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INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici • OCTOBRE 2017 •  7 SAGUENAY – L’Accord de libre- échange nord-américain en cours de renégociation fait réagir la com- munauté d’affaires québécoise qui espère ne pas perdre de partenariats avec les voisins du Sud. Rencontré lors de son passage à Saguenay lors de l’événement « Les Grands Expor- tateurs », le PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Stéphane Forget, a présenté une liste de sept recommandations spécifiques qui ont été adressées à Affaires mondiales Canada, à la suite de consultations auprès des gens d’affaires de la province. D’entrée de jeu, Stéphane Forget, rappelle que malgré les mesures pro- tectionnistes initiées par le président Trump, le Canada et les États-Unis sont des partenaires commerciaux de longue date. « Nous sommes dans une économie de plus en plus intégrée, c’est-à-dire que pour un objet, chaque pièce qui le constitue peut provenir d’un pays différent. Le Canada est le plus important partenaire économique des Américains. Donc, malgré l’attitude de leur président, nous ne devrions pas craindre le pire », mentionne-t-il. Un Accord bénéfique Le PDG de l’organisation, qui regroupe l’ensemble des chambres de com- merce du Québec, affirme que de- puis la signature de l’ALÉNA en 1994, l’économie des trois pays signataires a progressé. Seulement au Canada, les valeurs des exportations vers nos voi- sins du Sud sont passées de 183 G$ à 400 G$ par an. « Dans un contexte de mondialisation des affaires, on parle de plus en plus d’une alliance économique nord-américaine. À mon avis, c’est ce qui devrait ressortir lors des négocia- tions, car il s’agit d’une collaboration qui nous permet de compétitionner les autres marchés », ajoute M. Forget. Ajuster la fiscalité En plus des sept recommandations énu- mérées dans le mémoire de la FCCQ, l’organisme espère également que l’im- position de Border Adjustment,Tax, Reciprocal,Tax ou Destination-based cash-flow tax devrait être explicitement interdite dans le contexte de l’entente. « Tant qu’à avoir un accord commercial d’ouvert, pourquoi ne pas proposer des ajustements logiques? Il y a une occa- sion à saisir, il faut imposer nos points », affirme Stéphane Forget. Autoriser l’entrée des entreprises ca- nadiennes et québécoises au marché public américain, figure également dans les priorités d’intervention identi- fiées par les membres de la FCCQ. « Actuellement, il y a des fonds auxquels nous n’avons pas accès. Il faudrait que les compagnies canadiennes puissent intégrer ce marché », conclut le PDG, qui espère également que la réglemen- tation entourant l’industrie des vins et alcools ne soit pas modifiée. Pour inf. : www.fccq.ca/pdf/publi- cations/memoires_etudes/2017/ FCCQ_Memoire_ALENA.pdf ALÉNA La FCCQ dépose ses recommandations « Nous ne devrions pas craindre le pire » 708D10-17 Le PDG de la FCCQ, Stéphane Forget, croit que malgré le contexte négatif menant à l’ouverture de l’ALÉNA, le Canada a plu- sieurs opportunités à saisir afin de mo- derniser cet accord, notamment en ce qui concerne l’industrie de la forêt. (Photo: Jonathan Thibeault) Les priorités de la FCCQ : • Éviter tout recul en matière d’accès au marché; • Faciliter l’admission et le séjour temporaire de voyageurs d’affaires et de travailleurs qualifiés; • Réduire les obstacles techniques au commerce en assurant une meilleure coopération réglementaire; • Assurer le maintien de la gestion de l’offre; • Assurer une meilleure coopération environnementale trilatérale; • Maintenir les règles et mécanismes existants en matière de règlement des différends; • Encadrer le commerce électronique et la protection des données. par Jonathan Thibeault journaliste

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