MONTRÉAL, - Les dirigeants des associations nationales de l'aluminium du Canada, des États-Unis, d'Europe et du Japon ont tenu une réunion exceptionnelle de l'industrie de l'aluminium des pays membres du G7 les 3 et 4 juin à Montréal, et demandent l'instauration d'un Forum mondial gouvernemental et multilatéral sur la surcapacité dans l'industrie de l'aluminium. L'événement a eu lieu avec la participation active des gouvernements du Canada et du Québec, des représentants des gouvernements du G7 et des entreprises leaders du secteur au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Japon. Iforme Affaires a rassemblé les réactions gouvernementales et de l'Association de l'aluminium du Canada.
Les élus québécois ont notamment profité de l'occasion pour réitérer que la décision de l'administration américaine d'imposer des tarifs sur les importations d'aluminium et d'acier en provenance du Canada aura des répercussions négatives des deux côtés de la frontière et que le gouvernement du Québec entend tout mettre en œuvre pour contrer cette attaque frontale à l'économie québécoise. Les entreprises et les quelque 30 000 travailleurs des industries de l'acier et de l'aluminium peuvent compter sur le soutien indéfectible du gouvernement alors qu'ils font face à ces nouvelles mesures protectionnistes des autorités américaines.
L'Association de l'aluminium du Canada, The Aluminum Association, European Aluminium et l'Association japonaise de l'aluminium s'engagent à appuyer le G7, le G20, l'OCDE et d'autres organisations internationales en partageant des connaissances et des données pour résoudre de façon permanente la problématique de la surcapacité mondiale d'aluminium. « Pendant plus d'une décennie, l'industrie canadienne de l'aluminium a fait face à un marché déséquilibré. Ce n'est que grâce au dialogue et à la coopération internationale, par le G20 et l'OCDE, que l'équilibre au sein de l'industrie de l'aluminium sera rétabli. Les constats faits aujourd'hui au Sommet de l'aluminium de Montréal constituent le premier pas dans cette direction. » - Jean Simard, président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada.
La vice‑première ministre, ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, Mme Dominique Anglade, et la ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la région des Laurentides, Mme Christine St‑Pierre, ont d'ailleurs pris la parole lors de cet événement. « L'industrie de l'aluminium constitue un véritable moteur économique pour le Québec, et je suis convaincue que nos échanges à l'occasion de ce sommet permettront de répondre aux défis concernant son avenir. En encourageant les gouvernements et les institutions multilatérales à se mobiliser autour d'objectifs communs visant entre autres à apporter des solutions concrètes aux défis de la surcapacité de production de l'aluminium et du protectionnisme, c'est assurément l'ensemble de notre industrie et ses nombreux intervenants qui en ressortiront gagnants. », a indiqué, la vice-première ministre.
« Nous l'avons dit à plusieurs reprises: la surcapacité de l'aluminium en Chine a des impacts significatifs sur notre industrie et seules des solutions globales peuvent nous permettre de relever ce défi majeur. Le Sommet de l'aluminium de Montréal a ouvert le débat sur ce que nous pouvons faire pour contribuer à la solution et nous a permis de débuter la réflexion sur comment un forum mondial de l'aluminium pourrait déboucher sur des règles du jeu plus équitables à l'échelle mondiale, fondées sur des données transparentes et une gouvernance solide. Les dirigeants du G20 devraient se pencher sur nos suggestions sur la table et se mettre au travail », a déclaré, Gerd Götz, directeur général de European Aluminim.
L'objectif de ce sommet organisé par l'Association de l'aluminium du Canada : élaborer un plan d'action qui mènera à la mise en place d'un forum mondial axé sur la surcapacité de production dans l'industrie de l'aluminium, une initiative qu'appuie le gouvernement du Québec. « Notre gouvernement accorde une grande importance à l'ouverture des marchés, qui va de pair avec la croissance de notre économie. C'est pourquoi nous condamnons sans réserve la décision de l'administration américaine d'imposer de tels tarifs. Les événements comme celui-ci, qui réunissent tant les décideurs publics que les membres de l'industrie, permettent non seulement d'accentuer les liens uniques que le Québec et le Canada entretiennent avec les pays membres du G7, mais offrent également de nouvelles occasions d'affaires pour nos entreprises actives dans cet important secteur d'activité de l'économie québécoise », a fait savoir, Christine Saint-Pierre.