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Jean-Luc Doumont

ALMA - Le Collège d’Alma et son centre collégial de transfert de technologie (CCTT), Agrinova, ont annoncé la mise en oeuvre du plus important projet de recherche de leur histoire. Le projet, d’une valeur de 4,8 M$ sur cinq ans, permettra le Développement de la capacité de recherche pour améliorer l’entreposage, la conservation et la qualité des inventaires de pommes de terre de table, de transformation et de semence.

« Nous sommes très fiers de la mobilisation de plusieurs partenaires privés et gouvernementaux autour de ce projet très porteur. Il permettra aussi de créer un partenariat avec l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) et la firme de recherche sur la pomme de terre, Progest 2001 inc., ce qui nous positionne comme un important pôle d’expertise de recherche sur la pomme de terre au Canada », a affirmé Gérald Rousseau, président du conseil d’administration d’Agrinova.

Pour sa part, Gilles Patry, président-directeur général de la FCI, à mentionné que « les impacts socio-économiques de ce projet se feront sentir, non seulement à travers cette communauté, mais aussi l’industrie agricole sur laquelle elle s’appuie. Nous sommes fiers de soutenir les efforts du Collège d’Alma et d’Agrinova en leur fournissant les outils et les ressources nécessaires pour innover et renforcer leur position comme chefs de file dans ce domaine. »

Le projet de recherche et les retombées

Les superficies canadiennes cultivées en pommes de terre représentent annuellement 140 000 ha, pour une valeur à la ferme de 1,1 G$. Si une portion des récoltes est vendue directement en provenance du champ, la grande majorité est entreposée pour une période pouvant aller jusqu’à dix mois. Avec plus de 4,25 millions de tonnes métriques entreposées chaque année au Canada, une perte de seulement 10 % représente plus de 75 M$ annuellement. En ajoutant les pertes liées aux maladies, à la détérioration de la qualité, à la germination hâtive ou à la déshydratation des tubercules, les entreprises canadiennes perdent annuellement entre 50 et 100 M$ au cours de la période d’entreposage.

Selon le directeur de la recherche en productions végétales chez Agrinova, Richard Wieland, « en renforçant notre capacité de recherche appliquée sur un aspect spécifique et non comblé de la recherche dans la pomme de terre, soit celui de l’entreposage, nous sommes convaincus de répondre à une préoccupation importante des producteurs et des productrices de pommes de terre du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Québec et du Canada. »

Ainsi, le projet prévoit donc également le développement d’une plate-forme expérimentale de recherche en entreposage de pommes de terre unique au Canada.  Cette plate-forme, constituée de deux entrepôts expérimentaux à dimensions réduites et de divers équipements de contrôle du milieu ambiant, sera située sur deux sites de recherche en partenariat dans la région de Québec, de façon à être à bonne distance des zones de cultures protégées, ce qui permettra justement d’approfondir les recherches sur les maladies. En plus de développer les connaissances et d’augmenter la capacité de transfert technologique, ce projet génère des retombées immédiates et importantes selon le directeur général d’Agrinova, Patrick Girard. « En plus de consolider deux emplois et d’en créer deux autres ainsi que d’offrir des lieux de stages pour des étudiants, ce projet fait rayonner au-delà des frontières régionales, et même provinciales, l’expertise de notre équipe et notre capacité à construire des partenariats au service de l’innovation et des entreprises agricoles  », a-t-il conclu.

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