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Maxime Hébert-Lévesque

ALMA – L’Air Bêtes, un centre de transformation de la viande, situé à Alma inaugure aujourd’hui une boutique sur la rue Racine à Chicoutimi. Un investissement de 300 000 $ qui permettra à l’entreprise découler des produits régionaux dans un deuxième point de vente.

« Nous avons adapté une tendance américaine qu’on nomme les “Grocerant”, c’est-à-dire une épicerie fine jumelée à un restaurant. L’Air Bêtes de Chicoutimi, situé dans les anciens locaux de Café Cambio, propose donc des repas chauds pour emporter, du prêt-à-manger ainsi que des produits de charcuterie et d’épicerie », indique Jennifer Harvey, copropriétaire de L’Air Bêtes.

La boutique a officiellement ouvert ses portes en matinée aujourd’hui. La femme d’affaires précise que les repas chauds devraient être disponibles d’ici jeudi et qu’un stationnement est accessible pour la clientèle à l’arrière du bâtiment. De plus, le nouveau commerce devrait créer trois emplois supplémentaires en plus de consolider les postes des travailleurs almatois.

Traçabilité

L’indépendance alimentaire ainsi que la traçabilité des produits sont au cœur du projet de Mme Harvey. Propriétaire d’un centre de découpe de la viande à Alma, l’entrepreneure met en marché des produits dont elle connait la provenance et l’éleveur. « Nous avons approché des producteurs de veaux, de bœufs, de cerfs et de porcs du Saguenay–Lac-Saint-Jean pour transformer leur viande et la vendre à Alma et Chicoutimi. Tout ce qui est ici a été fait par nous et des gens de la région. Nous sommes également ouverts d’accueillir des produits complémentaires tels que des champignons provenant de cueilleur. »

Être complémentaire

Les gestionnaires de L’Air Bêtes ne souhaitent pas compétitionner avec les commerces des alentours. La mission de la boucherie est d’offrir un produit unique et artisanal. « Tout près de notre boutique de la rue Racine, il y a la coopérative en solidarité alimentaire BIZZ. Nous n’allons donc pas vendre de bières de microbrasserie et autres articles du genre. Nous laisserons cette clientèle à BIZZ. Nous nous positionnons comme une offre complémentaire à celle existante. Les saucisses, les sauces à spaghetti, les charcuteries et les repas sont tous préparés par nos chefs et on ne pourra pas les retrouver ailleurs », souligne Jennifer Harvey.

Former la main-d’œuvre

La pénurie de main-d’œuvre oblige les entrepreneurs à user de stratégie pour garder leurs employés, mais également pour attirer des travailleurs. « Les bouchers, ça ne courent pas les rues. Ils sont peu nombreux et nous avons besoin d’une main-d’œuvre qualifiée pour effectuer les manipulations sur les carcasses. Nous avons signé une entente avec le Centre de formation professionnelle (CFP) de Jonquière. Lorsque l’été sera terminé, le centre d’enseignement va nous fournir une formation complète qu’on pourra en partenariat avec eux dispenser à nos ressources humaines. D’ici là, quelqu’un qui souhaite travailler pour nous et prendre de l’expérience pourra être accompagné par notre boucher », conclut l’entrepreneure.

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