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4 • FÉVRIER 2013 •
INFORME AFFAIRES
Développement de l’industrie du drone
Une règlementation à ajuster pour Transport Canada
É
conomie du savoir
« L’acceptabilité sociale, on a fait
tous nos devoirs là-dedans. » C’est
en ces termes que Nicol Minier
résume tous les efforts qui ont été
investis dans « la vente » du projet
d’avion sans pilote à la population
de la région. Il poursuit : « ce pro-
jet, adopté par la population, en-
couragé par le politique et souhai-
té par l’économique, nous l’avons
préparé avec le plus grand soin
pour qu’il grandisse dans la séré-
nité auprès de notre population. »
(G.B.)
Bien sûr il reste beaucoup
de chemin à parcourir avant que les
drones fassent partie du quotidien
des gens de la région. D’ailleurs, un
des mandats de l’équipe du CED est
de soutenir le développement de la
nouvelle règlementation de Trans-
port Canada qui doit établir les règles
régissant le vol des drones et s’as-
surer de le rendre sécuritaire. Il faut
rappeler que ces robots volants sont
d’envergure de plus en plus impor-
tants et volent de plus en plus haut.
Au départ, ces appareils ont été créés
essentiellement pour des applications
militaires, mais, selon les experts de
l’industrie, leur potentiel d’utilité pour
des applications civiles est immense.
Un potentiel sans fin pour les
drones
Pour le directeur de la recherche et
du développement du CED, Marc
Moffatt, les secteurs d’activités où un
drone peut se rendre utile sont nom-
breux chez nous et ailleurs. « Les
drones seront utilisés intensivement
pour la surveillance et l’observation à
des fins civiles et commerciales dans
toutes sortes de domaines allant de
l’agriculture à l’exploitation minière
en passant par l’inspection des lignes
électriques, » précise-t-il. Il ajoute que
de nombreux équipements emportés
par ces aéronefs permettent la cap-
tation et l’enregistrement d’une mul-
titude de données de toutes sortes.
D’ailleurs, Marc Moffatt souligne
qu’un important secteur de recherche
qui touche plus spécifiquement l’inter-
prétation de ces informations, reste à
créer dans la communauté du CED
d’Alma.
Des pilotes cloués au sol
L’appellation « avion sans pilote » est
une demi-vérité. Le drone possède
une foule d’équipements de navi-
gation destinés à voler de manière
sécuritaire. Selon Marc Moffatt, les
humains sont remplacés par des «
systèmes embarqués » hautement
performants et qui sont en redon-
dance dans l’appareil. Les « pilotes »
quant à eux se trouvent au sol dans
une salle de contrôle d’où ils ana-
lysent et sont en support au vol de
l’appareil. Pour tout avion sans pilote
de plus de 25 kilogrammes, les règles
de Transport Canada exigent que
ces professionnels du vol de drones
soient détenteurs d’une licence de
pilotage commercial. Ils doivent aussi
suivre une formation spécifique au
domaine des drones.
Le Saguenay-Lac-St-Jean la
« Mecque » du drone
Le Centre d’excellence des drones
a quelques compétiteurs au Canada
et plusieurs au sud de notre frontière
qui s’activent à développer de secteur
d’avenir. Cependant les conditions ex-
ceptionnelles qu’on retrouve en région
font du CED d’Alma un incontournable
enAmérique du Nord. Selon Marc Mof-
fatt, un des éléments clés est évidem-
ment la présence de la Base militaire
de Bagotville. La Défense aérienne
permet au CED d’utiliser, pour les vols
de drones, les « zones restreintes »
spécifiques réservées normalement
aux entrainements des pilotes de F18.
Outre les immenses espaces dispo-
nibles pour les vols d’entrainement, le
fait d’être éloigné des grands centres
permet également d’éviter l’encombre-
ment des ondes-radio essentielles aux
communications avec les appareils.
Pour inf.: www.cedalma.com
202G02-13
101F02-13
Marc Moffatt, directeur de la recherche et
du développement du CED, explique que le
vol d’un drone est actuellement soumis aux
mêmes règles qu’un aéronef conventionnel.
« Les mêmes règles que celles des vols com-
merciaux s’appliquent. Un plan de vol doit
être déposé et appliqué. »
(Photo: Courtoisie)