Journal Juillet 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 0 | P a g e 2 5 SAGUENAY – Nommée entreprise de l’année ainsi que gagnante dans la catégorie Attraction et rétention de main-d’œuvre lors du dernier Gala des Dubuc de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay Le-Fjord (CCISF), Voltam est couronnée pour ses efforts et sa vision d’affaire. Sa force : s’investir autant dans sa relation avec les clients que dans celle avec ses employés. Le 11 juin dernier, Voltam a créé l’émoi en rapportant le prix d’Entreprise de l’année lors de la cérémonie virtuelle du Gala des Dubuc. «C’est la première année que nous nous inscri- vons. Normalement, nous ne courons pas après ce type de reconnaissance. Nous avons été influencés par les gens qui venaient nous visiter et qui nous encourageaient à nous inscrire. L’équipe a donc décidé de déposer notre candidature dans les catégories Entreprise manufacturière et Attraction et rétention de main-d’œuvre », explique Gaétan Tremblay. Dans un contexte où la rareté de la main-d’œuvre se fait sentir dans tous les secteurs économiques et où il est de plus en plus difficile de retenir les bons employés, une des distinctions les plus notables qu’a remportée Voltam lors des Dubuc est sans con- tredit celle de l’Attraction et rétention de main-d’œuvre, pour cette entreprise qui conçoit et fabrique de l’appareillage électrique sur mesure et des équipements connexes. Une liberté qui suscite l’intérêt Le manufacturier de systèmes électriques s’est donné comme mission de développer une culture d’entreprise axée sur le bien-être de ses RH. Cette approche s’avère payante. «Un poste ne reste jamais vacant plus de deux semaines. Nous recevons beaucoup de CV ». Le secret ? Une grande liberté offerte aux employés afin qu’ils se réalisent au sein de différents comités, selon le directeur général. « Nous avons huit comités chez Voltam et ils sont entièrement gérés et mis sur pied par les travailleurs. Les directeurs ne s’en mêlent pas. Tant que leurs actions n’entrent pas en conflit avec la vision et la mission de l’entreprise, nous leur laissons une grande liberté.» Ainsi le comité santé, le comité environnement et le comité d’accueil, pour ne nommer que ceux-là, sont toutes des initiatives qui font bien plus que favoriser l’ambiance de travail. On note, entre autres, un projet d’installation de bornes de recharge pour véhicules électriques dans le stationnement de l’entreprise mis sur pied par des employés et payé par l’employeur. Également, des lieux de travail thématiques au sein du bâtiment qui permettent de simuler une ambiance tranquille comme à la bibliothèque ou encore plus animée comme dans un café. «Par cette liberté de transformer leur environnement de travail, nous voulons que nos employés se découvrent et se réalisent. Le comité graphisme en est un bon exemple. N’importe quel salarié peut y participer pour y acquérir des compétences sur des logiciels méconnus dans le cadre d’un projet ou tout simplement pour y apprendre quelque chose de nouveau qui est loin de ses tâches habituelles. » Pour la petite histoire Voltam a vu le jour en 2003. Dès sa fondation, Gaétan Tremblay, ingénieur et titulaire d’un MBA, a été approché pour en être le directeur général. Aujourd’hui, l’entreprise emploie 80 employés et réalise des projets de grande envergure aux quatre coins du Canada. Le champ d’expertise de la société regroupe l’énergie (hydroélectricité, éolienne, hydrolienne), les mines, les alumineries et le secteur ferroviaire. Dernièrement, la firme connaît une belle croissance en comptant une dizaine de nouveaux employés par année. Inf. : Voltam.com/ Voltam, une entreprise qui investit dans ses employés INSPIRATION par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Gaétan Tremblay, directeur général de Voltam (Photo : Courtoisie) Les commandes urgentes! https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administration de l’UQAC, il détient un titre professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la gestion de projet, les opérations manufacturières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement Vous travaillez dans le domaine de la soudure, de la peinture, de la fabrication, de l’installation, de la vente de matériaux de construction et vous avez la nette impression que la carrière d'un pompier doit être moins stressante? Vous n’êtes pas le seul. La raison qui m’a poussé à écrire cet article est un questionnement sur les impacts de ces commandes urgentes à répétitions. Je n’ai de solution miracle à vous proposer, mais je vais tenter d’en identifier les différentes incidences. Notez que les commandes urgentes sont souvent un transfert d’un problème interne vers le fournisseur pour différentes raisons : • Planification inadéquate; • Mauvaise gestion d’inventaire; • Changement soudain dans les conditions du marché; • Changement de spécifications du client; • Bris causant un arrêt de production, etc. Même si aucune entreprise ne peut vraiment se permettre de perdre des commandes ou des clients, les impacts et les coûts engendrés par ces urgences sont bien réels : Impacts sur l’acheteur • Il paie inévitablement plus cher à long terme • Il développe unemauvaise réputation • Le fournisseur peut choisir d’ignorer que son client crie au loup et traiter sa commande comme les autres • Le fournisseur peut refuser de traiter sa commande avant les autres oumême de continuer de faire affaire avec lui On peut donc constater que les acheteurs ont intérêt à mieux planifier pour réduire la fréquence des urgences 1 . Impacts sur le vendeur • Perted’efficacitéayantun incitatif sur lesprix;(réaménagementde laproduction,réorganisationdesroutes de livraison, manipulations inutiles des produits, impossibilité de réguler la production 2 ni de planifier autrement qu’à court terme) • Difficulté de consolider les commandes pour réduire ses coûts de transport. • Retard sur les livraisons des autres clients; (perte de crédibilité) • Compétitivité diminuée, car le fournisseur doit augmenter la marge générale pour compenser les frais supplémentairesquinepeuventpastousêtreimputésauclientfautif;(personnen’osechargerlesfraisréels encourus) Le fournisseur aura donc avantage à se pencher sur le problème et à comptabiliser le volume de commandes urgentes,pour en déterminer les coûts associés • soit pour se concentrer sur ses clients les plus payants; • soit pour l’inclure dans sa planification; (réserver une partie du temps pour les urgences) • soit pour modifier sonmodèle d’affaires avec un positionnement de service ultra rapide dans sonmarché; (avec un prix conséquent) Lamajorité des fournisseurs s’entendent pour dire que les urgences sont parfois inévitables et qu’ils se feront un plaisir d’aider leurs clients réguliers aux prises avec des situations occasionnelles, mais un volume entre 5 à 10%devrait constituer unmaximumpour celles-ci. Finalement,siunfournisseurdécidedecontinueràservirlesclientsquisontpresquetoujoursen modeurgence , il ne devrait jamais inclure les frais pour livraison rapide dans le prix de l'article, sous peine de perdre des commandes lorsque ce client ne sera pas en situation d’urgence. 1 Il fautdifférencier lescommandesà ladernièreminutede livraisons justeà temps (JAT).LescommandesJATsontplanifiéesà l’avancepour que la livraisonse fasseàunmomentprécis,généralementquelquesheuresavant lebesoin. 2 Quatrième principe de la méthodeToyota qui consiste à répartir le volume total des commandes pour distribuer plus également la charge de travail.

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