué de Presse

QUÉBEC – Le gouvernement du Québec dévoile le Plan d'action pour la relance des exportations (PARE), doté d'un cadre financier de 500 millions de dollars sur cinq ans. Ce plan regroupe des actions ciblées pour les entreprises exportatrices ainsi que pour les organismes sectoriels et régionaux de concertation et de promotion des exportations.

Le PARE vise, dans un premier temps, à récupérer le terrain perdu sur les marchés extérieurs en raison de la pause économique et de l'incertitude causées par la crise sanitaire, puis, dans un deuxième temps, à propulser les exportations du Québec dans une nouvelle phase de croissance post pandémie pour que leur valeur atteigne 50 % du PIB québécois.

« Le plan que nous lançons aujourd'hui, c'est la stratégie la plus ambitieuse et agressive jamais dévoilée pour accélérer les projets d'exportation au Québec et améliorer notre balance commerciale. Grâce à la coordination effectuée par Investissement Québec International, nous accompagnerons nos entreprises concrètement dans leurs efforts d'exportation pour qu'elles se démarquent sur les marchés internationaux », a déclaré le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon.

Afin de réaliser ces deux objectifs, le PARE prévoit la mise en œuvre de dix actions concrètes, dont bonifier et actualiser le soutien à la commercialisation et à l'exportation, offrir un accompagnement plus personnalisé aux chefs de file en matière d'exportation et adapté aux besoins des exportateurs de même qu'implanter un service d'accompagnement virtuel sur les marchés.

« Ce plan d'action comprend des mesures incontournables pour redémarrer l'économie québécoise alors que nos entrepreneurs pourront compter sur les équipes d'Investissement Québec International et celles des bureaux du Québec au Canada pour leurs démarches d'exportation, notamment au pays. Grâce à toutes les facilités qu'il offre, le commerce interprovincial procure des avantages économiques au Québec et à ses partenaires, en plus de créer de la richesse et des emplois dans toutes nos régions. Il permet aussi aux entrepreneurs francophones de faire des affaires en français et de bénéficier d'une visibilité supplémentaire », ajoute Sonia Lebel, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne.

Ces actions clés seront menées avec la collaboration d'Investissement Québec International, du ministère de l'Économie et de l'Innovation, du ministère des Relations internationales et de la Francophonie, du réseau des représentations du Québec à l'étranger, du Secrétariat du Québec aux relations canadiennes, des bureaux du Québec au Canada et d'autres ministères et organismes partenaires.

« En tant que guichet central pour les entreprises exportatrices, Investissement Québec International est pleinement équipé pour remplir le mandat que lui confie le gouvernement. Il joue un rôle déterminant en aidant les entreprises à réussir leurs démarches de commercialisation à l'extérieur du Québec. De concert avec les partenaires gouvernementaux et ceux de l'écosystème de soutien à l'exportation, nos équipes sont mobilisées pour offrir l'appui financier et l'accompagnement aux exportateurs québécois vers les meilleures occasions d'affaires sur les marchés étrangers », de conclure Guy LeBlanc, président-directeur général d'Investissement Québec.

Faits saillants :

  • En 2019, avant la pandémie de la COVID-19, la valeur des exportations totales de biens et de services du Québec s'élevait à 213,3 milliards de dollars, soit 46,3 % du PIB québécois.
  • De ce montant, 132,8 milliards provenaient des exportations internationales et 80,6 milliards des exportations interprovinciales, majoritairement destinées à l'Ontario.
  • Les États-Unis représentent le principal partenaire commercial de marchandises du Québec à l'international, avec des échanges totalisant 106,5 milliards de dollars en 2019 (exportations : 66,4 milliards; importations : 40,1 milliards).

Un plan nécessaire pour la relance prochaine de l'économie, selon la CFEI

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) accueille positivement l'annonce du Plan d'action pour la relance des exportations (PARE) qui permettra d'offrir un accompagnement aux PME exportatrices qui auront besoin de ce soutien en prévision de la reprise économique.

« La FCEI accueille cette annonce avec intérêt sachant que le commerce interprovincial figure parmi les cibles identifiées. Nos partenaires provinciaux demeurent des marchés importants dont le potentiel n'est pas pleinement exploité. Il subsiste encore des barrières commerciales qui limitent les possibilités d'échanges avec nos voisins et il est stratégique pour le Québec de poursuivre les efforts pour les réduire et ainsi améliorer le commerce interprovincial », souligne François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

L'accompagnement des PME : une des clés pour augmenter les exportations

Selon un sondage mené par la FCEI en 2017 portant sur le commerce international, les principaux défis des PME sont la fluctuation des taux de change (63 %), les frais d'expédition (52 %), les taxes et les droits (44 %) ainsi que la complexité des règles et règlements (28 %). C'est sur ce dernier aspect que le gouvernement peut agir directement auprès des PME en proposant accompagnement et conseils.

« Lorsque l'on aborde les questions relatives à l'exportation, le soutien et l'accompagnement des entreprises, il est essentiel, et même crucial, de bien communiquer et de simplifier toute démarche menant à l'obtention de ces services. Le gouvernement du Québec peut jouer un rôle clé pour les PME à ce niveau-là », poursuit M. Vincent.

Miser sur la complémentarité des actions gouvernementales pour aider les PME à exporter

La FCEI soutient que le gouvernement doit s'assurer que ces actions contribuent à créer les conditions gagnantes pour que les dirigeants de PME puissent exporter leurs produits et services. Dans cette perspective, la réforme prochaine de la loi 101 devrait s'inscrire dans cette même logique. Il faut, entre autres, veiller à ce qu'elle n'alourdisse pas le fardeau administratif des entreprises et qu'elle ne les limite pas dans leur plan d'embauche pour que leurs propriétaires puissent accéder aux marchés canadien et internationaux.

« La réalité des PME est à prendre en compte dans l'étude de cette nouvelle réforme. Si nous souhaitons les soutenir du mieux possible et leur permettre d'atteindre de nouveaux marchés, malgré la pandémie, il faut à tout prix éviter de mettre sur leur chemin davantage d'obstacles à gérer », conclut M. Vincent.

La relance post-COVID-19 doit être l'occasion de conquérir de nouveaux marchés

Pour sa part, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) accueille positivement les mesures contenues dans le Plan d'action pour la relance des exportations (PARE). Elle souligne également l'importance de saisir les occasions d'affaires qui se présenteront pendant la période de relance économique post-COVID-19 dans de nombreux marchés hors Québec.

Au niveau mondial, la pandémie de la COVID-19 amène de nombreux états à élaborer des plans de relance économique axés sur l'innovation et les technologies vertes. Selon la FCCQ, les entreprises québécoises sont bien positionnées pour répondre à cette demande, mais l'aide des gouvernements sera nécessaire pour saisir les opportunités qui vont se présenter.

« Nous nous réjouissons de constater que l'État québécois a bien saisi l'importance de cette situation. Pour être pleinement efficace, le soutien aux exportations devra également s'accompagner d'un soutien à l'innovation et à l'augmentation de la productivité des entreprises afin de leur permettre d'être plus compétitives sur les marchés internationaux », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

L'environnement économique international propice aux exportations québécoises

Le changement d'administration aux États-Unis et la nouvelle priorité accordée à la modernisation des infrastructures et à la transition énergétique intéressent de nombreuses entreprises québécoises. En revanche, le renforcement des dispositions de type Buy American constitue une source importante de préoccupations.

« Face à ce constat, nous réitérons l'importance pour les gouvernements du Québec et du Canada de ne ménager aucun effort pour obtenir un accès équitable aux marchés publics américains pour les entreprises québécoises », a ajouté Charles Milliard.

Par ailleurs, l'entrée en vigueur de plusieurs grands accords commerciaux (ACEUM, AECG, PTPGP) dont bénéficie le Canada constituent un nouvel environnement économique rempli d'opportunités pour les entreprises québécoises. L'émergence sur la scène économique mondiale de pays vers lesquels le Québec n'a pas un aussi long historique de présence commerciale est également intéressante.

« L'annonce de la bonification de la force de frappe de l'État québécois à l'international est un signal important et attendu de la part de nos exportateurs. À présent, les entreprises québécoises comptent sur Investissement Québec International et sur le réseau des délégations du Québec à l'étranger pour les soutenir dans leurs démarches d'accès aux marchés étrangers » a souligné Charles Milliard.

Commerce interprovincial

La FCCQ tient à souligner l'inclusion du marché canadien dans ce plan d'action, alors qu'elle organise actuellement, en collaboration avec Investissement Québec et le gouvernement du Québec, une série de rendez-vous virtuels dans le cadre du Mois de promotion du commerce interprovincial.

« Bien que le Québec soit de nouveau plongé dans une conjoncture difficile en raison de la pandémie, ces événements sont l'occasion de présenter de nouvelles perspectives commerciales aux entreprises exportatrices. Ils permettent ainsi d'outiller les entreprises et de renforcer les échanges interprovinciaux, qui apparaissent comme l'une des clés pour une reprise économique plus durable, verte et équitable », a ajouté Charles Milliard.

Enfin, par l'entremise de son Programme COREX, la FCCQ travaille depuis de nombreuses années à stimuler l'ambition, sensibiliser, informer et outiller les entreprises du Québec dans le développement de leurs activités dans les corridors de commerce américains et dans les marchés extérieurs privilégiés.

« Grâce à notre expertise dans le domaine, le gouvernement du Québec peut compter sur la pleine collaboration de la FCCQ dans le déploiement du Plan d'action pour la relance des exportations (PARE) dans l'ensemble des régions du Québec », a conclu Charles Milliard.

Un plan ambitieux et nécessaire dans un contexte de relance économique selon le MEQ

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) accueille positivement le Plan d'action pour la relance des exportations. Elle considère ce plan comme étant ambitieux et nécessaire dans le contexte actuel de relance économique du Québec.

« Les PME ont la volonté d'exporter davantage, mais elles n'ont pas toujours les connaissances et l'expertise nécessaires pour aller de l'avant. Il faut donc s'assurer de bien les accompagner de manière à ce qu'elles aient tous les outils en main pour grossir et exporter davantage. Il faut aussi mieux soutenir nos grands exportateurs. C'est ce que propose le Plan d'action pour la relance des exportations en offrant un accompagnement plus soutenu et ciblé aux entreprises afin de maximiser les retombées », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de MEQ.

Accompagner les exportateurs dans le déploiement de plateformes numériques

Le développement des affaires à l'international a changé avec la pandémie. D'ailleurs, à la suite d'une tournée régionale effectuée cet été auprès d'une soixantaine de manufacturiers, MEQ a recommandé de mieux épauler les entreprises qui souhaitent déployer de nouvelles plateformes numériques de type B2B et de marketing web afin de développer leurs marchés internationaux. L'Association est donc heureuse de l'intention du gouvernement de soutenir la mise en place de plateformes de commerce électronique pour faciliter l'accès aux produits québécois au Canada et à l'international.

Offrir un tremplin aux produits québécois

MEQ se réjouit, par ailleurs, que le gouvernement du Québec compte miser sur la commercialisation des produits au Québec notamment auprès des différents gouvernements afin de servir de tremplin vers l'international. Pour ce faire, il faut que les ministères, organismes et sociétés d'État jouent un rôle fort en favorisant l'achat local et en offrant cette vitrine pour ces produits québécois afin qu'ils puissent ensuite rayonner à l'international et entrer sur de nouveaux marchés.

Clarifier les rôles de chacun et s'assurer de leur expertise
Il existe de nombreuses parties prenantes dans le domaine de l'exportation que ce soit des partenaires gouvernementaux ou des organismes de soutien à l'exportation. Il faut s'assurer que les rôles de chacun soient clairs et bien définis afin d'éviter de la confusion sur le terrain et ainsi nuire au cheminement de l'entreprise. MEQ comprend que le Plan d'action souhaite reconnaitre les rôles de chacun. Toutefois, elle recommande au gouvernement de demeurer vigilant afin d'éviter des dédoublements dans les structures, ce qui pourrait affecter les exportateurs et ceux qui souhaitent se lancer dans les marchés internationaux.

Soulignons enfin que la qualité de l'expertise de chacune de ces parties et l'accompagnement qui s'en suit sont primordiaux pour hausser la proportion des exportations québécoises et ouvrir de nouveaux marchés pour les entreprises du Québec.

« Les activités d'exportation permettent de créer des emplois et générer de la richesse. Il faut ainsi mettre tout en place afin de renforcer la capacité d'exportation des PME québécoises tout en facilitant la mise en œuvre de leurs projets de commercialisation. Cela permettra de développer de nouvelles occasions d'affaires et ainsi augmenter le volume des exportations du Québec », conclut Véronique Proulx.

À propos de Manufacturiers & Exportateurs du Québec (MEQ)
MEQ représente 1 100 manufacturiers à travers le Québec. Le secteur manufacturier québécois emploie près de 450 000 de personnes et représente 14 % du PIB ainsi que 89 % des exportations. En forte croissance, il a généré des ventes globales de près de 170 milliards de dollars en 2019.

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