(Montréal, le 27 novembre 2017) – En soumettant exclusivement la question salariale au processus d’arbitrage prévu dans la Loi assurant la reprise des travaux dans l’industrie de la construction ainsi que le règlement des différends pour le renouvellement des conventions collectives (projet de loi nº 142), « le gouvernement rate une occasion en or de régler une fois pour toutes des points litigieux qui perdurent depuis trop longtemps et plombent la compétitivité de l’industrie de la construction ».
Selon le président de l’ACQ, M. Francis Roy, « les employeurs des secteurs IC/I (institutionnel- commercial et industriel) sont ainsi privés d’une chance réelle de moderniser enfin des conventions collectives dont certaines clauses sont archaïques. En pratique, le gouvernement prive les entrepreneurs de leurs moyens de satisfaire les demandes de plus en plus exigeantes des donneurs d’ouvrage, mais aussi d’affronter efficacement une concurrence qui s’intensifie alors que l’industrie est au ralenti depuis 5 ans ».
« Le gouvernement se défend de ne pas vouloir négocier à la place des parties, mais c’est exactement ce qu’il fait en niant à 17 000 employeurs le droit fondamental de faire des demandes et de tenir à les négocier. C’est une ingérence sans précédent dans des négociations du domaine privé. En plus de cautionner un scénario traditionnel et déplorable de refus systématique de négocier, cette fuite en avant et cette négation amplifient les problèmes plutôt que de les résoudre », d’ajouter le président de l’ACQ.
M. Roy précise qu’en dépit de sa vive déception, l’ACQ entend collaborer activement à la démarche de la ministre qui compte aborder, avec les parties, les défis du cadre de négociations imposé par la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (loi R-20).
À propos de l’ACQ
Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l’industrie québécoise de la construction, l’Association de la construction du Québec (ACQ) est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la Loi R-20, l’ACQ est l’agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). L’ACQ représente 17 719 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l’industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l’entremise de ses Plans de garantie ACQ (PGA). Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 16 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d’outils et de services.