Informe Affaires - Édition Septembre 2013 - page 23

INFORME AFFAIRES,
LE MENSUEL
ÉCONOMIQUE D’ICI •
NOVEMBRE 2013 • 
23
JAMÉSIE
Chemin minier
de Renard complété
CHIBOUGAMAU - Développement
Chibougamau annonce l’achève-
ment du Chemin minier qui mène à
la mine de Diamants de Stornoway.
L’organisme souligne que le projet
a été réalisé plus rapidement et en
dessous des coûts budgétés, ce
qui permet de financer la construc-
tion immédiate de la piste perma-
nente de l’aéroport.
Développement Chibougamau attri-
bue cette performance à l’expertise
de l’équipe d’entrepreneurs locaux
et le professionnalisme des gens de
Diamants Stornoway, qui auront per-
mis de devancer la construction de
l’aérodrome du projet Renard. « Les
gestionnaires de Diamants Stornoway
reconnaissent et saluent l’excellent
travail des entrepreneurs locaux »
a soutenu monsieur Patrick Godin,
vice-président et chef des opérations
de la minière.
Le fait de devancer la construction des
installations aéroportuaires aura pour
effet de diminuer les risques associés
à la construction du projet Renard en
2014 et 2015, facteur non négligeable
dans le secteur minier. De plus, ce
nouvel aérodrome régional facilitera
le transport aérien dans la région des
monts Otish. Notons que la construc-
tion de l’aérodrome sera réalisée par
la même équipe d’entrepreneurs lo-
caux cris et jamésiens dont Les En-
treprises Alain Maltais et Entreprises
Gérald Ouellet.
Infrastructures minières
accessibles
La route des monts Otish est une in-
frastructure publique sur toute sa lon-
gueur (240 km), soit entre Témisca-
mie et le projet de diamants Renard.
La première section, l’extension de la
route 167 (143 km), est sous la res-
ponsabilité du gouvernement du Qué-
bec. La deuxième section, la route
minière de Renard (97 km), est sous
la responsabilité de Stornoway. Cette
dernière a été construite principale-
ment par des entreprises de la région
de la Baie-James, notamment celles
associées aux Cris d’Eeyou Istchee.
Rappelons que cette nouvelle in-
frastructure est publique et bénéficie-
ra tant aux communautés nordiques
et autochtones qu’aux entreprises
minières désirant s’établir dans la ré-
gion.
Rappelons que la nouvelle biblio-
thèque de Jonquière, qui a été
inaugurée le 19 octobre dernier, a
été construite avec les produits de
Chantiers Chibougamau par le biais
de sa filiale Nordic Bois d’ingénie-
rie.
L’édifice de 2 000 mètres carrés com-
prend deux étages reliés par un im-
pressionnant escalier dont la struc-
ture est en bois. Il s’agit d’un projet
architectural exemplaire. D’ailleurs, le
maire sortant de la Ville de Saguenay
soutient qu’avec cette réalisation gran-
diose, le ton est lancé pour les autres
commerces et entreprises de la rue
Saint-Dominique, en plein centre-ville
de l’arrondissement de Jonquière.
Et au Lac-Saint-Jean
Présentement en construction, le pro-
chain Potvin et Bouchard d’Alma uti-
lisera une structure de bois produite
également par Chantiers Chibougamau.
Depuis l’hiver dernier, des travailleurs
de la construction s’affairent à ériger le
nouveau magasin de 25 000 pieds car-
rés, situé au croisement de l’avenue du
Pont Nord et de la rue des Pins à Alma.
Selon le directeur des magasins Potvin
et Bouchard, Michel Leclerc, le concept
de la succursale almatoise sera unique.
«Dans les prochaines semaines, nous
allons construire une structure de bois
qu’aucun magasin n’a dans la région
et même dans l’Est-du-Québec. Cette
structure sera réalisée par l’entreprise
Chantiers Chibougamau. »
François Guay est diplômé en administration de l’UQAC, il détient un
titre professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement,
plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la for-
mation dans des domaines connexes tels : la gestion de projet,
les opérations manufacturières (MRP), la logistique, la qualité et
la gestion lean (modèle Toyota).
M. François Guay vient de terminer la rédaction d’un guide de
négociation qui sera publié à l’automne par Les Éditions JCL.
Pour chaque catégorie de produit, l‘acheteur doit faire des choix :
Choisir entre un distributeur ou le manufacturier
En général, un distributeur offrira un service plus rapide de par sa proximité
avec le client, les quantités requises (minimum de commande) seront plus
petites et le cycle de livraison plus court. Le distributeur pourra également
offrir un éventail de produits connexes et complémentaires, qui permettront
la réduction des frais de commande et de transport. Il peut aussi souvent
être plus au fait, des changements et des tendances de son marché.
En plus des distributeurs officiels d’un produit, vous pouvez probablement
trouver des entreprises qui peuvent vendre le même item, même s’ils ne
font pas partie des distributeurs autorisés. Ces entreprises sont générale-
ment membre d’un regroupement d’achats qui, avec le volume combiné
de l’ensemble de ses adhérents, bénéficient parfois d’un meilleur prix que
celui des distributeurs officiels. La difficulté réside dans le fait qu’ils ne sont
souvent ni référencés ni annoncés, il faut donc faire des recherches pour
les identifier.
Choisir entre deux approches : tout fabriquer, ou sous-traiter
L’entreprise peut favoriser l’achat (outsourcing) plutôt que la fabrication
maison dans certaines circonstances comme :
• Ne possède pas les compétences administratives et techniques
• Capacité de production insuffisante
• Manque de compétences des travailleurs
• Très grande réputation du fournisseur (marque de commerce)
• Calcul des coûts réels du produit plus facile
• Positionnement (se concentrer sur sa mission principale)
• Coûts moins élevés (économie d’échelle et de gamme)
• Risque de l’investissement (équipement, travailleurs spécialisés)
À l’opposé, d’autres raisons pourraient inciter une entreprise à favoriser la
fabrication interne plutôt que l’achat :
• Trop petite quantité à fabriquer, coût de démarrage (set-up cost)
trop élevé
• Exigences hors-normes
• Meilleur coût
• Technologie propre à l’entreprise (secret technologique)
• Ne pas dépendre d’une source unique d’approvisionnement
• Utilisation maximale des machines/employés
• Fournisseurs trop éloignés
• Exigence d’un client important
• Fierté de l’entreprise
• Possibilité de lisser la production (4e principe du système Toyota
qui consiste à répartir la charge de travail)
Au niveau de la planification de la production, différentes stratégies sont
possibles pour niveler
• Variation de la main d’œuvre (embauche, location de personnel, heures
supplémentaires, mises à pied)
• Changements au niveau de l’équipement (achat, location)
• Désynchronisation (accumulation d’inventaire ou retard de livraison
des commandes de clients)
• Appel à des ressources externes (sous-traitance)
Une stratégie PURE ne mise que sur un seul élément pour ajuster le niveau
de production alors qu’une stratégie MIXTE combine plusieurs stratégies.
Tous ces éléments ne sont pas nécessairement disponibles rapidement et en
tout temps. Des coûts indirects peuvent s’ajouter.
À bientôt!
FRANÇOIS GUAY, pgca
Spécialiste en approvisionnement
C
hronique no
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SÉLECTION DES SOURCES
D’APPROVISIONNEMENT
(PARTIE 3 DE 3)
SOURCE : DÉVELOPPEMENT CHIBOUGAMAU
Chantiers Chibougamau
en vedette au Saguenay
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