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Par Guy Bouchard
Mme Éloïse Harvey
Présidente de Mecfor
L’éditeur du journal Informe Affaires a rencontré Mme Éloïse Harvey, présidente de la compagnie Mecfor,
dans l’ambiance « lounge » et relaxante du restaurant Pacini du boul. Talbot à Chicoutimi. Une petite pause
confdence, pour cette jeune et énergique femme d’affaire.
D’entrée de jeu, Mme Harvey m’explique
les raisons particulières qui l’ont motivée
à accepter notre offre d’interview. Bien sûr
elle se dit fattée par notre invitation à titre
de Personnalité Informe Affaires mais il y
voit une excellente occasion de passer un
message à nos lecteurs. Passionnée par le
milieu des affaires, elle rêve de contribuer
à changer l’image de la réussite entrepre-
neuriale aux yeux de la population du Qué-
bec.
« Il faut valoriser les créateurs d’emploi
et en faire des vedettes du développe-
ment économique », au même titre que les
personnalités du sport professionnel ou
du monde artistique. Elle insiste : « Il faut
mettre les gens d’affaires sur la sellette
pour donner le goût aux jeunes de prendre
la relève afn de devenir à leur tour des ve-
dettes du monde des affaires. »
Cela dit, Éloïse Harvey est un excellent
exemple d’une fougue et d’une volonté
entrepreneuriale qui lui a permis de deve-
nir, malgré son jeune âge, la présidente de
Mecfor. Ce fabriquant de véhicules indus-
triel de haut niveau fait partie d’une grappe
d’entreprises regroupés sous le chapeau
du Groupe Ceger, présidé par son père M.
Jeannot Harvey. Celle qui ne s’est « jamais
prise pour la flle du boss » est très fère de
ce que le paternel et son équipe ont réalisé.
Elle souligne que la famille d’entreprises,
qui comprend Cegertec génie conseil, Ce-
gerco construction, Mecfor et Cegerdev
immobilier, est le plus gros employeur privé
au Saguenay-Lac-St-Jean, après Rio Tinto
Alcan bien sûr.
Vétérinaire, journaliste?
Non…ingénieure et chef d’entreprise!
Éloïse Harvey confe qu’elle a toujours senti
qu’elle pourrait un jour prendre la relève de
son père. « Petite je le suivais partout sur
les chantiers de l’entreprise de construc-
tion Cegerco. Il prenait le temps de tout
m’expliquer.» Cependant, à cette époque
ses deux passions que sont les animaux et
l’écriture lui faisait penser qu’elle pourrait
peut-être devenir vétérinaire ou journali-
ste. Cependant, après l’école secondaire
ses choix de cours se sont orientés vers
les mathématiques et les sciences « pour
mettre toutes les chances de mon coté »
ajoute-t-elle. Pendant les vacances esti-
vales qui suivent les sessions de collège et
d’université elle se retrouve invariablement
à travailler sur les chantiers de construc-
tion et dans les usines où les entreprises
du Groupe Ceger sont impliquées. Tous
les étés elle se réserve aussi quelques
semaines pour voyager à l’étranger pour
s’imprégner d’autres cultures et « appren-
dre à se débrouiller toute seule. »
En 1999 elle quitte les bancs d’école avec
2 importants grades en poche. Elle vient
de terminer un bac en administration
d’une université ontarienne, en plus de
détenir un diplôme en génie mécanique.
Comme elle est, de surcroit, bilingue et
possède une expérience pertinente sur le
terrain, plusieurs offres d’emplois lui sont
offertes de la part d’entreprises multinatio-
nales. Jusqu’à ce moment, Jeannot Har-
vey n’a jamais mis de pression sur sa flle
pour qu’elle joigne les rangs du Groupe
Ceger. Cependant, avant qu’Éloïse Harvey
ne fasse un choix de carrière il décide de
tenter le coup. Avec franchise il lui confe
qu’il aimerait l’avoir dans son organisation
puisqu’il croit fermement en son potentiel.
Il ajoute qu’il considère qu’elle ne serait
pas heureuse dans le milieu souvent très
encadré des grandes organisations. Elle
le cite : « Tu me ressemble trop, tu aimes
faire bouger les choses…je sais que tu
vas t’ennuyer si tu choisi la grande entre-
prise. »
La jeune femme se laisse convaincre
de se lancer dans l’aventure. Il faut dire
qu’elle a une profonde admiration pour son
père et pour ce qu’il a accompli. Cepen-
dant elle choisit de ne pas évoluer dans
l’environnement immédiat du paternel et
privilégie Mecfor, la plus petite entreprise
du groupe, pour faire ses classes. Elle com-
mencera pratiquement au bas de l’échelle,
en occupant le poste de représente tech-
nique aux ventes. Ce sont de belles an-
nées pour Mme Harvey qui aura la pos-
sibilité d’apprendre énormément auprès «
d’une équipe formidable » qui l’a supporté
et avec laquelle elle a beaucoup appris.
Elle se souvient : « Ce fut une période
très exigeante mais j’avais la chance de
faire avancer des choses tout en pouvant
compter sur un flet de protection. »
Le boulot c’est bien,
la famille c’est mieux!
Éloïse Harvey est maintenant à la tête
d’une organisation qui possède une no-
toriété mondiale dans le milieu très com-
pétitif des véhicules et manipulateurs in-
dustriels. D’autre déf se sont présenté a
elle au cours des dernières années dans
le cadre de la conciliation travail-famille.
Celle-ci a trouvé l’âme sœur auprès de
Stéphane Leduc, un ingénieur actuelle-
ment à la direction générale de la fliale
Cegertec groupe conseil. Deux enfants,
maintenant âgés de 1 et 3 ans sont nés de
cette idylle. Comme M. Leduc est déjà le
papa de deux jeunes de huit et onze ans, la
famille compte six personnes une semaine
sur deux. Les Harvey/Leduc résident dans
la région de Montréal et doivent voyager
beaucoup dans le cadre de leur travail. Le
boulot c’est très important, cependant la
vie de famille est en tête de liste de leurs
priorités. « Nous avons mis en œuvre plu-
sieurs stratégies pour être le plus souvent
possible auprès des enfants ».
Régulièrement, la maison du couple se
remplit d’enfants du voisinage pour des
soupers dits « internationaux » alors que
tous se déguisent et expérimentent les
recettes les plus diverses et amusantes.
Éloïse Harvey est heureuse d’accueillir ses
petits voisins d’origine ethniques diverses
pour ces repas animés où plaisir et discus-
sions sont au menu. Elle explique : « Nous
adorons échanger et transmettre nos con-
naissances et nos valeurs…j’ai toujours
essayé d’avoir un impact positif sur les
autres, d’être un modèle pour les enfants.
» Au chapitre des loisirs, la passion pour
les animaux rejoint parents et enfants. Les
chevaux et l’équitation, qui ont toujours
fait partie de l’univers d’Éloïse Harvey, font
maintenant partie des stratégies propres à
resserrer les liens entre tous les membres
de la jeune famille.
Atteindre l’équilibre entre bonheur et
performance
Cependant pour les Harvey/Leduc le cer-
cle familial ne se limite pas aux enfants.
Les parents du couple, les oncles, tantes,
cousins et amis sont toujours les bienve-
nus à la maison. Ils aiment recevoir et ne
s’en privent pas. Éloïse Harvey explique : «
Nous avons investi et aménagé notre mai-
son dans l’objectif de recevoir, simplement
pour le plaisir d’être ensemble. » La jeune
femme dit avoir ainsi trouvé l’équilibre
entre sa carrière et sa vie personnelle.
Elle se considère heureuse et épanouie.
Cependant, Mme Harvey, a encore beau-
coup à donner à Mecfor, organisation pour
laquelle elle a de grandes ambitions. Elle
voit l’avenir avec confance et sérénité
autant dans le travail que dans la vie fa-
miliale puisqu’elle se considère très bien
entourée. Mme Éloïse Harvey, une femme
qui possède véritablement tout ce qu’il
faut pour devenir notre « première vedette
régionale» du monde des affaires!