QUÉBEC, le 3 mars 2021 /CNW Telbec/ - Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie, Jean Boulet, souligne la mise à jour des diagnostics de moyen terme (2023) de l'État d'équilibre du marché du travail : Mise à jour des diagnostics de moyen terme pour les 500 professions.
L'élaboration et la diffusion de ce document sont l'une des actions concrètes que le gouvernement met en place pour améliorer la connaissance des besoins actuels et futurs du marché du travail et pour soutenir les acteurs du marché du travail dans la mise en place d'initiatives visant à surmonter les défis liés à la rareté de la main-d'œuvre. « Au Québec, comme ailleurs dans le monde, la crise sanitaire a des effets considérables sur la main-d'œuvre et sur le marché du travail. Sur le terrain, nous percevons de nouvelles tendances qui sont appelées à s'implanter de façon significative et qui vont entraîner des changements structurels importants au sein des entreprises. D'un autre côté, le Québec se trouve devant une situation inédite où la rareté de la main-d'œuvre est présente dans certains secteurs tels que la santé et les technologies de l'information alors que dans d'autres, comme le tourisme, l'hébergement et la restauration, on constate une hausse des travailleurs. Les diagnostics que nous publions aujourd'hui tiennent compte de tous ces éléments afin d'orienter les prochaines offensives en emploi qui seront nécessaires pour répondre aux besoins réels de notre marché du travail pour assurer la performance de l'économie », a déclaré le ministre.
Ainsi, les diagnostics sur l'état d'équilibre du marché du travail à l'horizon 2023 qui ont été produits l'année passée ont été révisés pour chacune des 500 professions de la Classification nationale des professions (CNP) à partir des données du précédent rapport, et ce, tant pour le Québec que pour chacune des régions.
Comparativement au document publié en février 2020, alors qu'on observait 117 professions en déficit ou en léger déficit, le rapport actuel démontre une légère augmentation, alors que 124 professions sont évaluées en déficit ou en léger déficit de main-d'œuvre, ce qui représente 25 % des professions et 36 % de l'emploi au Québec.
Principalement, il s'agit de professions des secteurs de la construction, des technologies de l'information, de la santé, de la finance et des assurances, qui ont retrouvé, retrouveront ou dépasseront la croissance de l'emploi anticipée avant la crise pandémique.
Par ailleurs, les diagnostics mettent en évidence les effets de la pandémie, qui se feront sentir plus longuement pour des secteurs tels que l'hébergement, la restauration, le tourisme, la culture, les arts ainsi que l'industrie aérienne.
Faits saillants :
- Au mois de décembre 2020, avant la fermeture des commerces non prioritaires, il y avait 127 600 emplois de moins au Québec par rapport au mois de février 2020, soit avant la pandémie.
- L'établissement des diagnostics par profession a également tenu compte de plusieurs facteurs de risques liés à la COVID-19 (ex. : niveau d'exposition à la maladie, télétravail, recours important à l'immigration, etc.) ainsi que des plus récentes perspectives sectorielles disponibles.
- La révision des diagnostics par profession à l'horizon 2023 a été élaborée en s'appuyant essentiellement sur des données mensuelles afin de tenir compte des plus récents changements sur le marché du travail, notamment l'évolution mensuelle de l'emploi et les postes vacants par profession.
- Les diagnostics sont le fruit d'un travail de concertation, puisqu'ils s'appuient sur l'expertise des comités sectoriels de main-d'œuvre et sur celle du Conseil emploi métropole et sont approuvés par la Commission des partenaires du marché du travail. Le ministère de l'Éducation, le ministère de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Santé et des Services sociaux, le ministère de la Famille et la Commission de la construction du Québec ont également contribué à leur élaboration.
- Le soutien des travailleurs en matière d'emploi permet l'atteinte d'objectifs présentés dans le Plan stratégique 2019-2023 du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, comme celui de favoriser l'intégration à l'emploi et le maintien en emploi.