MONTRÉAL, le 12 juin 2019 /CNW/ - Plusieurs organismes économiques accueillent positivementles grandes orientations du Projet de loi no 27, Loi concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation, déposé aujourd'hui par le ministre de l'Économie et de l'Innovation, M. Pierre Fitzgibbon et qui porte principalement sur la réforme d'Investissement Québec (IQ).
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) voit d'un bon œil les efforts d'optimisation de l'offre gouvernementale en matière d'innovation et de développement économique que ce projet de loi propose. « Cela fait longtemps que nous demandons le regroupement de l'aide offerte aux entreprises en un seul lieu. Dans le système actuel, les PME doivent souvent cogner à plusieurs portes afin d'obtenir de l'aide. La recherche de soutien prend souvent l'allure des douze travaux d'Astérix, alors ce regroupement sera bienvenu. Par ailleurs, nous sommes aussi ravis que l'annonce d'aujourd'hui prévoit offrir des services d'accompagnement aux entreprises. Les PME, qui n'ont souvent pas les ressources à l'interne, ont grandement besoin de conseils stratégiques, de services de référence vers les ressources disponibles et autres. Le projet de loi contient plusieurs éléments en ces matières et le tout devrait permettre de faciliter le développement des affaires des PME québécoises. », a déclaré Martine Hébert (M. Sc. écon.), vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
Le CPQ (Conseil du patronat du Québec) croit que cela permettra de transformer Investissement Québec (IQ) en un outil de soutien et d'intervention encore plus efficace et ciblé pour le développement économique autant régional qu'international. « Avec cette restructuration et ce rapprochement des opérations d'IQ au Ministère de l'Économie et de l'Innovation (MEI), et avec les investissements additionnels de 5 milliards de dollars déjà promis dans le dernier budget, on augmente la puissance de ce moteur économique du Québec pour en faire un véritable bolide. La capacité de l'organisme à répondre aux défis des entreprises devrait être ainsi multipliée et encore plus à l'affût de la réalité du terrain, pour favoriser le développement des entreprises, augmenter nos exportations et améliorer notre productivité », affirme Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) abonde dans le sens des autres organismes, saluant également le projet.
International
Le CPQ ne peut que souscrire aux objectifs du projet de loi concernant principalement l'organisation gouvernementale en matière d'économie et d'innovation, il partage complètement les constats et salue les orientations gouvernementales en matière de productivité, d'exportations et d'accompagnement. En ce sens, la FCEI salue également la création d'IQ International qui vise notamment à renforcer les services aux entreprises à l'exportation. « Alors que le Canada signe de nombreux accords internationaux, il est important que les PME québécoises puissent bénéficier des opportunités que ceux-ci offrent. Encore ici, ce ne sont pas les opportunités qui manquent, c'est plutôt l'expertise en la matière dans les entreprises qui n'est pas toujours présente. Les orientations du projet de loi devraient permettre de combler ce manque. », conclut Martine Hébert.
Le CPQ note aussi l'intention du gouvernement de réduire l'écart de richesse avec nos principaux voisins. « Le Québec accuse un retard de productivité auquel il faut remédier par des mesures concrètes, il faut aussi augmenter et diversifier nos exportations pour que le Québec prospère davantage », de poursuivre M. Dorval. Le besoin d'accompagnement des entreprises fait aussi partie du diagnostic du CPQ, même si plusieurs programmes existent et le projet de loi propose des solutions à cet enjeu.
Le CPQ apprécie aussi la création de comités régionaux. L'organisme note également l'intention de favoriser l'allégement réglementaire, qui est un frein à ne pas sous-estimer, surtout pour des PME avec moins de ressources. Les employeurs ont besoin de se retrouver dans le dédale de paperasses et la fusion des bureaux régionaux d'IQ et du MEI seront de véritables guichets uniques pour les entreprises voulant obtenir du financement ou de l'accompagnement. Du côté de la FQM, on approuve aussi la volonté de favoriser le développement des régions. « Le gouvernement sera en mesure de se donner les moyens de mettre en place une structure qui permettra de créer un lien simple et efficace entre les services de développement local des MRC et Investissement Québec. Pour la FQM, il s'agit d'un geste concret de reconnaissance de la responsabilité des MRC en matière de développement local et régional tel qu'inscrit dans la Loi », a réagi le président de la FQM, M. Jacques Demers.
Enfin, la FCEI mentionne qu'elle examinera en profondeur le projet de loi et demandera à être entendue en commission parlementaire lors des consultations qui se tiendront à cet effet.