MONTRÉAL, le 19 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Les investissements annoncés aujourd'hui par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. André Lamontagne, constituent une très bonne nouvelle pour les entrepreneurs de la filière agroalimentaire selon la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ).

L'industrie est en pleine transformation et la crise de la pandémie de COVID-19 ne fait qu'accélérer ce processus. Les sommes allouées aujourd'hui pour faciliter la robotisation des installations agricoles et augmenter la productivité vont donc dans le bon sens. L'appui à la relève agricole est également bienvenu, étant donné les défis importants auxquels sont confrontés les entrepreneurs qui souhaitent passer le relais à la prochaine génération.

« Le secteur agroalimentaire est un acteur incontournable du développement économique dans toutes les régions du Québec et constitue un levier important pour la relance post-COVID », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « Lors du dévoilement du Plan d'agriculture durable (PAD), le mois dernier, nous avions souligné l'importance d'un appui gouvernemental plus important aux initiatives favorisant l'achat local et l'approvisionnement en produits locaux. Nous nous réjouissons de ces nouvelles sommes permettant d'intensifier les campagnes publicitaires et d'appuyer les marques Aliments du Québec.

« Nos producteurs et transformateurs offrent des produits de grande qualité et l'expérience démontre que les consommateurs québécois en sont très friands. En menant une nouvelle offensive publicitaire, le gouvernement permettra d'augmenter la notoriété et la visibilité de ces produits, ce qui constitue une excellente nouvelle », a ajouté M. Milliard.

Les défis de la main-d'œuvre et des exportations
La FCCQ demeure cependant préoccupée par la pénurie de main-d'œuvre qui continue de miner le développement de notre secteur agroalimentaire. La modernisation des installations ne pourra pas tout régler et plusieurs tâches devront encore être effectuées manuellement. Nos entreprises ont besoin d'une hausse du nombre de travailleurs étrangers temporaires, ainsi que d'une régionalisation accrue de l'immigration. Une autre option qui mériterait d'être évaluée serait la régularisation du statut des demandeurs d'asile œuvrant dans les entreprises agroalimentaires, comme ce fut le cas pour certains travailleurs de la santé.

S'il est important de réduire notre dépendance aux produits bioalimentaires importés, il faut également maintenir le cap vers la hausse des exportations qui constitue un élément majeur de la Politique bioalimentaire québécoise. L'accès aux marchés internationaux tend à se resserrer en contexte de fermeture des frontières et de montée du protectionnisme un peu partout sur la planète. Or, pour plusieurs de nos industries agroalimentaires, une part importante de la production, pour ne pas dire l'essentiel de la production dans bien des cas, est destinée à l'exportation.

« Les différents accords commerciaux auxquels le Canada et le Québec se sont joints au cours des dernières années ont ouvert une partie de notre marché à davantage d'importations, tandis que nos entrepreneurs constatent des lacunes en matière de réciprocité. L'accès à plusieurs marchés, notamment en Europe, demeure ardu malgré la compétitivité de nos entreprises. Les compensations promises lors de la ratification de ces accords tardent également à être versées à nos producteurs et à nos transformateurs. Nous demeurerons donc vigilants pour que l'on s'attaque à ces irritants », a conclu Charles Milliard.

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.