Journal Février 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 1 | Pa g e 3 1 Défi réglementaire Le Québec, par le biais de son minis- tère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), s’est doté en 2013 d’une Charte du bois pour favoriser l’utilisation de ce matériau dans la construction de bâtiments. À l’automne 2020, le gouvernement a publié une nouvelle version par la Politique d’intégration du bois dans la construc- tion, qui présente cinq axes d’inter- vention divisés en 11 objectifs. On y retrouve notamment l’engagement gouvernemental à l’exemplarité; la réglementation; la recherche et l’inno- vation; la formation et le soutien technique ainsi que le rayonnement. La réglementation est en effet l’un des principaux défis de l’utilisation du bois. Au Québec, la construction de bâtiments en bois à ossature légère de cinq à six étages est permise. Au- delà de six étages, la Régie du bâti- ment du Québec a rédigé un guide technique pour des bâtiments jusqu’à 12 étages, ce qui a permis la réalisa- tion du projet Origine à Québec. « Ce guide donne un peu la recette pour le faire. Si l’on sort de cette recette, il faut faire encore une demande à la RBQ pour des solutions de rechange. C’est en évolution, mais les construc- tions de plus de six étages ne sont pas encore dans le Code de la cons- truction du Québec. Ça se travaille actuellement et c’est quelque chose qui va s’en venir », indique Sylvain Ménard. Formation essentielle Pour construire en bois, il faut des connaissances sur ce matériau. La formation et la recherche dans ce domaine sont donc essentielles. L’UQAC a d’ailleurs misé sur cette « niche » et est la seule université au Québec à offrir deux cours obligatoi- res sur le bois dans son programme de baccalauréat en génie civil. Des maîtrises et des doctorats en ingénie- rie peuvent aussi concerner des structures en bois. La maîtrise profes- sionnelle offre notamment des cours intéressants dans ce domaine et attire de nombreux étudiants internationaux. Un programme court de deuxième cycle pour l’utilisation du matériau bois dans la construction, qui se donne majoritairement à distance, a finalement été créé pour répondre au besoin de formation exprimé par les ingénieurs, architectes et autres professionnels de la construction. Mentionnons que le Québec compte aussi, entre autres, sur le Centre d’expertise sur la construction commerciale en bois (CECOBOIS) et sur FPInnovations, un OSBL qui se spécialise dans la création de solutions pour soutenir la compétitivité du secteur forestier canadien. Aller vers le préfabriqué Pour Sylvain Ménard, un autre défi de la construction bois est de se tourner vers le préfabriqué. Ces composants de bois, que ce soient du bois lamellé- collé ou lamellé-croisé, des solives, des murs, poutrelles, etc., sont réalisés en usine. Cela permet de contrôler la qualité du produit et les coûts, en plus de réduire la durée des chantiers. « C’est un autre avantage du bois, la rapidité d’érection d’un bâtiment. Ça va plus vite par rapport à l’acier ou au béton », note M. Ménard. Dans ce domaine, la région compte d’ailleurs des entreprises qui font figure de leaders mondiaux, comme Nordic Structures de Chantier Chibougamau, spécialisé dans les produits de bois d’ingénierie dans le domaine de la construction, ou La Charpenterie, qui fait notamment des murs préfabriqués. « Dans le domaine de la forêt, on a tous les acteurs ici au Saguenay–Lac-Saint- Jean. On est bien positionnés », conclut le professeur. Inf. : uqac.ca/espace-bois/ Sylvain Ménard, ingénieur, professeur en génie civil, structure bois, à l’UQAC. (Photo: Courtoisie UQAC) UN GAGE DE QUALITÉ! Magasin ouvert au public 418 547-3092 achardelectrique.com Vente de matériel électrique Un inventaire complet pour tous vos travaux électriques à prix très compétitifs LE PIONNIER DES ENTREPRENEURS/ÉLECTRICIENS AU SAGUENAY–LAC-ST-JEAN Venez chercher les conseils d'un expert DEPUIS MAINTENANT 110 ANS

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