Algues bleu-vert :
prévention et action
Les épisodes d’algues bleu-vert ont
été largement médiatisés au cours
des dernières années. Elles ont
proliféré de façon alarmante et les
Québécois s’inquiètent, avec raison,
de la qualité et des usages reliés à
leurs cours d’eau de même qu’aux
impacts possibles sur leur propre
santé. En 2009, plus de 119 cours
d’eau ont été touchés par une feur
d’eau d’algues bleu-vert, dont 11 au
Saguenay-Lac-Saint-Jean. Afn de
remédier à la situation ou pour pro-
téger votre écosystème, il existe une
solution efcace : créer une associa-
tion de riverains pour assurer un suivi
de l’état de votre lac.
Lorsqu’on réside près d’un plan
d’eau, on fait partie d’un environ-
nement collectif, où les actions des
uns ont des conséquences sur le lac
de tous. Ces conséquences peuvent
aller de la simple nuisance à la baisse
de la valeur des propriétés et même
à la perte d’usage du lac. Puisque le
Ministère du Développement dura-
ble, de l’Environnement et des Parcs
(MDDEP) ne pouvait, à lui seul, suivre
l’état de santé des lacs, il a favorisé la
création du Réseau de surveillance
volontaire des lacs (RSVL). Ce réseau
vise à évaluer l’état des lacs du
Québec et à suivre leur évolution
dans le temps. Il est basé sur un par-
tenariat entre le MDDEP, les associa-
tions de propriétaires riverains et les
organisations participant à la protec-
tion et la gestion des plans d’eau.
Les objectifs du RSVL sont d’acquérir,
en collaboration avec les partenai-
res, des données physico-chimiques
de base sur la qualité de l’eau et de
documenter l’état physique des
zones littorales et riveraines des
lacs afn d’établir l’état de santé du
plan d’eau. Un portrait régional de la
situation est ensuite rédigé.
Si votre rive est déboisée ou pos-
sède des aménagements artifciels
tels que du gazon ou un muret, vous
augmentez les chances de vous
retrouver aux prises avec une feur
d’eau d’algues bleu-vert. Vous pou-
vez laisser faire la nature en cessant
de tondre près du rivage et déjà,
après 2 ou 3 années, des plantes bien
adaptées s’implanteront naturelle-
ment. De plus, vous pouvez disposer
de plantes indigènes qui sont adap-
tées au climat et au milieu riverain ;
il est primordial de sélectionner les
végétaux les plus aptes et efcaces
pour renaturaliser la rive.
Pour des conseils sur la formation
d’une association, n’hésitez pas à
contacter une association existante
de la région. Que ce soit au plan
du fnancement ou de l’environ-
nement, les organismes de bassin
versant possèdent également une
expertise dans le domaine. Enfn, les
municipalités ou les MRC ainsi que
le Conseil régional de l’environne-
ment et du développement durable
du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont de
précieuses informations et contacts
à partager.
Stéphanie Lemieux
Biologiste, chargée de projet
Conseil régional de l’environnement et du déve-
loppement durable du Saguenay−Lac-Saint-Jean