MONTRÉAL, le 17 janv. 2018 /CNW Telbec/ - Bien que la CSN accueille favorablement l'annonce de la hausse prochaine du salaire minimum de 0,75 $ l'heure, le portant ainsi à 12 $ l'heure, elle estime que cela reste insuffisant pour de nombreux salarié-es qui peinent à joindre les deux bouts, même s'ils travaillent à temps plein. Pour l'organisation syndicale, le gouvernement doit impérativement hausser le salaire minimum de façon significative afin d'atteindre 15 $ l'heure, et ce, dans les plus brefs délais.

La hausse annoncée par la ministre Vien, qui devrait toucher près de 10 % des travailleuses et travailleurs du Québec, ne permettra pas à ces salarié-es de sortir de façon durable de la pauvreté. Pour le président de la CSN, Jacques Létourneau, « ce devrait pourtant être une priorité du gouvernement, il n'est pas normal que des personnes qui travaillent à temps plein recourent à des banques alimentaires, par exemple ».

« La CSN ne lâchera pas le morceau, nous continuerons à militer pour que tous les travailleurs et travailleuses aient un revenu décent, et cela passe notamment par la hausse rapide et substantielle du salaire minimum. L'annonce d'aujourd'hui est un pas dans la bonne direction, mais c'est encore trop peu. Il faut faire preuve de courage politique, à l'instar d'autres gouvernements comme celui de l'Ontario », affirme Jacques Létourneau.

  1. CSN est engagée depuis 2016 au sein du collectif 5-10-15 qui revendique la hausse du salaire minimum à 15 $ l'heure, 5 jours de préavis lors d'une modification de l'horaire de travail et 10 jours de congés payés pour maladie ou responsabilités familiales. Avec cette coalition, elle entend maintenir la pression sur le gouvernement pour qu'il emboîte le pas.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1700 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.