MONTRÉAL, le 21 déc. 2018 /CNW Telbec/ - Le manque de travailleurs représente un défi grandissant pour les manufacturiers en plus de faire face à la montée du protectionnisme américain, selon le dernier sondage national bisannuel sur la gestion de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).
La disponibilité de la main-d'œuvre préoccupe 47 % des entreprises, comparativement à 32 %, il y a deux ans. 69% des entreprises manufacturières manquent actuellement de main-d'œuvre et 74% estiment que ce problème va perdurer au cours des cinq prochaines,
« La pénurie de main-d'œuvre est bien réelle et représente le plus gros défi des entreprises. Certaines perdent des contrats actuellement faute de travailleurs suffisants. La situation est si critique qu'elle a aussi un impact sur la formation des employés. Plus du tier des manufacturiers aimeraient offrir de la formation, mais hésitent à le faire au cas où ceux-ci quitteraient par la suite chez un concurrent », souligne la présidente-directrice générale de MEQ, Véronique Proulx.
Faits saillants
- 73% manquent de machinistes, d'opérateurs, de soudeurs
- 51% manquent d'ouvriers généralistes et d'assembleurs
- 29% manquent de superviseurs
- 18% manque de scientifiques, d'ingénieurs, de chercheurs
- 55% estiment que les programmes d'études devraient être mieux arrimés au marché du travail
Le protectionnisme
Même si le sondage a été réalisé avant la ratification de l'Accord États-Unis, Mexique, Canada (AEUMC), le second défi le plus important est le protectionnisme américain et l'AEUMC (35%). Les États-Unis demeurent le principal marché d'exportation pour 94% des entreprises et si une entreprise devait faire un investissement majeur au cours des 3 prochaines années, 27% choisirait les États-Unis.
- Au moins 40% des entreprises exportent au moins la moitié de leur production
- Les pays qui offrent les meilleures opportunités de croissance d'ici les 5 prochaines années : États-Unis, 71%; Chine, 21%; Union européenne (excluant la GB et l'Allemagne), 19%
« Le protectionnisme américain bloque des opportunités aux manufacturiers canadiens et québécois et incite aussi ces entreprises à déplacer une partie de leur production au sud de la frontière. Il faut réagir avec tact pour s'assurer qu'on ne soit pas perdant en bout de ligne. Et même si l'AEUMC est signé, les entreprises absorbent encore les détails de cet accord qui doit entrer en vigueur en 2020 et les tarifs sur l'acier et l'aluminium ne sont toujours pas levés », renchérit Véronique Proulx.
Le sondage a été effectué auprès de 530 répondants à travers le Canada et 86% d'entre eux avaient leur siège social basé au Canada. L'étude complète est disponible en anglais à cette adresse :
http://cme-mec.ca/blog/initiatives/2018-management-issues-survey/
À propos de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)
MEQ est une association dont la mission est d'améliorer l'environnement d'affaires et d'aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux. MEQ est une division de Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC), la plus importante association commerciale et industrielle au pays fondée en 1871. Pour plus d'informations sur MEQ, visitez : www.cme-mec.ca.
SOURCE Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)