SAINT-HONORÉ – Une nouvelle administration s’installe au Centre équestre La Martingale de Saint-Honoré. Désormais propriété de Roxanne Belley-Mills, il devient le Centre équestre Le Jordan et propose, dès cette semaine, une nouvelle approche à sa clientèle.
Mme Belley-Mills a fait l’acquisition de l’entreprise le 1er décembre. Au lieu de proposer des cours et des balades à cheval de façon traditionnelle, la nouvelle propriétaire souhaite offrir des abonnements qui permettront au client de réserver une plage horaire hebdomadaire ou bi-hebdomadaire de trois heures avec un animal.
« Avoir son propre cheval, c’est difficile. C’est beaucoup de coûts et d’investissement en temps que certaines personnes ne peuvent pas se permettre. C’est ce que nous voulons démocratiser. Avec l’abonnement, nous offrons aux gens de développer une relation privilégiée avec un cheval », indique l’entrepreneure.
Les clients pourront réserver des périodes fixes avec le même cheval, ou encore choisir des abonnements variables ou semi-variables (le moment ou le cheval pourront être différent chaque semaine). Pour débuter, Mme Belley-Mills vise à avoir environ 460 clients par année. Mentionnons que les détenteurs d’un abonnement individuel devront être âgés de 12 ans et plus. Une formule parent-enfant est aussi proposée pour les jeunes à partir de 10 ans.
Long terme
Le Centre équestre Le Jordan misera sur le développement d’une relation à long terme entre le cheval et l’humain. « Nous sommes les premiers à offrir ça dans la région. Nous ne sommes pas dans la performance ou la compétition. C’est une forme d’équitation libre, tout en demeurant bien structurée et supervisée. […] Pour moi, c’est important de partir du travail au sol et de créer une relation avec l’animal. C’est un lien vraiment spécial. Nous voulons permettre aux gens de vivre l’expérience et transmettre notre passion », précise Roxanne Belley-Mills.
La formule sera accessible tant aux débutants qu’aux personnes plus expérimentées. Une évaluation sera effectuée afin de confirmer le niveau du cavalier. « Évidemment, nous ne laissons pas un client sans expérience partir en balade seul avec son cheval. Nous aurons des coachs sur place. L’objectif est que le client apprenne à devenir autonome avec leur animal. C’est pour ça qu’on ne met pas de durée sur les premières rencontres. Chaque personne apprend à son rythme. Nous voulons qu’ils soient en mesure de bien contrôler leur cheval », souligne Mme Belley-Mills.
Le niveau débutant prévoit donc la présence d’un coach privé en tout temps. Aucune monte n’est prévue lors de la première rencontre. Beaucoup de théorie se donnera aussi tout au long du rendez-vous.
En troupeau
Les chevaux vivront en troupeaux divisés dans les grands champs. Le Jordan en possède actuellement neuf, mais souhaite en avoir une trentaine. « Ce sont des animaux grégaires. Ils ne sont pas faits pour vivre dans un box. Dans les champs, ils seront libres de bouger toute la journée », explique Roxanne Belley-Mills, précisant que l’animal choisi pour une séance sera amené à l’écurie un peu avant l’arrivée du client.
Le centre équestre comptera toutefois toujours assez de box pour accueillir tous les chevaux, qui pourront être rentrés dans l’écurie lors d’intempéries importantes. Des abris extérieurs leur permettront aussi de se protéger des éléments.
L’entreprise réalisera ainsi des investissements importants, mais progressifs dans les infrastructures, le matériel, le drainage des champs et l’installation d’abris extérieurs.
Bien-être
Mme Belley-Mills mise beaucoup sur le bien-être de ses animaux. Elle estime que la formule d’abonnements favorise cet aspect, puisque le cheval voit relativement toujours les mêmes personnes. « Ça rassure le cheval. Il ne voit pas toujours des clients différents chaque jour. […] Les animaux auront aussi deux jours de congé par semaine », mentionne-t-elle.
L’entreprise emploie actuellement quatre personnes à temps plein et deux à temps partiel. La propriétaire aimerait également faire venir des professionnels en diverses occasions afin d’offrir du perfectionnement à sa clientèle. À plus long terme, elle évalue la possibilité de proposer de la zoothérapie, par exemple pour des jeunes en difficulté scolaire ou autistes. « Je voudrais aussi faire des journées portes-ouvertes, où il n’y aurait pas d’âge minimal pour les enfants », conclut-elle.