SAGUENAY, QUÉBEC - Arianne Phosphate a annoncé hier matin (15-11-17 NDLR) une alliance avec Safer Phosphates, une organisation créée pour promouvoir l'utilisation de phosphates plus sécuritaires. L'organisation est formée d’acteurs préoccupés par les risques potentiels pour la santé, causés par la teneur en métaux lourds dans le phosphate.

L'organisme regroupe notamment des producteurs de phosphate tels que PhosAgro PJSC de Russie et Foskor (Pty) Ltd. d’Afrique du Sud. « Nous observons déjà un contrôle accru de la part des législations, tel que les initiatives en cours dans l'Union européenne », a déclaré Brian Ostroff, chef de la direction d'Arianne Phosphate. « Alors qu’une sensibilisation aux problèmes de santé et d'environnement associés aux phosphates continue de croître,

Arianne et d'autres sociétés seront en mesure de répondre à la demande accrue de phosphate « propre ». La décision d'Arianne d'aller de l'avant avec cette initiative renforce notre engagement envers le développement durable et sécuritaire, ainsi qu’à l’évolution de notre modèle d'affaires. »

Aujourd'hui, plus de 90% de la production de phosphate provient de dépôts sédimentaires, dont les plus importants sont situés en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et aux États-Unis. Le problème est que, bien que ce ne soit pas toujours le cas, une quantité importante de phosphate extrait des dépôts sédimentaires s'accompagne de niveaux d'impuretés sensiblement plus élevés, notamment de métaux lourds tels que le cadmium. Au fil du temps, ces impuretés s'accumulent et peuvent atteindre la chaîne alimentaire à travers les plantes et les récoltes cultivées sur des terres agricoles contaminées.

Phosphate igné

L'alternative est soit du phosphate provenant de dépôts sédimentaires ne contenant pas de métaux lourds, soit du phosphate provenant de dépôts ignés ne contenant pas ces éléments nocifs. Le gisement du Lac à Paul d'Arianne au Canada est igné. C'est-à-dire qu'il est issu de la croûte terrestre, comparativement à près de 90% de la production mondiale actuelle qui provient de gisements sédimentaires. Ceux-ci ont accumulé des impuretés nocives tel que l’uranium, le chrome, le mercure ou encore le cadmium.