Journal Août 2022

Pa g e 3 6 | AOÛ T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I (Suite de la page 35) Une dualité au sein du ministère Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a la particularité de regrouper sous ses fonctions à la fois la gestion des ZEC et celle de l’industrie forestière. Une particularité qui est problématique à certains égards puisque les deux secteurs d’activités ont des missions opposées. « L’un de nos mandats forts est la conservation de la faune. Peu importe la manière dont les arbres de la forêt sont récoltés, cela a un impact inévitable sur les animaux qui y vivent. Notre tâche de protéger les populations de cerfs, d’orignaux, d’ours, etc. est donc compromise par les activités de la coupe. De plus, le transport du bois représente aussi des enjeux concernant l’accessibilité au territoire. Les véhicules lourds qui manutentionnent la matière ligneuse peuvent endommager des infrastructures comme les ponceaux et les chemins », précise M. Garon. Toutefois, le directeur général ne s’oppose pas aux travaux forestiers. Conscients qu’il s’agit d’une industrie essentielle dans plusieurs régions du Québec, son équipe et lui travaillent à trouver des solutions afin de mieux cohabiter. «Nous aimerions plus de transparence sur les opérations en forêt effectuées par les entreprises. Il y a des tables de concertation qui existent, mais il y a plusieurs acteurs impliqués et peut-être que la communication pourrait se faire mieux. » Développer le réseau Les 63 ZEC recouvrent 48 000 km2 du territoire et en font le plus grand réseau faunique au Québec. Annuellement, ces zones contrôlées génèrent 1,3 milliard de dollars et uniquement pour ce qui est du SLSJ, on calcule près 200 M$ en retombée économique. En 2019, le Réseau ZEC en collaboration avec différents partenaires comme l’Université de Laval, l’Université de Sherbrooke et le MFFP ont brossé un portrait économique de leur activité. «Cela a permis de révéler qu’au SLSJ nos membres couvraient une superficie de 8650 km2 et rapportaient pour l’industrie récréotouristique plus de 2,3 M$ et pour le secteur de la restauration ainsi que de l’hôtellerie 1,2 M$. Le mot d’ordre pour ma fédération est de poursuivre le développement de notre réseau. » D’ailleurs de plus en plus de ZEC proposent maintenant des services d’hébergement et quelques-unes sont maintenant ouvertes à l’année. « La forêt n’est pas uniquement réservée à la chasse. Une centaine d’activités y sont possibles et nous devons les mettre en valeur. De plus, les jeunes générations veulent faire du vélo dans les sentiers, faire de la planche à pagaie sur les lacs et parcourir les rivières en kayak. Il faut promouvoir ces sports et en récolter des bénéfices. Une ZEC qui réussit à s’autofinancer devient un organisme capable d’engager des salariés et ainsi mieux protéger son territoire », conclut François Garon. Démystifier les ZEC des SEPAQ des Pourvoiries. Les réserves fauniques sont des territoires sous responsabilité gouvernementale dont la gestion et l’exploitation ont toujours relevé d’une organisation dont le statut est public (ministères ou Sépaq). Le réseau des réserves fauniques est le seul à être exploité par un gestionnaire unique : la Sépaq. Dans les réserves fauniques, l’accès aux activités de prélèvement de la faune est contingenté et l’exploitation de la faune y est suivie rigoureusement. Dans les réserves fauniques, la priorité d’accès à la ressource faunique est accordée aux Québécois. Une partie importante de l’offre d’activités de prélèvement de la faune des réserves fauniques est soumise à des tirages au sort quand la demande dépasse l’offre afin d’assurer une équité d’accès à tous. Le réseau des réserves fauniques fait l’objet d’aménagement et de recherche importants sur la faune et son habitat. Les chasseurs et pêcheurs sont sondés périodiquement pour connaître leur satisfaction sur les produits et services qu’ils consomment dans les réserves fauniques. Le réseau des réserves fauniques est le chef de file dans le développement d’une offre importante d’activités destinées spécifiquement à la « relève » en chasse et pêche. Dans les réserves fauniques, des efforts importants sont effectués par la Sépaq pour tenter de mieux harmoniser les activités « faune-forêt-récréation ». Les profits des réserves fauniques sont réinvestis dans l’exploitation, la consolidation et le développement de ces dernières. Source : SÉPAQ (Photo : Réseau ZEC) *%Z 6C H6>HD C>K:GH6>G: C '%''"'( 6;;>8=6<: :I 7>:C EAJH ODC: ;6B>AA: Bw9>6H HD8>6JM 68I>K6I>DC K>9wD B6I8= I=wB6I>FJ: hZg\Z#egdjam5hV\jZcZZch#Xdb >c[dgbVi^dch / )&-"'.%"')'(

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