Informe Affaires Janvier 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J ANV I ER 2 0 2 0 | P a g e 3 procédure pour permettre une réflexion et la mise en action, toujours selon l’enseignant. M. Proulx ajoute que pour remettre la région en marche comme dans les années 70 et 80, il faut renouveler et innover, ainsi que trouver des mécanismes nou- veaux. «Dans le secteur privé, il y a de nouvelles niches avec l’énergie renouvelable et les produits du terroir, par exemple. Il se fait déjà des choses merveilleuses, mais il faut aller plus loin encore. Les technolo- gies d’information et de communica- tion vont bien avec CGI, Nordia, Ubisoft et plein de petites entreprises autour de cela. Il y a une grappette en émergence qu’il faut faire émerger en grappe. C’est la même chose en tourisme, en transformation d’aluminium et du bois, en agroalimentaire, etc. Les gens travaillent tous très fort indivi- duellement et chacun de leur côté. Il faut trouver maintenant une procé- dure pour stimuler tout cela, comme on l’a fait il y a 50 ans. On doit créer un plan pour toute la région et ça pourrait s’étendre à d’autres régions périphériques aussi », pro- pose M. Proulx. SAGUENAY – Le professeur d’éco- nomie à l’UQAC Marc-Urbain Proulx hésite à s’avancer sur des prévisions concernant le dévelop- pement économique de la région au cours des prochaines années. Sa prudence s’appuie sur son expérience du début des années 2000 au sein de la Commission Harel sur la création des agglomé- rations urbaines à la suite des fusions municipales, notamment pour la Ville de Saguenay. «À cette époque, on s’est dit qu’il y aurait une deuxième phase, mais on a tellement eu de troubles pour con- crétiser la première, que les fonction- naires nous ont prévenus qu’il faudra au moins 20 ans. Même si nous y sommes rendus, on est encore loin d’être prêts », fait-il remarquer. L’économiste s’explique sur cette réforme qui devait permettre de créer des structures de concertation et de planification pour prendre en charge les grands enjeux métropolitains: «Dans les agglomérations urbaines, il y a les secteurs comme la santé, l’éducation, le transport et la sécurité publique. Le budget de Saguenay (qui gère l’aqueduc, les égouts, le déneigement, les loisirs, la police, la culture) représente environ 21 % de tout le budget total de l’aggloméra- tion, qui inclut les autres grands secteurs urbains, comme la santé et l’éducation, dont Saguenay est complètement exclue. Comme à Sherbrooke, où c’est déjà en marche, il faudrait une table pour asseoir tout ce monde-là afin de se doter d’un cadre stratégique. « Dans la ville reine des Cantons de l’Est, les décideurs sectoriels se ren- contrent toutes les trois semaines pour faire avancer les dossiers de l’agglomération. Ici, on est encore très divisés, » affirme M. Proulx qui a également occupé la fonction de sous-ministre associé aux Régions du ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation des territoires de 2012 à 2014. Une seule MRC? L’enseignant ajoute que l’aggloméra- tion de Saguenay pourrait très bien s’étendre à la MRC du Fjord-du- Saguenay avec une seule ville MRC gérée par un seul conseil municipal. « C’est d’ailleurs ce qui était prévu au départ des grandes fusions. Il existe bien une Table de la Conférence administrative régionale avec les différents ministères pour avoir une vision globale de la région, mais ils n’ont presque jamais de ren- contres. Il faut créer un mouvement de proactivité pour remettre la région en marche », précise-t-il. Marc-Urbain Proulx avoue que ça fonctionne mieux entre les municipali- tés et les MRC au Lac-Saint-Jean. « Ils ont un bon succès avec l’énergie avec la création d’une socié- té communautaire de l’énergie. Ils gèrent les déchets ensemble (un peu avec Saguenay) et ils ont une belle collaboration sur des dossiers stratégiques », ajoute l’écono- miste. par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com Proulx invite le municipal et les services publics à se parler Pour établir un cadre stratégique M. Christian Fillion, directeur général de la Société de la Vallée de l’aluminium est heureux d’annoncer la nomination de Mme Lilianne Savard au poste de directrice du Créneau d’excellence Transformation de l’aluminium. Nous sommes très fiers de pouvoir compter sur Mme Savard, qui a relevé avec brio son précédent défi à titre de chargée de projets à la Société de la Vallée de l’aluminium. Nous sommes convaincus qu’elle saura relever celui-ci avec la même passion qui l’a caractérisée tout au long de sa carrière. Lilianne Savard est notamment détentrice d’un certificat en administration et marketing de l’UQAC et a complété le Programme Entrepreneurs athlètes - Élite à l’École d’Entrepreneurship de Beauce. Soulignons que Mme Savard a passé une grande partie de sa vie professionnelle auprès d’équipementiers de la région. Elle a aussi été propriétaire d’une entreprise, pendant quelques années. Elle est donc parfaitement outillée pour répondre aux objectifs de performance de cet organisme essentiel au développement de la filière aluminium, dans la région et au Québec. La Société de la Vallée de l’aluminium est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de contribuer à l’émergence et à lacroissancedesentreprisesdetransformationd’aluminium et de fabrication d’équipements spécialisés dans la région du Saguenay Lac-St-Jean.

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