MONTRÉAL, le 6 avril 2021/CNW Telbec/—La crise de la COVID-19 a mis sur pause les pressions qu’exerçait la pénurie de main-d’œuvre sur les entreprises, mais un nouveau rapport publié aujourd’hui par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révèle que cet enjeu est de retour en force, freinant aussi bien les PME que le développement économique du Québec.
Les résultats clés de l’étude montrent que :
• 67 % des PME québécoises y sont confrontées.
• 51 % des entrepreneurs ont dû travailler plus d’heures pour pallier le manque d’effectifs.
• 26 % affirment avoir dû refuser des ventes ou des contrats en raison de la pénurie de main-d’œuvre.
• 17 % déclarent avoir annulé ou reporté des projets d’affaires.
« Les entrepreneurs québécois sont déjà fatigués par la gestion de la pandémie pendant laquelle 40 % ont dû travailler significativement plus d’heures en raison de ses impacts. C’est à bout de souffle qu’ils doivent mettre les bouchées doubles pour continuer à faire fonctionner leur entreprise, car la pénurie de main-d’œuvre a comme conséquence de les faire travailler davantage. Cet enjeu doit être priorisé pour redonner à nos créateurs du Québec l’énergie nécessaire pour générer de la richesse dans nos régions », explique François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Pénurie de main-d’œuvre dans les PME : un obstacle important à la relance économique
Avec la perte de contrats et de ventes, ainsi que le report ou l’annulation de projets d’affaires des PME, l’étude menée par la FCEI démontre que la pénurie de main-d’œuvre est un frein à la relance économique du Québec. D’ailleurs, selon le Baromètre des affaires de février, elle est citée comme un facteur nuisant considérablement à l’augmentation des ventes et de la production des entreprises. Les secteurs manufacturiers, de la construction et des services professionnels sont ceux qui sont les plus touchés par les pertes de ventes ou de contrats. « Ces opportunités d’affaires non réalisées, annulées ou reportées parce que les propriétaires d’entreprise ne trouvent pas les talents recherchés, sont des opportunités économiques perdues qui auraient pu bénéficier à la relance économique du Québec. Et il faut dire les choses telles qu’elles sont : les PME ne tournent pas à plein régime, mais au ralenti à cause des restrictions économiques. Donc, plus elles reprendront leur rythme normal, plus l’enjeu de la pénurie de la main-d’œuvre prendra de l’ampleur et plus les impacts économiques se feront sentir dans les régions du Québec », ajoute François Vincent.
Agir pour aider les PME confrontées à ce défi
Les dirigeants de PME ciblent plusieurs actions que le gouvernement pourrait mettre de l’avant pour les aider à faire face à cet enjeu criant. Ils identifient notamment la réduction des taxes et impôts (57 %), la bonification des crédits d’impôt (49 %), le soutien et l’accompagnement dans la recherche de candidats (33 %) ainsi que l’immigration (32 %).
Forte de ces constats, la FCEI recommande trois axes de travail au gouvernement du Québec pour répondre aux besoins des PME :
1. Des mesures gouvernementales pour accompagner les PME du Québec.
2. Des mesures et incitatifs fiscaux pour aider les PME à attirer des travailleurs.
3. L’immigration pour attirer de nouveaux talents. « Le gouvernement du Québec a jeté de bonnes bases lors de son récent budget pour aider les PME aux prises avec ce défi. Cependant, l’ampleur de cet enjeu démontre qu’il faut poursuivre les efforts et adopter des mesures pour répondre aux besoins des entreprises. La FCEI tient à collaborer avec le gouvernement pour faire connaître aux entreprises les mesures qui sont déjà en place, pour trouver d’autres pistes d’actions efficaces et ainsi ajouter des outils au coffre des entrepreneurs. Travaillons activement dès maintenant pour diminuer l’impact de cette pénurie sur les PME et pour relancer l’économie québécoise », conclut M. Vincent.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives.