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Communiqué de Presse

Le premier ministre du Québec, M. François Legault, le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles et ministre responsable de la région de la Côte-Nord, M. Jonatan Julien, le ministre responsable des Affaires autochtones, M. Ian Lafrenière, le chef de la communauté Ilnue d'Uashat mak Mani-utenam, M. Mike Mckenzie, le chef du Conseil des Ilnus Essipit, M. Martin Dufour, la présidente-directrice générale d'Hydro-Québec, Mme Sophie Brochu, et le président et chef de la direction de Boralex inc., M. Patrick Decostre, ont annoncé ce matin un partenariat historique permettant la concrétisation de l'important projet éolien Apuiat.

Ce projet de 200 MW s'inscrit directement dans la vision du gouvernement pour la relance économique du Québec, en s'appuyant sur la transition énergétique dans une perspective de réduction des gaz à effet de serre (GES). Dans ce contexte, une demande croissante d'électricité est à prévoir, en raison du déploiement du Plan pour une économie verte (PEV) ainsi que d'éventuels projets d'exportation d'électricité vers les États-Unis et les provinces voisines. Il est maintenant temps d'aller de l'avant avec cet important projet. De surcroît, la nouvelle mouture de l'entente permet une réduction du prix de l'électricité de 17 % par rapport à celle présentée en 2018.

L'entente conclue porte sur la signature d'un contrat de 30 ans pour l'achat d'électricité qui sera produite par le parc éolien Apuiat. Le contrat entre Hydro-Québec Production et Parc éolien Apuiat S.E.C., une société regroupant les communautés innues et Boralex, prévoit que l'électricité sera achetée au coût d'environ 6¢/kWh. Apuiat devient donc le parc éolien offrant le coût par kilowattheure le plus compétitif de tous les parcs éoliens sous contrat au Québec.

« Après plusieurs mois de travail avec les partenaires autochtones, je suis très fier de présenter un projet gagnant pour les communautés Ilnues : gagnant pour le Québec et gagnant pour la planète. C'est une excellente nouvelle pour toute la filière éolienne, où les coûts ont beaucoup diminué. C'est une économie pour l'ensemble des Québécois, et des redevances importantes seront versées aux communautés locales. Avec le projet éolien Apuiat, on continue de bâtir ensemble un Québec plus vert, un Québec plus prospère, un Québec plus fier, » a lancé le premier ministre du Québec, François Legault.

« Apuiat est le fruit d'une idée innue, un désir de construire une richesse collective. Pour la première fois, à l'échelle de notre nation, nous sommes les maitres d'œuvre d'un grand projet au bénéfice des Innus et des Québécois. Ce projet nous aidera à entreprendre un dialogue et à bâtir une interdépendance, plutôt qu'à entretenir la dépendance. La route vers la réconciliation doit se faire par l'inclusion économique des Premières Nations et par la création d'opportunités pour les générations actuelles et futures. C'est ça, aussi, reconstruire une relation de gouvernement à gouvernement, de nation à nation. L'histoire s'écrit au présent, et cette histoire, nous l'écrirons ensemble : Innus, Nord-Côtiers et Québécois, » assure Mike Mckenzie, chef de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam.

« Apuiat, c'est plus qu'un projet éolien : ce sont des revenus, pendant 30 ans, pour nos communautés et un vent de fraicheur pour l'économie de la Côte-Nord. C'est aussi l'opportunité pour chacune de nos communautés d'investir, de manière autonome, dans ses propres priorités. Les Innus ont le potentiel et la volonté de participer au développement économique du Québec et nous avons beaucoup à offrir. Bien qu'Apuiat soit notre premier projet national, ce ne sera certainement pas le dernier, » confie Martin Dufour, chef du Conseil des Innus Essipit.

Faits saillants :

  • Le mot Apuiat représente, en innu aimun, une rame, soit un symbole qui signifie d'avancer ensemble dans la même direction.
  • Le parc éolien d'environ 200 MW sera construit sur le territoire traditionnel (Nitassinan) de la Première Nation de Uashat mak Mani-utenam et sur les terres publiques de la ville de Port-Cartier, dans la région de la Côte-Nord.
  • Les communautés innues et Boralex sont partenaires à 50-50 dans le projet. Les partenaires se partageront à parts égales les profits générés par la vente d'électricité pour toute la durée du contrat.
  • La communauté d'Uashat mak Mani-utenam et la Ville de Port-Cartier recevront chacune une redevance annuelle et ce, pendant toute la durée de vie du projet, à titre de communautés d'accueil.
  • Le projet éolien Apuiat créera environ 300 emplois pendant la construction, et environ 10 emplois permanents pour l'exploitation du parc.
  • Le début de la construction du parc éolien est prévu à l'été 2022, et la mise en service, en décembre 2024.
  • Les partenaires du projet reprendront la démarche d'information publique au cours du mois de février. Des rencontres virtuelles avec différents groupes d'intérêt de la région et des séances d'information publiques virtuelles seront organisées dans les prochaines semaines.
  • La signature de ce contrat n'aura aucun impact sur les tarifs d'électricité pour les clients d'Hydro-Québec. Inf: http://www.apuiat.com/fr/

La FCCQ satisfaite

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) se réjouit de la ratification du contrat entre Hydro-Québec, Boralex et les communautés de la Nation innue pour le projet Apuiat. Annoncé par le premier ministre François Legault, ce projet de parc éolien pourrait créer plus de 300 emplois notamment lors de la phase de construction.

« C'est une annonce que nous espérions depuis bon nombre d'années pour la Côte-Nord, mais pour tout le Québec aussi. En plus du partenariat avec les communautés de la Nation innue, il y a des occasions d'affaires importantes dans l'Est-du-Québec pour la fabrication et le transport des pales d'éoliennes, » a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. Tandis que les communautés et les entreprises de la Côte-Nord anticipent des retombées en emplois et en contrats découlant de la construction et de la gestion du parc éolien, celles de la Matanie au Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie y voient des opportunités pour la fabrication et le transport des éoliennes.

« Les surplus énergétiques au Québec ne seront pas éternels. Si l'on souhaite réaliser les projets d'exportation au sud de la frontière tout en comblant nos besoins en électricité, notamment par la hausse de la demande des véhicules électriques, ça prend des projets comme Apuiat », a poursuivi M. Milliard. Pour la FCCQ, la croissance de l'éolien s'ajoute non seulement à la pluralité énergétique qui fait l'une des forces du Québec, mais permet de contribuer à l'effort de décarbonisation. L'intégration d'une quarantaine de parcs éoliens dans le réseau de distribution d'Hydro-Québec, déjà bien réparti dans le territoire québécois, facilite l'émergence de projets de la sorte.

Boralex démontre qu'elle a à cœur le développement du Québec et le partenariat qu'elle a su construire avec les communautés innues en est un très bel exemple, selon la FCCQ. Sur les territoires hôtes de Port-Cartier et de Uashat mak Mani-utenam, la Nation innue sera d'ailleurs le maître d'œuvre de ce projet du 21e siècle. « Les démarches ayant permis d'élaborer ce projet s'inscrivent dans un heureux et profitable processus de rapprochement entre les diverses communautés. Cela laisse entrevoir des opportunités pour d'autres projets communs », a conclu Charles Milliard.

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