Journal Janvier 2022

Pa g e 2 2 | J AN V I E R 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – L’IncubateurAccélérateur (IA) nordique, une des actions soutenues dans le Plan d’action nordique 2020-2023, connaît un franc succès avec son accompagnement sur mesure de projets touristiques sur le territoire situé au nord du 49e parallèle. Il lancera d’ailleurs sa deuxième cohorte vers la fin janvier. Fruit de la collaboration entre Aventure Écotourisme Québec (AEQ), la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) et Tourisme Autochtone Québec (TAQ), l’IA nordique vient soutenir la concrétisation de projets d’affaires structurants et durables dans l’axe nature-culture-aventure. Il propose ainsi deux parcours d’accompagnement (Démarrage ou Accélération), selon que l’entreprise est en phase de démarrage ou déjà en activité. « C’est un incubateur-accélérateur nomade. Le nord, par son immensité, par l’éloignement des différents acteurs, on doit se projeter vers le territoire. Il faut mettre l’expertise de nos organisations et réseaux du sud à la portée de ces entrepreneurs du nord pour un avenir touristique rassembleur et inclusif », affirme Marc Plourde, président-directeur général de la FPQ. Quelque 16 projets, dont neuf d’entreprises autochtones, ont été acceptés dans la première cohorte lancée fin septembre. «On accueille normalement jusqu’à six entreprises par parcours, mais on a eu un franc succès pour la première cohorte. On a donc accepté plus d’entreprises que prévu», souligne Anne Lemieux, gestionnairecoordonnatrice de l’IA nordique. Sur mesure Coaching, financement, mise en relation avec des partenaires ou investisseurs, l’incubateur-accélérateur offre aux participants un accompagnement sur mesure qui répond à leurs besoins particuliers et maximise leurs chances de réussite. «En Démarrage, on leur offre une banque de 150 heures et en Accélération, c’est 200 heures. Elles se déclinent en trois volets : il y a des rencontres mensuelles avec un coach de parcours et des formations de groupe pour les mettre en commun, qu’ils partagent leurs expériences entre eux. Ensuite, on a une banque de 40 experts à la carte disponibles à l’heure pour répondre aux enjeux bien précis des entreprises », explique Mme Lemieux. Chacune des trois associations touristiques sectorielles qui chapeautent l’IA nordique fournit des experts, mais la majorité provient d’organismes et entreprises externes, spécialisés en entrepreneuriat, comme le plan d’affaires, le modèle d’affaires, les prévisions financières, les ressources humaines, l’aspect légal, le tourisme, etc. «Ce qui est intéressant avec les experts, c’est que l’entrepreneur est accompagné du début jusqu’à la mise en place de son projet sur le terrain. L’accompagnateur va s’assurer que le projet soit mis sur les rails comme il faut. Il va le suivre au début de ses opérations pour voir si tout est correct et s’il a besoin d’un soutien supplémentaire, nous pourrons intervenir. Nous voulons vraiment que les projets se concrétisent. Le but, c’est de générer des retombées économiques au nord du 49e parallèle», mentionne Pierre Gaudreault, directeur général d’AEQ. Répondre aux enjeux Selon Marc Plourde, le développement d’une entreprise en milieu nordique demande du temps et présente plusieurs enjeux. L’IA nordique veut offrir des outils pour améliorer leurs conditions de succès. «On voit la complexité, pour des gens de régions éloignées, de faire cheminer un projet lorsque les principaux acteurs sont en ville, les bailleurs de fonds sont des ministères : on le sait, c’est long. Notre pari, c’est de dire qu’avec un accompagnement approprié, avec des projets mieux structurés, les bailleurs de fonds vont être sécurisés et être en mesure d’accepter plus rapidement d’appuyer un projet », estime Marc Plourde. «C’est une initiative qui colle bien aux besoins des entrepreneurs des communautés nordiques. Souvent, les idées ne manquent pas, mais il y a un besoin important d’expertise pour faire cheminer les projets et les optimiser de l’idée à la concrétisation du projet », renchérit Dave Laveau, directeur général de TAQ. Selon M. Laveau, c’est ce genre d’initiative qui était nécessaire pour le développement d’entreprises touristiques autochtones. «Au cours des 10 dernières années, l’offre en tourisme autochtone a explosé. Ce sont 247 entreprises au Québec maintenant. Notre défi actuel, c’est de développer et structurer l’offre pour qu’elle réponde aux standards et aux besoins des visiteurs. Cette expertise individuelle, en continu, adaptée au promoteur, c’est ce dont on avait besoin pour avancer comme industrie. […] Comme autochtone, ce qui me stimule beaucoup, c’est quand on fait un pas de plus sur la connaissance autochtone et non autochtone. Ce genre d’initiative qui ne se fait pas en vase clos, mais ensemble, avec le tourisme comme colonne vertébrale, ça aussi c’est une bonne pratique. » Propulser les projets touristiques au nord du 49e parallèle Incubateur-accélérateur nordique par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com l’ambition de faire la différence. evol.ca démarrage | croissance acquisition | relève financementaccompagné pour entreprises Annick Laberge Directrice régionale Saguenay – Lac-Saint-Jean et Nord-du-Québec – Jamésie Louise Lamontagne Directrice régionale Saguenay – Lac-Saint-Jean

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