A F F A I R E S
I N V E S T I S S E M E N T
Un vent d’espoir
pour l’aéroport
d’Alma
Saguenay obtient
Pont Arnaud
et Chute Garneau
pour 1$
Le nouveau maire d’Alma, Marc Asselin, entend bien faire tout en son pouvoir
pour assurer le maintien du service de transport aérien d’Alma à Montréal, des-
tiné aux gens d’afaires du Lac-Saint-Jean. Il soutient que la ville est en mesure
d’assumer une partie des coûts nécessaires à la venue d’une nouvelle ligne
aérienne.
Après plusieurs années de travail et d’acharnement, Ville de Saguenay a fna-
lement fait l’acquisition de Chute Garneau et du Pont Arnaud pour la modique
somme de 1$. La signature ofcielle a été faite à la fn octobre et annoncée par
le maire Jean Tremblay en fn de campagne électorale.
Suite à l’abandon du service par Starlink
Aviation le 15 octobre dernier, l’entre-
prise Pascan Aviation, de Saint-Hubert,
a ofert ses services. Toutefois, les condi-
tions émises par celle-ci pour garantir
sa venue à Alma engendreraient des
dépenses estimées à 240 000 $ par
année.
Le transporteur exige qu’unminimumde
cinq passagers par jour utilise le service
en plus de réclamer un hangar, 500 litres
de carburant par jour ainsi que le rem-
boursement des frais d’hébergement et
de restauration pour ses employés.
Il va sans dire que M. Asselin se sent par-
ticulièrement interpellé par ce dossier,
lui qui a longtemps œuvré au sein du
conseil d’administration de l’aéroport
d’Alma à titre de président. « Je connais
très bien le dossier et je connais très bien
Pascan puisqu’ils ont déjà ofert le ser-
vice à Alma, il y a cinq ans. », souligne-t-il,
en plus d’estimer que les conditions for-
mulées par Pascan Aviation lui semblent
tout à fait raisonnables.
Facture séparée?
Les gens d’afaires du milieu ont déjà été
approchés par les responsables de l’aé-
roport qui réclament leur collaboration
fnancière. Le président de la Chambre de
commerce d’Alma, Richard Carbonneau,
juge toutefois que la somme des dépen-
ses prévue est trop importante pour que
la communauté d’afaires puisse assu-
mer la facture à elle seule. « Beaucoup
de gens d’afaires sont prêts à faire l’ef-
fort de contribuer fnancièrement, mais
on voudrait que la ville s’implique elle
aussi. », afrme-t-il.
Le maire Asselin est ouvert à cette possi-
bilité. « Alma est en santé fnancière pré-
sentement. On pourrait certainement
apporter une aide. Ce service est néces-
saire puisqu’il permet aux gens d’afaires
d’ici d’être aussi compétitifs que ceux des
autres régions du Québec. », dit-il. Il est à
noter qu’Alma investit déjà 326 000$ par
année pour son aéroport.
En attendant…
En l’absence d’un départ quotidien
pour Montréal, les personnes devant se
rendre dans la métropole n’ont d’autre
choix que de se tourner vers les aéro-
ports de Bagotville et de Saint-Honoré.
L’aéroport de
Roberval a cessé
ses vols commer-
ciaux le 5 avril
dernier. La région
du Lac-Saint-Jean
n’est donc plus
desservie par quel-
que compagnie
aérienne que ce
soit jusqu’à nouvel
ordre.
Durant la campagne électorale, le maire
avait annoncé cette signature sur les
ondes d’une station radio régionale.
Maintenant qu’il est en poste, il est prêt
à annoncer la signature ofcielle de l’ob-
tention de ces barrages.
Chute Garneau et le Pont Arnaud sont
situés sur la rivière Chicoutimi, dans l’ar-
rondissement de Chicoutimi. Ces deux
barrages avaient subi des dommages
considérables suite
au déluge de 1996.
C’est le gouverne-
ment du Québec qui
avait alors investi
pour
reconstruire
ces installations. Les
coûts reliés à ces tra-
vaux sont de 60 millions de dollars. C’est
pour cette raison que le gouvernement
du Québec refusait de les donner à Ville
Saguenay pour 1$. Lors de ces travaux, le
gouvernement n’a toutefois pas installé
tout le matériel nécessaire à la produc-
tion d’hydroélectricité.
Deux conditions accrochaient dans ces
négociations, soit le coût des installa-
tions et le prix de vente de l’électricité à
Hydro-Québec. Saguenay a fnalement
réussit à faire céder le gouvernement
Chute Garneau et Pont Arnaud pour 1$.
Un montant symbolique. Selon le maire
Jean Tremblay, le gouvernement deman-
dait, au départ, 60 millions pour acquérir
les deux installations. Par la suite, le gou-
vernement avait accepté de baisser le
prix d’achat à 28 millions, mais le maire
s’est acharné pour fnalement l’obtenir
au coût de 1$.
La deuxième condition qui freinait la
signature de l’entente est le prix de vente
de l’électricité à Hydro-Québec. Selon le
maire, Hydro-Québec achètera l’élec-
tricité à Ville Saguenay au prix de 7.5
cents du kilowatt-heure. En plus, le gou-
vernement fédérale pourrait verser un
cent par kilowatt-heure dans le cadre du
programme de soutien à l’énergie verte.
Selon Jean Tremblay, cette entente n’est
toutefois pas encore ofciel.
Jean Tremblay explique qu’il y a des
investissements à faire pour rendre les
installations aptes à produire de l’hydro-
électricité. Ces investissements ce chif-
frerait environ à 40 millions de dollars.
Pour le maire il s’agit bel et bien d’un
investissement puisqu’il soutient que les
revenus annuels qui seront générés par
ces centrales seront très élevés.
Des turbines devraient être installées
prochainement. La production d’électri-
cité devrait, elle, débuter avant la fn de
l’année 2010. Le maire se dit très satisfait
du travail accompli pour l’acquisition de
ces centrales.
Sophie Tremblay
Josée Tremblay