Informe Affaires juin 2018

38 • JUIN 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici ALMA – L’entreprise almatoise Bo- réal est de plus en plus sollicitée à l’international. En effet, le construc- teur fait profiter les Chinois de son expertise régionale, et peut-être bientôt d’autres pays d’outre-mer. Cet intérêt de la part de clients in- ternationaux n’est pas étranger à la qualité du bois canadien et à l’ascension de la classe moyenne dans certains de ces pays, nous in- dique Pierre Girard, directeur des ventes. Fondé en 2012, Boréal, autrefois mieux connue sous le nom de Pro- duits Boréal, construit des maisons, chalets et bâtiments commerciaux à partir de blocs structuraux faits de bois qu’elle a créés (Technolog). Elle possède deux usines au Québec : une à Alma et l’autre près de Gran- by. « Notre objectif est toujours de desservir adéquatement nos clients canadiens, mais c’est évident que la demande en provenance des autres continents est la bienvenue, car nous pouvons occuper des périodes plus calmes et ainsi, consolider les emplois en atelier », signale Pierre Girard, di- recteur des ventes et copropriétaire. L’intérêt grandissant des Chinois est associé à l’essor de la classe moyenne. « On le sait, leur mode de vie actuelle est très axé sur le travail. Ils veulent de plus en plus faire du camping et profiter de la vie, ce qui implique qu’il faut des infrastructures en conséquence. […] Comme leur bois est plus mou, ils font appel à des sociétés occidentales pour leur fournir des matériaux », fait savoir M. Girard. La priorité : le Canada Au cours des dernières années, Boréal a déjà livré quelques maisons à des clients chinois et pourrait fort bien préfabriquer d’autres maisons pour les prochains Jeux olympiques d’hiver de Pékin en 2022. « Ils ont en train de faire des montagnes pour les Jeux. En plus de tout cela, ils veulent s’ouvrir au monde, en offrant une nouvelle offre touristique. Ce n’est pas encore signé, mais il s’agit d’un projet très intéressant », soutient l’homme d’af- faires. « Cela dit, est-ce qu’on base tout sur notre clientèle mondiale? Ce sont des opportunités à saisir, mais c’est évident que nous poursuivons nos efforts pour percer davantage le marché canadien », précise-t-il. « Nous voulons notamment nous étendre jusqu’en Ontario dans les prochains mois », ajoute la directrice gé- nérale adjointe, Audrey Coulombe. Même si on observe une baisse des mises en chantier dans la région, il s’avère que le nombre de maisons construites sur le territoire avec les maté- riaux de Boréal est plus important qu’ail- leurs. « Notre meilleure région de ventes est le Saguenay–Lac-Saint-Jean avec plus de 50 résidences de vendues cette année », indique le directeur des ventes. D’ici les cinq prochaines années, Boréal aimerait posséder un centre de coupe supplémentaire pour permettre à l’usine almatoise de se concentrer uniquement sur la production du Technolog, son produit phare. « Nous souhaitons nous concentrer davantage vers le sur-me- sure et développer la Colombie-Britan- nique. Tout cela pourrait mener à quin- tupler notre chiffre d’affaires », conclut Pierre Girard. Inf.: produitsboreal.com SAINT-FÉLICIEN – Les investisse- ments se poursuivent au Zoo sauvage de Saint-Félicien, alors que la phase deux du plan de développement est sur le point de se terminer et que la troisième devrait se mettre en branle cet automne. Quelque 10,3 M$ ont été injectés dans cette deuxième étape, qui en comprendra cinq et s’étalera jusqu’en 2021. Au final, le montant total investi dans le produits d’appel félicinois atteindra les 32 M$. La deuxième phase du plan de dévelop- pement a permis au zoo de construire un tout nouveau bâtiment pour son res- taurant, d’implanter un nouvel habitat pour les ours blancs et de mettre sur pied le nouvel habitat des géladas, ces singes des montagnes éthiopiennes qui seront présentés aux visiteurs pour la première fois vers la fin juin. Bien que la conception des habitats soit faite à l’interne, le Zoo sauvage de Saint-Félicien collabore avec plu- sieurs entreprises dans le cadre des travaux qu’il effectue. « Beaucoup de professionnels ont travaillé avec nous. […] Des professionnels en ingénierie, des spécialistes, des techniciens. Nous avons travaillé avec des firmes spécia- lisées pour les bassins d’eau, pour la filtration, la mécanique », précise la di- rectrice générale, Lauraine Gagnon. La majorité des contrats ont été octroyés à des firmes régionales. Travaux Les travaux du restaurant ont commencé au début décembre 2018 et sont prati- quement complétés. « C’est ouvert. Nous sommes en train de terminer l’aménage- ment de la terrasse d’accès extérieure. […] Nous avons revu l’aire de restaura- tion, celle de préparation des aliments. Nous avons changé l’approche avec les clients », indique Mme Gagnon. Une ter- rasse trois saisons et une cour intérieure font partie du nouveau bâtiment. Le nouvel habitat des ours polaires est également presque terminé, alors que les travaux se poursuivent jusqu’à la fin juin. La surface de l’habitat a doublé et celui-ci a été divisé en deux afin de permettre de présenter les trois ours polaires du zoo. Une nouvelle espèce y fera également son apparition : le renard arctique. Un amphithéâtre plus grand, un bassin plus étendu et à deux niveaux, des quartiers de nuit agrandis, une maternité, des passerelles suréle- vées et des points d’observation où l’on pourra être à la même hauteur que l’ani- mal viennent compléter le tableau. Quant à l’habitat des géladas, uniques au Canada, c’est l’ancienne aire des ours polaires qui a été convertie afin de l’adapter pour ces singes grimpeurs. « Nous avons élargi notre mission à toutes les régions froides de la planète. Les géladas sont les premiers que nous recevons dans cette mission élargie », souligne Mme Gagnon. Prochaines phases La phase trois est encore en planifica- tion et certains aspects ne peuvent pas encore être dévoilés, mais Lauraine Gagnon a avoué qu’elle comprendra « des améliorations dans les sentiers » et totalisera environ 10 M$. En dehors du plan de développement, l’organisme a également investi récemment dans la refonte de son site Internet. La directrice explique que la vision du zoo pour ses travaux est d’améliorer les conditions de vie des animaux et l’expérience client. « On veut augmenter l’achalandage et les retombées économiques dans la ré- gion et sur le site. On veut que les gens reviennent nous voir », mentionne-t-elle. Mme Gagnon affirme que le Zoo sau- vage est un produit d’appel touristique et qu’il génère annuellement des retom- bées économiques directes et indirectes d’un peu plus de 30 M$. Ses visiteurs proviennent d’une soixantaine de pays à travers le monde et compte pour environ le tiers de sa clientèle. Inf. : zoosauvage.org CONSTRUCTION TOURISME Boréal séduit à l’international Zoo sauvage de Saint-Félicien Des travaux de 10,3 M$ sur le point d’être complétés Audrey Coulombe, directrice générale adjointe et Pierre Girard, directeur des ventes de Bo- réal posent devant une cargaison de Technolog, panneaux structuraux permettant d’ériger des murs de résidences. (Photo : Jonathan Thibeault) Le nouvel habitat des géladas, obtenu par la conversion de l’ancienne aire destinée aux ours polaires, n’attend plus que ses pensionnaires. Les géladas seront présentés au public vers la fin juin, après la période de quarantaine obligatoire. (Photo courtoisie) par Jonathan Thibeault jthibeault@informeaffaires.com par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz