MONTRÉAL, le 8 août 2018 /CNW Telbec/ - Le transfert de responsabilité de quatre installations portuaires de son territoire au gouvernement du Québec permettra d'assurer la pérennité de ces sites, selon la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). En vertu d'une entente de principe avec le gouvernement du Canada, les ports de Matane, Gaspé, Rimouski et Gros-Cacouna seront transférés le 30 mars 2020 au gouvernement du Québec.
« Il s'agit d'une nouvelle attendue », commente Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. « Plusieurs infrastructures portuaires du Québec souffrent d'un déficit d'entretien et, dans certains cas, étaient à court de ressources pour maintenir leurs actifs. Cette détérioration amenait beaucoup d'incertitude puisqu'elle menaçait non seulement la sécurité des navires, mais également les emplois reliés aux infrastructures portuaires, de même que la vitalité économique de ces régions. »
Des retombées économiques importantes pour le Québec et ses régions
Selon une étude de l'Institut de la statistique du Québec, l'industrie du transport maritime québécois crée plus de 10 000 emplois bien rémunérés et des retombées économiques se chiffrant à près de 1,9 G$ annuellement. Ces seules statistiques justifiaient des investissements pour éviter la désuétude des infrastructures portuaires.
Par exemple, le port de Matane, où l'annonce a eu lieu, a fait l'objet d'une étude de KPMG démontrant des retombées annuelles de près de 78 M$ et la création de 750 emplois. « S'il avait fallu que les installations portuaires de Matane ne soient plus fonctionnelles, c'est 40 % des entreprises devant recourir au quai qui auraient été contraintes de fermer leurs portes », précise Stéphane Forget. « Le transfert de responsabilité permettra au gouvernement du Québec de faire les investissements requis en fonction de la Stratégie maritime et des besoins des entreprises de ce secteur. »
Répondre également aux besoins de Baie-Comeau et des zones industrialo-portuaires
Le port de Baie-Comeau fait également partie des ports stratégiques identifiés par le gouvernement du Québec devant bénéficier du programme de cession des ports, sans toutefois avoir été inclus dans l'entente de principe. La FCCQ rappelle qu'il sera important que cette infrastructure portuaire puisse également obtenir des investissements nécessaires aux travaux de réfection requis, faisant elle aussi partie des projets de zones industrialo-portuaires (ZIP) de la Stratégie maritime.
Pour assurer une vitalité économique autour des infrastructures portuaires et paver la voie aux investissements privés, la FCCQ invite le gouvernement du Québec à investir également les sommes nécessaires au développement des zones industrialo-portuaires, dont les besoins sont importants, que ce soit pour l'amélioration des infrastructures intermodales (routières, ferroviaires) ou encore pour les infrastructures de services (égouts, aqueducs, etc.). Des projets importants pouvant s'implanter dans ces zones industrielles pourraient autrement être retardés, pénalisant toute la chaîne logistique.
« Plusieurs de nos entreprises du secteur maritime ont la capacité et la volonté d'investir, alors que le Québec bénéficie de ports en eau profonde et de connexions directes avec les réseaux routiers et ferroviaires. Pour ce faire, elles doivent compter sur des installations portuaires modernes et des voies d'accès efficaces », conclut Stéphane Forget.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de près de 140 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.