Journal Décembre 2022

Pa g e 2 | D É C EMB R E 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Avec trois usines au Québec et l’expertise dans différents alliages, le groupe Fusium a tous les outils en main pour poursuivre son développement à l’international. Selon le PDG de la PME, Philippe Dubuc, il y a de moins en moins de fonderies sur le marché nord- américain. « Les capacités en Amérique du Nord dans le secteur ont baissé au cours des 10 à 15 dernières années. Avec notre aptitude à offrir différents alliages, ça nous donne une grande force concurrentielle dans le marché », affirme-t-il, rappelant que Fusium travaille avec la fonte (Fonderie Saguenay), l’aluminium et le magnésium (TMA) et l’acier (Fonderie BSL). Le groupe est reconnu comme un leader dans le domaine du moulage au sable pour son savoir-faire en matière de pièces complexes et de courtes séries. « Nous avons l’expertise technique. Nous sommes appréciés pour notre fiabilité, notre qualité et notre interprétation des besoins des clients. Nous sommes souvent recommandés à l’échelle locale et internationale », mentionne M. Dubuc. Se positionner Si Fonderie Saguenay est née afin de fournir les alumineries, ce marché ne représente plus que 30 % du chiffre d’affaires de Fusium. L’entreprise dessert maintenant des industries diverses, allant du traitement minier à l’aéronautique, en passant par l’automobile, les pompes et l’énergétique. « Nous n’avons pas de catalogue de pièces, nous produisons toujours sur mesure. Le client va nous demander une pièce avec ses dessins et ses spécifications », précise le PDG. Afin de se positionner sur les marchés internationaux, les dirigeants de Fusium ont effectué une réflexion stratégique. Celle-ci les a menés à opter pour le développement d’industries, comme les mines ou l’automobile, plutôt que de zones géographiques. « Nous avons regardé les types de produit que nous pouvions réaliser pour chaque marché. Ensuite, nous avons repéré où ces marchés se trouvent à travers le monde », explique Philippe Dubuc. Le territoire couvert par l’entreprise est donc immense, avec une équipe de ventes relativement réduite. « Nous misons beaucoup sur la stratégie numérique. Nous nous déplaçons également pour des salons et des expositions spécialisés, mais ça se passe beaucoup par Internet. » Expansion Actuellement, le Canada représente 50 % du chiffre d’affaires de Fusium, tandis que les États-Unis comptent pour 30 %. Le 20 % restant est réparti ailleurs dans le monde, dont les Émirats arabes unis, l’Australie et l’Islande. M. Dubuc souhaite prendre encore plus d’expansion à l’international au cours des prochaines années. « C’est vraiment dans ces marchés que nous pourrons avoir de la croissance. Au Canada et au Québec, il y a de nouveaux clients, mais c’est souvent en remplacement de certains qui ferment ou d’autres qui ont trouvé des solutions différentes », note-t-il. Développer le métier Pour l’homme d’affaires, il est essentiel de demeurer à la fine pointe au niveau technique. « Nous aimons développer notre métier de fondeur. Nous sommes très pointus dans ce que nous faisons. » C’est ainsi que l’entreprise a investi un million de dollars en 2016 afin de créer une modèlerie. Ce département assure la conception et la fabrication des modèles de moules au sable et emploie des ingénieurs, des techniciens et des modeleurs. « L’objectif, c’était d’aller chercher le savoir-faire. Ce sont des connaissances qui se perdent graduellement dans le marché et nous voulions maîtriser cette étape-là. » L’implantation de la modèlerie lui permet de se démarquer encore plus auprès des clients. « C’est majeur. C’est un enjeu dans l’industrie. Les clients qui ont l’habitude d’acheter des pièces moulées métalliques comprennent assez rapidement l’intérêt quand nous leur présentons notre façon de faire », assure Philippe Dubuc. Industrie 4.0 Fusium a également investi dans les technologies 4.0, depuis de nombreuses années. « Nous sommes très forts là-dessus depuis toujours. Même quand mon père était propriétaire, c’était aussi dans son ADN. » Elle a notamment développé un système de gestion intégrée (ERP), qu’elle fait évoluer au fil de ses besoins. Celui-ci permet d’assurer que toutes les opérations, de la demande du client jusqu’à l’expédition et au suivi, sont administrées de façon intégrée. « À ça se greffent des capteurs dans les usines, la gestion des communications et des finances, etc. Nous sommes très actifs pour automatiser et analyser tout ça de manière efficace », conclut M. Dubuc. L’entreprise se démarque aussi à l’international L’équipe de la division Fonderie Saguenay du groupe Fusium. (Photo : Maxime Tremblay) CROISSANCE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com BV de la Une: Des employés de Fusium versent du métal en fusion dans un moule. (Photo: Courtoisie)

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