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Jean-Luc Doumont

SAGUENAY - Jean-François Nadeau, directeur général du Complexe Jonquière pour Rio Tinto, a martelé à plusieurs reprises lors de la présentation du projet Vaudreuil face aux médias que la région risquerait de perdre 183 M$ de retombées économiques si le projet ne voit pas le jour".

(Photo : Jean-Luc Doumont) (Photo : Jean-Luc Doumont)
En prélude de la présentation publique qui a eu lieu devant la population en soirée, Rio Tinto et ce, par l'entremise du directeur général du Complexe Jonquière, Jean-François Nadeau, a rencontré la presse en après-midi. Le seul mot d'ordre que tous les médias ont respecté est qu'aucune information ne devait être dévoilée avant 19 heures (NDLR 27 septembre). Il faut savoir que Vaudreuil, ce sont actuellement 650 emplois directs et 350 emplois dans les installations connexes. L'avenir de l'usine dépend étroitement de sa capacité d'entreposage des résidus de bauxite et d'ailleurs, le site arrivera à pleine capacité, en 2022, avec la technologie actuelle. Afin d'améliorer l'assèchement, Rio Tinto a souligné qu'une atténuation des risques d'émission de poussière aura lieu ainsi qu'une réhabilitation progressive des sites. Le projet se divise en deux phases. La première phase (2022-2030) il y aura l'implantation de l'usine de filtration ainsi que le transport des résidus sur le site. Durant l'autre phase (2030-2047), il y aura la construction d'un second site ainsi qu'une restauration du premier. Jean-François Nadeau a souligné que Rio Tinto va gérer chaque parcelle de un hectare à la fois concernant la bauxite. Pour la disposition de résidus solides au centre du site actuel, il y aura un pic de 30 mètres en plein centre qui aura une pente de 7 %. Même si les automobilistes pourront voir l'avancée du projet lorsqu'ils emprunteront les routes, ce sera différent pour le quartier avoisinant. "Les voisins ne verront rien de ce qui se passera sur le site", a ajouté le DG du Complexe Jonquière. À l'heure actuelle, Ville du Saguenay a procédé à une modification de son règlement de zonage et le gouvernement du Québec a procédé au certificat d'autorisation du profil final et réhabilitation du site actuel. Il reste pour le géant de l'aluminium à recevoir deux autres certificats, soit pour son usine de filtration et pour son nouveau site de disposition des résidus de bauxite. Depuis janvier, Rio Tinto a demandé à six firmes de réaliser des études d'impact: Étude d'impact - volet environnemental (SNC-Lavalin); Étude d'impact - volet social (WSP); Étude sur la santé (Sanexen) - Étude économique (KPMG); Étude sur la valeur des propriétés (BTF) et Inventaire écologique (Environnement CA). La réception des mémoires est attendue pour les 25 et 26 octobre prochain. "Une firme a calculé la possibilité de la fermeture de l'usine Vaudreuil. La région perdrait 137 M$ en emplois directs, 24 M$ pour les fournisseurs et 22 M$ pour les commerces locaux, ce qui donne 183 M$. En matière d'emplois, ce serait 1 056 en moins à notre usine, 322 en moins pour nos fournisseurs et 205 en moins dans les commerces locaux", a soutenu Jean-François Nadeau. Interrogé par InformeAffaires.com sur le fait qu'une pétition est en cours pour recueillir des signatures afin de soutenir le projet de Vaudreuil dont l'instigateur, Pierre Charbonneau, a reçu l'appui du DG du Complexe Jonquière qui a demandé à ses employés de signer celle-ci, Jean-François Nadeau a réitéré une fois de plus son impartialité dans cette initiative. "Les employés m'ont parlé de cette pétition. Je ne suis pas derrière cette pétition. C'est une initiative personnelle de ce monsieur-là", a-t-il conclu.

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