Journal Février 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I F É V R I E R 2 0 2 1 | Pa g e 5 jamais eu le cran de le faire pour différentes raisons. Toutefois, à 51 ans, je ne pouvais laisser passer une telle occasion. Je suis une per- sonne axée sur les valeurs, le côté humain et j’adore la business . Il n’y a pas seulement l’argent, mais travailler avec les gens, qu’ils soient bien, de donner ma couleur à une telle entreprise. Il faut que ça clique et c’est ce qui s’est produit avec Charles et Lynda, et bien sûr, notre associé Jean Deslauriers. » Directeur de l’approvisionnement et logistique de LFL depuis 2012, Jean Deslauriers travaille au sein de l’équipe depuis 2000. « J’ai fait mes classes. J’ai vécu le Nord, les chantiers, les bateaux, la logistique, les avions pour faire perdurer l’esprit de famille», précise-t-il. Garder la propriété régionale À eux deux, les cédants Lynda et Charles comptent 75 années de service chez Groupe LFL, la femme d’affaires soulignant même le cap des 40 ans d’implication. «On va sûre- ment verser une larme en décembre prochain. Ce n’est pas évident de donner notre enfant en adoption… Nous avons placé notre confiance en nos releveurs pour qu’ils assurent la pérennité de l’entreprise. Il était très important pour nous de conserver la propriété régionale. Avant la pandé- mie, en 2019, on travaillait partout et on payait des salaires jusqu’à 1 M$ par semaine et cet argent revenait dans la région. On a toujours été fier de cela. Nous avons résisté à la vague, il y a 15 ou 20 ans, où des entreprises régionales étaient rache- tées par d’autres de Montréal ou d’ailleurs. Même si ça coûte un peu plus d’argent en raison du transport, notamment, nous avons toujours dit qu’on a du bon monde ici, que ce soit dans les bureaux ou ailleurs, ils sont travaillants.» Les deux cédants ajoutent du même souffle: « Nous avons cherché long- temps des releveurs, car plusieurs veulent notre poste, mais pas le job. Nous avons eu la main heureuse avec Jean, Vassilis et Stéphan. LFL est un monde d’opportunités. On peut faire de la très haute logistique jusqu’au résidentiel. On fait présente- ment un projet pour la Défense cana- dienne à Nanisivik au Nunavut, la base navale canadienne la plus nordi- que, pour ravitailler les patrouilles de l’Arctique et d’autres navires du gouvernement. Notre équipe là-bas nécessite un camp pour 60 personnes. Il faut les loger, les nourrir, les trans- porter. C’est toute une logistique ! », laissent-ils tomber. Bâtir pour durer Pour Vassilis Fasfalis, le slogan de LFL, «Bâtir pour durer », le ramène aux valeurs profondes du Groupe. «C’est un slogan qui m’interpelle beaucoup. On prend le meilleur des gens en place, on ajoute un peu de notre sauce dans la recette en restant ancrés avec les valeurs de l’organisation, ce qui assure une continuité à travers le temps. Quand on regarde les dossiers de relève, il ne faut pas sous-estimer l’effort et le travail intérieur des cédants. Ils ont un attachement émotionnel au-delà du prix de la transaction. Ils acceptent de nous intégrer dans l’équipe et de nous céder leur entreprise. » Rappelons que, fondé en 1957 par Laval Fortin, le Groupe LFL met l’accent sur les projets de construc- tion de tous types, de rénovation et d’entretien de bâtiment, d’ouvrage de béton et de construction de chemin d’accès, de campement, et sur les grands projets d’infrastructures miniers et hydroélectriques. Après M. Fortin, les autres propriétaires ont été son frère Yvon Fortin (avec des gestionnaires de projets) et, jusqu’à aujourd’hui, Charles Deslauriers et Lynda Noël. Inf.: lavalfortin.com/fr/ Une vue des réservoirs de carburant que le Groupe LFL a comme projet depuis 2014 avec Défense Construction Canada au nord du 65e parallèle à Nanisivik, près d’Arctic Bay au Nunavut. (Photo: Courtoisie) ENSEMB LE CONTIN UONS D 'AVANC ER!

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