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Chronique
de bière
Le marché de l’alimentation est
en pleine mutation au Québec,
les émissions de cuisine ont la
cote, les ventes de vin à la SAQ
explosent et les québécois sont à
la recherche de nouvelles saveurs
et de dépaysement culinaire. Le créneau des bières spécialisées ne fait
pas exception. Que la bière soit de microbrasserie ou d’importation,
il est facile de s’y perdre. Voici quelques conseils pour vos prochains
achats de bière.
La Vie de Château
Brassée par la microbrasserie le Grimoire de Granby, cette bière,
d’une très grande popularité, est le parfait exemple de l’esprit
d’innovation de certains brasseurs. Elle est brassée à partir d’un
procédé unique qui permet de marier à merveille le goût et le parfum
unique du rhum brun avec celui de la bière. La Vie de Château est
une bière très peu amère avec une belle robe caramel et titre à 7%
d’alcool par volume dans une bouteille allongée de 500ml.
Simple Malt Double Porter
Cette bière est brassée de mains de maître par René Huard, un
pionnier au Québec dans le domaine de la microbrasserie. Il brasse,
vend, goutte et nage dans la bière depuis les années 80. Monsieur
Huard est, entre autre, responsable du mouvement bièropholie
ainsi que des bières qui en ont découlées. Bièropholie était un
regroupement de bièrologues et d’amateurs de bières de partout au
Québec. La Simple Malt Double Porter est d’ailleurs un vestige de
la défunte Calumet, une bière créée et produite par le mouvement
bièropholie. Il s’agit donc d’un robuste porter fumé qui titre à 6.4%
d’alcool par volume et est brassé dans les nouvelles installations de la
brasserie de Monsieur Huard, Brasseurs Illimités, de Saint-Eustache.
La Bonne Aventure
Il est maintenant le temps de mettre les projecteurs sur la Gaspésie
avec la magnifque petite brasserie de l’Anse-à-beaufls, Pit Caribou.
La microbrasserie a démarré le 23 juin 2007 et a pour mission
d’offrir des bières gaspésiennes de qualité et de miser sur ses
ressources locales. La Bonne Aventure est une bière rousse, de type
anglaise, qui possède un bon équilibre aromatique entre le tranchant
du houblon et le sucré du malt caramel. Elle est brassée dans une
bouteille trapue de 500ml.
Vous avez, dans ces trois sélections, un infme aperçu de ce que
peut faire le talent brassicole québécois. En faisant le tour du
Québec, vous vous rendrez vite compte que chaque région possède
bon nombre de petites brasseries artisanales. Le mouvement pour la
bonne bière est amorcé au Québec avec de plus en plus d’adeptes
et d’amateurs qui s’éduquent et s’informent sur la bière. Gagez que
le créneau de la bière spécialisée n’est pas prêt de s’essouffer.
M a i n d ’ œ u v r e
La pénurie de
main-d’œuvre
fait la vie dure
aux entreprises
Dans le cadre du bilan de sa tournée des rendez-vous sur les pénuries de main-
d’œuvre qualifée, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
a commandé un second sondage depuis celui de 2008, afn de voir l’évolution
de la perspective des entreprises sur le phénomène. Selon les résultats, les
entreprises subissent durement les efets de la pénurie de main-d’œuvre et le
déclin démographique devrait aggraver cette situation.
Plus de 300 répondants ont été sondés
par la frme de sondages Baromètre du 8
au 15 septembre 2010.
Des constats inquiétants
Si moins d’entreprises afrment avoir
des problèmes de main-d’œuvre actuel-
lement, soit 67%, alors qu’elles étaient
84% en 2008, il y a là un problème. La
démographie ne s’est pas
améliorée ces deux dernières
années et il faut donc se méfer
des illusions.
De plus, la pénurie de tra-
vailleurs hautement spécia-
lisés frappe très dur hors des
grands centres. Ce sont 38%
des entreprises qui disent
vivre ce problème alors qu’à
Montréal c’est 14% et 19% à
Québec.
Par ailleurs, les données
recueillies indiquent que de
tous les secteurs d’activités, ce
sont les entreprises manufac-
turières qui soufrent le plus
d’un manque de travailleurs
spécialisés, et ce, surtout en
région. Or, ce sont ce type de
travailleurs qui permettent
aux entreprises manufactu-
rières de demeurer compéti-
tives et productives face à la
concurrence.
De timides
changements de
comportements
Il faut souligner que la crise
économique a aussi amené
l’apparition de certains com-
portements chez les employeurs pour
faire face aux pénuries de main-d’œuvre.
En efet, des mesures comme la créa-
tion de partenariats avec les institutions
publiques ou privées d’enseignement
sont passées de 50% en 2008, à 61% en
2010, de même que l’augmentation des
budgets de formation est passée de 64%
à 72% de 2008 à 2010.
En conclusion, la récession est peut-
être derrière nous, mais ce problème
conjoncturel n’a certainement pas fait
disparaître le problème structurel des
pénuries de main-d’œuvre auquel nous
faisons face. D’où la pertinence des axes
d’intervention des pistes évoquées telles
que l’accroissement de la productivité, la
formation continue, le prolongement de
la vie active, la rétention des nouveaux
travailleurs et un meilleur accueil de
l’immigration.
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de 154 cham-
bres de commerce, la Fédération des
chambres de commerce du Québec
(FCCQ) représente plus de 40 000 entre-
prises et 100 000 gens d’afaires exerçant
leurs activités dans tous les secteurs de
l’économie et sur l’ensemble du territoire
québécois. La FCCQ est l’ardent défen-
seur des intérêts de ses membres au cha-
pitre des politiques publiques, favorisant
ainsi un environnement d’afaires inno-
vant et concurrentiel.
Andrée Boulanger
« La crise économique dont nous sortons tranquillement a
peut-être atténué l’impression que nos entreprises sont en
pénuries de main-d’œuvre et ainsi dopé la réalité, mais cela ne
devrait pas occulter l’enjeu de la main-d’œuvre qui est d’ordre
structurel », afrme Françoise Bertrand, présidente-directrice
générale de la FCCQ.
Crédit photo: Fédération des chambres de commerce
du Québec