VAL-D’OR, QC, le 26 avril 2021/CNW Telbec/—Dans le cadre de la Semaine minière 2021, l’Institut national des mines souligne l’importance de la formation pour un secteur minier québécois compétitif en lançant le « Portrait de la formation dispensée par les entreprises minières à leur personnel : analyse comparative 2013-2016-2019 ».
Ce nouveau portrait fait état de la formation offerte en milieu de travail, mais également des besoins de formation actuels nécessitant un arrimage à l’offre de formation des services aux entreprises des établissements d’enseignement du Québec. De plus, ce portrait établit divers constats émergeant des avancées technologiques. Réalisé avec deux précieux partenaires soit le Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’industrie des mines (CSMO Mines) et l’Association minière du Québec (AMQ), c’est 21 entreprises du secteur minéral au Québec qui ont participé à cette recherche de l’Institut national des mines.
La qualification indispensable pour évoluer dans le secteur minier
Les entreprises minières embauchent une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée. Depuis la première édition de ce portrait en 2013, une augmentation significative de l’exigence scolaire minimale à l’embauche est révélée. Entre 2013 et 2019, l’Institut national des mines décèle une augmentation de 33 % des entreprises minières exigeant un diplôme d’études professionnelles dans un poste d’entrée. Ce résultat est particulièrement significatif considérant que la dernière estimation des besoins de main-d’œuvre du secteur minier au Québec 2019-2023 mentionnait que parmi les 7 332 emplois à combler, 64 % des emplois nécessitaient une formation professionnelle.
Le développement des compétences technologiques relatives entre autres aux drones, aux données, à la cybersécurité, à la connectivité, à la robotisation et à l’automatisation sont les principales compétences actuellement recherchées. L’intégration de nouvelles technologies dans les entreprises minières contribue à ce résultat. Autre fait marquant, les compétences transversales demeurent une priorité et sont essentielles à l’ère numérique. Une formation adéquate est nécessaire notamment en lien avec l’adaptabilité professionnelle, la pensée critique et l’apprentissage actif.
Principaux constats de l’étude comparativement aux données de 2016
• Augmentation de la proportion d’entreprises qui utilisent les simulateurs d’engins miniers depuis 2016 lors de la formation de leur personnel (+ 15 %) ;
• Augmentation de la proportion d’entreprises minières qui exigent un diplôme DEP comme préalable à l’embauche pour un poste d’entrée depuis 2016 (+ 14 %) ;
• Diminution de la proportion de formations dispensées à l’interne par les entreprises minières depuis 2016 (- 16 %) ;
• Investissements en formation restés relativement stables soit 2,38 % de leur masse salariale en 2019.
Ces constats démontrent bien le fruit du travail de l’Institut national des mines. « Depuis sa création, l’INMQ a réussi à influencer les établissements d’enseignement et les entreprises minières notamment avec l’utilisation de plus en plus accrue des simulateurs d’engins dans le secteur minier. Nous avons aussi démontré l’importance d’instaurer une culture d’apprentissage dans les entreprises minières du Québec grâce à la formation continue donnée, et ce, afin de rehausser les compétences nécessaires à la transition numérique. Nous poursuivons nos efforts pour arrimer les besoins à l’offre de formation disponible dans les établissements d’enseignement du Québec afin de répondre précisément aux objectifs des entreprises minières », a exprimé le président-directeur général de l’Institut national des mines, M. Jean-François Pressé.
Voici les trois principales recommandations de la publication
1. Poursuivre les efforts amorcés dans l’arrimage entre les programmes d’études ou de formation et le virage technologique des entreprises minières québécoises ;
2. Documenter la récente apparition ou tout au moins de contribuer à la réflexion autour de la formation 4.0 et des compétences à l’ère de la mine intelligente ;
3. Continuer de collaborer et de se concerter avec les acteurs du secteur minier en vue d’augmenter l’accessibilité des entreprises minières à des formations relatives à leurs besoins et de les soutenir dans le développement et le rehaussement des compétences numériques de leur personnel.
En conclusion, le Portrait révèle l’importance du mandat de l’Institut national des mines dans son rôle de conseiller les ministres de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, respectivement M. Jean-François Roberge et Mme Danielle Mc Cann, afin de s’assurer que la formation dispensée s’arriment avec l’offre de formation des établissements d’enseignement et le développement et le rehaussement des compétences nécessaires pour évoluer dans une industrie des plus innovantes où la transition numérique demeure un enjeu.