Édition janvier 2018

14 • JANVIER 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici (suite de la page 12) Dépendance Lorsqu’un employé consomme parce qu’il est aux prises avec une dépen- dance, l’employeur a une obligation d’accommodement, inscrite dans la Charte des droits et libertés de la personne, qui prévoit une protection contre la discrimination en fonction d’un handicap (incluant les dépen- dances). « La dépendance est une maladie. […] Il y a un aspect invo- lontaire. On va traiter différemment quelqu’un qui a délibérément choisi de consommer sur l’heure du midi et qui n’a pas l’aspect de la maladie qui l’empêche de faire un choix éclairé [par rapport à quelqu’un de dépen- dant] », mentionne Me Parent. L’obligation d’accommodement de l’employeur peut comprendre les congés maladie ou les absences pour des cures, la possibilité de mu- ter l’employé dans d’autres fonctions, etc. L’employeur pourrait deman- der au salarié de suivre une cure de désintoxication. C’est seulement lorsque le fait de garder la personne dépendante en emploi devient une contrainte excessive que l’employeur pourrait le congédier (par exemple si la personne refuse de se soigner ou qu’elle fait des rechutes à répétition). Outils De plus en plus d’outils sont mis en place pour aider les employeurs à se préparer à la légalisation du cannabis. C’est un sujet qui interpelle beaucoup les entreprises actuellement, surtout que les études indiquent une aug- mentation de la consommation aux endroits où le cannabis a été légali- sé. « On sent qu’il y a une volonté de travailler en amont de la part des des syndicats et des associations d’em- ployés », affirme Me Charles Wagner. Les employeurs qui veulent obtenir plus d’information sur la manière de se préparer à la légalisation du can- nabis peuvent faire affaires avec un bureau d’avocat. Le guide publié par l’Ordre des CRHA est aussi dispo- nible sur leur site Internet. Il contient de nombreuses informations, en plus de proposer des conseils pour l’éla- boration d’une politique en la ma- tière. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, Cain Lamarre offrira trois formations, le 30 janvier (Alma), le 6 février (Sague- nay) et le 22 février (Saint-Félicien). « L’objectif qu’on a, c’est de per- mettre aux employeurs de s’inscrire à un coût intéressant […] et que les représentants des employeurs en ressortent en sachant exactement à quoi s’en tenir sur les droits, les obli- gations et les responsabilités [liées à la légalisation du cannabis] », conclut Me Pierre Parent. Inf : http://www.portailrh.org/Res- sources/AZ/dossiers_speciaux/ guidecannabis/default.aspx evenement.cainlamarre.info/cannabis Votre modèle pour tous au confort de chacun. Pour plus d’informations: info@mathsport.ca Gabrielle: 581-986-1190 *le prix varie en fonction des quantités commandées. 806M01-18 Projet de loi québécois Le gouvernement québécois tient actuellement des audiences sur son projet de loi n° 157 - Loi constituant la Société québécoise du cannabis, édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions en matière de sécurité routière. La Fédération cana- dienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a notamment demandé aux élus d’enchâsser dans la loi des pouvoirs clairs et précis pour les employeurs en matière de contrôle de la consommation au travail. « Il est évident que la gestion de la consommation sur les lieux de travail représentera un fardeau supplémentaire et un défi important dans les PME qui n’ont pas de département de ressources humaines ni d’expertise interne en la matière », a déclaré par voie de communiqué la vice-présidente principale de la FCEI, Martine Hébert. Le Barreau du Québec a également présenté son point de vue, réclamant entre autres que la consommation de cannabis soit prohibée sur tous les milieux de travail, plutôt que seulement ceux fermés comme il est prévu actuellement.

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