Journal Février 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 1 | Pa g e 4 7 ROBERVAL – L’Espace Vitrine & Co pourrait bien profiter des effets et des limites du télétravail après la pandémie de la COVID-19, selon le maire de Roberval, Sabin Côté. « C’est surprenant l’impact que la pandémie a eu sur les lieux de coworking avec le confinement. L’après-crise va augmenter la popula- rité des espaces de travail partagés. C’est du moins ce que je pense et c’est pourquoi on s’oriente pour maxi- miser l’exploitation de ce lieu-là », affirme M. Côté. À titre d’exemple pour appuyer ses dires, le maire de Roberval rappelle que Vitrine & Co a hébergé, avant la pandémie, une entreprise 100 % télé- travail: Authen-TIC Informatique. «Elle connaît une bonne croissance avec près de neuf employés qui travaillent tous de la maison. Ils com- mençaient à trouver difficile ce télétravail à temps plein et ils ont demandé pour louer des espaces dans un esprit de coworking plus corporatif, en plus d’avoir un lieu pour se rencontrer avec un bureau perma- nent et une salle de conférence à leur disposition», précise le maire. Panne de permanence à la Chambre de commerce L’enjeu de l’après-COVID sera donc de réactiver l’animation de l’Espace et, comme la Chambre de commerce éprouve des difficultés, n’ayant plus de permanence, notamment, c’est la ville de Roberval qui assurera l’intéri- maire. «C’est plus difficile pour les chambres de commerce de plus peti- tes municipalités. Je crois beaucoup à une démarche de chambre de commerce territoriale pour le Domaine- du-Roy, par exemple. J’essaie de faire évoluer cette idée auprès de mes collègues maires. En attendant, on pourrait maintenir une chambre de com- merce pour les villes de Roberval et Saint-Félicien, étant donné qu’on a une économie qui est complémentaire.» À son arrivée à la mairie, M. Côté rappelle qu’il a réactivé l’Agence de développement économique de Roberval sur laquelle siègent des gens d’affaires, des élus (dont lui- même) et la chambre de commerce. «On analyse maintenant la possibilité de désigner une ressource attitrée à cet organisme. Nous sommes rendus à neuf programmes de développe- ment économique sur le volet urba- nistique en intervention d’entreprises et, depuis que je suis en poste, on consacre 250000 $ annuellement au développement économique. L’anima- tion de Vitrine & Co pourrait être prise en charge par nous. J’ai bien l’impres- sion que l’exemple d’Authen-TIC Informatique, suivant la pandémie, c’est le genre de lieu qu’on va être capable de maximiser et d’optimiser. Bien sûr, qu’il y a des gens qui vont rester en télétravail, mais ces personnes-là vont quand même vou- loir continuer à se voir et se rencontrer pour dynamiser leur équipe. » Budget annuel En plus de l’investissement initial de 100000 $ en rénovations et en mobi- liers lors du lancement de l’Espace en novembre 2019, il en coûte 30 000 $ annuellement à la Ville pour la location des locaux qui comprennent six bureaux fermés, quatre espaces de travail ouverts, une salle de confé- rence et une salle de repos. «Ce projet de Vitrine & Co est un projet que je caressais en raison des enjeux qu’on avait par rapport à l’emploi. Il permettait de ramener dans un même lieu les intervenants qui gravitent autour de cet enjeu, soit le CLD, notre porteur de stratégie de la main-d’œuvre, Portes ouvertes sur le Lac, pour l’immigration, la Chambre de commerce, la SADC et le Carrefour Jeunesse-Emploi », affirme Sabin Côté, en précisant que la salle de conférence est également offerte à des organismes économiques du milieu et à des conseils d’administra- tion qui n’ont pas de pied à terre. » Inf. : vitrinecoroberval.ca/ Vitrine & Co espère profiter des limites du télétravail Le maire de Roberval, Sabin Côté. (Photo : Courtoisie Trium Médias) COWORKING par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com Selon Karine Jean, l’Inkub Desjardins mettra en place une belle program- mation en ce sens pour les mois à venir. « On veut que ce soit pour les entreprises incubées, mais on veut être là aussi pour l’écosystème numé- rique et entrepreneurial. On travaille beaucoup en collaboration avec d’autres incubateurs, avec des entre- preneurs ici aussi qui ont beaucoup à offrir », affirme-t-elle. Besoin de réseauter Chaque mois, l’équipe de l’incubateur souhaite organiser une rencontre de réseautage ou des panels de discus- sion avec des entrepreneurs à succès. En effet, c’est un élément souvent évoqué dans un sondage que l’équipe a réalisé auprès des entrepreneurs pour connaître leurs besoins, les outils qu’ils aimeraient connaître et les compétences qu’ils aimeraient développer. « On s’est rendu compte que les gens ont besoin de réseauter, c’était vrai- ment ça qui ressortait », explique la responsable de l’Inkub Desjardins. Parmi les activités qui seront présen- tées, on retrouve de la formation pour des outils de travail pour faciliter la vie des entrepreneurs et des ateliers pratiques pour développer des compétences. « Ces activités-là vont être souvent ouvertes à l’écosys- tème en général. Pour l’instant, toutes nos activités et rencontres se feront en virtuel, mais on va s’adapter éventuellement selon les mesures », mentionne-t-elle. Nouvelle cohorte Pour 2021, alors qu’il procédait jusque-là par entrées continues, l’incubateur adopte une nouvelle stratégie en lançant, au cours du prochain mois, une campagne de recrutement afin de réunir des entre- prises dans une cohorte qui débute- rait en mai. Cela permet de créer une cohorte commune d’entreprises qui se suivront tout au long de leur che- minement dans l’Inkub Desjardins, processus qui dure de deux à trois ans. Quelques entreprises devraient notamment compléter leur cycle d’incubation cette année. Si l’incubateur est actuellement à pleine capacité, ses dirigeants laissent la porte ouverte aux nouvelles entrepri- ses qui pourraient avoir besoin de ses services. « On veut laisser le message aux entreprises qu’il y a de l’espace pour elles. On ne veut pas refuser des initiatives », assure Patrick Bérubé. Aucun plan n’est actuellement sur la table pour un agrandissement des locaux. Toutefois, s’il y avait une réelle demande, M. Bérubé affirme que cela pourrait être évalué. Inf. : inkub.ca L’Inkub Desjardins a commencé ses activités à l’automne 2019. (Photo: Marc-André Couture Photographe)

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