Journal Juillet 2022

Juillet 2022 | Volume 10 | Numéro 3 | 40 pages LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI t 2 | l e 13 | u éro 8 | 40 pages 5 La relève s’installe chez BGM 6-7 Cercle Économique Régional des Premières Nations 34-35 Portrait d’entrepreneur Éloise Harvey pages 2 et 3 À lire page 9 Jonquière : 418 542-0363 Chicoutimi : 418 545-4104 Chicoutimi- Nord : 418 693-5151 www.st-hubert.com Promotion offerte pour un temps limité dans les rôtisseries participantes. Présentation suggérée. La sélection peut varier d’une rôtisserie à l’autre. MD Marque déposée de Groupe St-Hubert Ltée. arrivage de CREVETTES temps limité

Pa g e 2 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – SoluRef est une jeune pousse dans le secteur de la climatisation. Opérant à la fois auprès d’une clientèle résidentielle et commerciale, l’équipe à la direction composée de Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais doivent gérer une demande exponentielle. «Nous devons régulièrement refuser des contrats. Nous préférons nous imposer des limites afin de préserver la qualité de nos services. Dans le secteur industriel et commercial, tout repose sur le bouche-à-oreille. Ce sont nos bons services rendus chez nos premiers clients qui ont propulsé SoluRef. Toutefois, c’est un couteau à double tranchant, si nous commettons des erreurs parce que nous sommes trop débordés, notre image sera ternie et le téléphone ne sonnera plus », explique Nicolas Tiberio. L’entrepreneur précise que les stratégies de communication marketing sont peu développées chez SoluRef. «Nous faisons quelques publications Facebook pour notre clientèle résidentielle, mais les gens dans le secteur industriel sont plus méfiants. Les systèmes de climatisation et de ventilation sont complexes et les gestionnaires d’entreprises sont soucieux d’embaucher du monde compétent sur ces projets. D’ailleurs, tous nos clients provenant de ce milieu ont été acquis par un réseau de contacts. » Bâtir une réputation En 2019, lorsque M.Tiberio et son partenaire d’affaires Marc-André Bergeron ont démarré leur entreprise, ils ont pu compter sur leur réputation. «Nos premiers locaux à Chicoutimi nous ont été prêtés par un ancien client de Marc-André. Ce dernier cumule 20 ans d’expérience en réfrigération et son réseau de contacts nous a été très utile. De mon côté, lors des stages de ma formation en réfrigération, j’ai travaillé à la Fromagerie Boivin. Ceux-ci nous ont donc fait confiance quand nous nous sommes lancés en affaires », explique Nicolas Tiberio. L’équipe confie que c’est l’optimisation du système de filtration de la fromagerie qui leur a permis de se faire un nom dans l’industrie. « En changeant la stratégie de filtration pour un des secteurs de leur usine, nous avons fait chuter leurs frais d’exploitation de 25 000$ par année à 4000$. Ce genre de projet nous a placés dans les bonnes grâces de l’entreprise, mais nous a également permis de développer une solide expertise sur laquelle nous nous appuyons encore aujourd’hui », commentent les trois copropriétaires. Choisir sa clientèle La demande est très forte dans le domaine de la réfrigération, entre autres, parce que les frigoristes sont rares. Pour les gestionnaires de SoluRef, cette réalité présente des opportunités, mais également des défis. « Puisque nous sommes en démarrage, nous ne faisons que des projets de 100 000$ et moins. Dans le milieu, les ententes fonctionnent par débourser et nous n’avons pas encore le fonds de roulement pour travailler à la fois sur de gros chantiers et sur nos clients réguliers. Nous pensons qu’il est préférable de moduler sa croissance une bouchée à la fois et de ne pas précipiter les choses. » D’ailleurs, l’équipe est souvent victime de son succès puisqu’il arrive régulièrement qu’après un simple projet d’installation, le client désire leur confier la maintenance de ses équipements sur une période prolongée. « L’objectif pour les prochains mois c’est de se stabiliser. Définir ce qu’on peut faire avec les ressources que nous avons. Il est préférable de choisir une clientèle comme des gestionnaires de parc immobilier. Ceux-ci nous garantissent de l’ouvrage et des revenus dans le temps. Toutefois, ça peut devenir problématique. En effet, dans le secteur de la climatisation, l’été est une période de pointe. La charge de travail arrive donc par vague. Plusieurs entreprises doivent respecter des normes de température réglementées par la CNESST, ils ne peuvent donc pas attendre quand un bris survient dans leur équipement. Choisir un client ne repose donc pas simplement sur la valeur du contrat, mais aussi sur la charge de travail qu’aura celui-ci cumulé avec nos autres ententes », concluent les trois copropriétaires. SoluRef Démarrer sur les chapeaux de roues Les copropriétaires de SoluRef : Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) ENTREPRENEURIAT parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com B.V à la Une : Les trois copropriétaires de SoluRef devant leur bâtiment. Nicolas Tiberio, Marc-André Bergeron et Mikel Maltais. (Photo : Montage)

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 3 SAGUENAY – SoluRef, une jeune entreprise dans le secteur de la climatisation, vient d’acquérir un bâtiment sur la rue des Actionnaires à Chicoutimi. Un investissement de 400 000$ qui survient au même moment où la PME a ouvert son actionnariat à Mikel Maltais, un spécialiste de l’automatisation. Les choses ne stagnent pas chez SoluRef alors que l’équipe vient de mettre la main sur un nouveau bâtiment de 2500 pi 2 comprenant une réception, un coin service, une petite salle d’exposition, un entrepôt ainsi que trois bureaux fermés. «Nous avons débuté en 2019 dans un petit local qui comprenait un bureau et un entrepôt. Aujourd’hui, nous sommes sept employés et nos contrats ainsi que la pénurie d’approvisionnement nous obligent à tenir en boutique un certain inventaire. Nous étions donc rendus à cette étape dans notre développement », raconte Nicolas Tiberio, l’un des copropriétaires de SoluRef. Pour sa part, Marc-André Bergeron, cofondateur de l’entreprise, souligne que le terrain sur lequel se trouve l’édifice est assez grand pour accueillir des agrandissements. Un nouvel associé Mikel Maltais s’est joint à l’équipe à titre de responsable du département automatisation et ventilation chez SoluRef au mois de février dernier. Son embauche est étroitement liée à l’acquisition du bâtiment de la rue des Actionnaires. «Ce sont les anciens locaux de mon dernier employeur, la multinationale d’équipement de climatisation Trane. Lorsque l’entreprise américaine a pris la décision de fermer son bureau de Saguenay, je me suis tourné vers mon réseau de contacts pour joindre une nouvelle équipe. J’avais déjà travaillé avec les gars de SoluRef par le passé et je savais que c’était du monde de confiance. Nous avons discuté et nous avons trouvé un terrain d’entente », explique Mikel Maltais. Les deux autres actionnaires trouvaient logique et naturel de prendre, M. Maltais, comme associé. «Son expertise est dans l’automatisation des systèmes de ventilation. Un créneau où nous ne détenions pas de connaissances poussées. L’inclure à l’équipe nous permet de nous diversifier et d’ouvrir un tout nouveau marché. De plus, Mikel Maltais à la suite de négociations avec Trane a pu récupérer une liste de quelque 300 clients de la région qui transigeaient avec la multinationale. » Les frigoristes D’ici la fin de l’année, les gestionnaires de SoluRef ne planifient pas embaucher davantage de personnel. Les sept employés actifs répondent à la demande, même si les semaines sont bien remplies aux dires des propriétaires. «Nous sommes une équipe assez jeune et aucun départ à la retraite n’est prévu pour les dix prochaines années. Bien sûr, il y a la croissance qui exigera tôt ou tard l’embauche d’un frigoriste supplémentaire et on avisera en temps et lieu. Afin d’optimiser nos opérations, nous avons sous-traité à une firme externe l’administration et la comptabilité. Il est plus rentable d’utiliser nos ressources sur les projets que sur la paperasse », commente Nicolas Tiberio. Pour sa part, Marc-André Bergeron, frigoriste cumulant une vingtaine d’années d’expérience, précise qu’il y a un problème au niveau de la formation de la relève. «La main-d’œuvre est rare et la main-d’œuvre qualifiée l’est encore plus ! Il n’y a pas beaucoup de gens qui sortent des centres de formation avec un diplôme de frigoriste en poche. » M. Tiberio renchérit en indiquant qu’à la fin de ses études seulement deux personnes de sa cohorte ont décidé de travailler dans la région. Les autres ayant quitté pour les grands centres. Un frigo commercial Situé sur le terrain de SoluRef tout juste positionné devant le bâtiment, on peut y observer une sorte d’ancien conteneur maritime modifié de 96 pi 2 . « Il s’agit d’une solution de réfrigération mobile que nous avons développée en partenariat avec l’entreprise régionale Conteneurs Saguenay. Notre partenaire s’occupe de transporter notre unité mobile et nous gérons le reste. Nous avons construit cet outil principalement pour des clients. Imaginez un restaurateur qui doit se priver de son frigo pour quelques heures à cause d’un bris majeur. Avec notre conteneur, nous pouvons entreposer ses aliments au frais. Au fil du temps, la demande a augmenté et maintenant nous louons notre réfrigérateur aux producteurs de bleuets, d’ail et de champignons. Il y a également un intérêt auprès des chasseurs à l’automne. Fabriquer une unité de la sorte coûte en moyenne 25 000 $ et peut maintenir une température de 0 à 4 degrés Celsius. Nous planifions en construire un deuxième qui pourrait congeler », conclut Marc-André Bergeron. SoluRef Nouveau bâtiment et nouvel associé CROISSANCE par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com L’unité mobile réfrigérée de SoluRef. (Photo : Maxime Hébert-Lévesque) Me r c e d e s - Be n z S a g u e n a y, 1 8 6 8 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , Ch i c o u t i m i , 4 1 8 6 9 8 - 1 0 0 0 , www. me r c e d e s - b e n z - s a g u e n a y. c a Chris an Tremblay Représentant Sprinter 418 5913333 Chris an.tremblay@saguenaymb.com QUELQUES SPRINTER 2022 DISPONIBLES LAVE-AUTO SANS CONTACT Boulevard Saint-Paul, Chicoutimi Voisin de Mercedes-Benz Saguenay FAITES BRILLER VOS VÉHICULES COMMERCIAUX POUR VOS FLOTTES DE VÉHICULES Chris an Tremblay 418 6981000 (361) 3 FORFAITS DISPONIBLES DE BASE - SUPÉRIEUR - EXTRÊME À PARTIR DE 8 99$ 1934, RUE DAViS, SUiTE 103, JONQUiÈRE (QUÉBEC) G7S 3B6 TÉL. : 418 548-6446 | GCFiLiON.COM LA RÉFORME DE LA LOi SST VOUS PRÉOCCUPE?

Pa g e 4 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAINT-NAZAIRE – L’entreprise Proco spécialisée, entre autres, dans le domaine de la structure d’acier réalise un important contrat sur la Rive-Sud de Montréal. En effet, la firme jeannoise a la tâche colossale d’assembler en usine et en chantier la structure, les étagères et le revêtement métallique des entrepôts du nouveau centre de distribution de l’entreprise de transport Groupe Robert. «C’est un contrat d’envergure qui se chiffre à une dizaine de millions de dollars et qui mobilise plus d’une centaine de travailleurs sur une période de douze mois. En termes de valeur monétaire, ce n’est pas notre plus gros projet, mais il présente un véritable défi au niveau logistique. L’hiver rigoureux et la pandémie, nous a quelque peu ralentis, mais depuis que le printemps est arrivé les choses avancent à bon rythme et nous devrions avoir fini pour le temps des Fêtes », indique Jean-Denis Toupin, directeur général de Proco. Le principal gestionnaire précise que Proco est normalement un fabricant d’acier qui installe ce qu’il produit, mais que les choses sont différentes pour ce chantier. «En 2021, nous avons été retenus par la firme Construction Sorel qui est l’entrepreneur général sur le mégaprojet de centre de distribution entièrement automatisé de Transport Robert à Varennes. Le mandat qui nous a été confié est de réaliser la structure des entrepôts réfrigérés ainsi qu’une partie des éléments intérieurs comme les rails sur lesquels les robots chargés de manutentionner les cargaisons circulent ainsi que les étagères de rangement. Je ne connais pas toutes les particularités du bâtiment, mais on nous a indiqué que 60000 palettes pourront y être stockées au froid. La raison pour laquelle je précise qu’il s’agit d’un projet qui sort de l’ordinaire, c’est parce que nous ne nous occupons pas de fabriquer les pièces en acier. En effet, elles arrivent déjà faites et nous devons les assembler ! » Des millions de boulons C’est une société européenne qui conçoit et fabrique les pièces d’acier qui composeront le nouveau centre entièrement automatisé. L’équipe de Proco reçoit à leur usine de La Baie les morceaux en pièces détachées. «C’est comme un jeu de mécano. Nous réceptionnons les composantes, nous les assemblons, nous les expédions au chantier et finalement nous les fixons définitivement. Il n’y a aucune soudure à faire, il faut boulonner les 400 000 pièces avec des millions de boulons. Cela exige des dizaines de milliers d’heures d’ouvrage et une logistique bien rodée pour assurer un approvisionnement en continu et une fluidité dans notre chaine de montage. Pour ce qui est du transport, c’est Groupe Robert qui le prend en charge. Ils transportent les composantes arrivées d’Europe à La Baie et acheminent les morceaux que nous avons assemblés au chantier de Varennes. En tout, en estime que 600 trajets de camions seront nécessaires », souligne Jean-Denis Toupin. Repenser l’usine de La Baie Pour réaliser cet énorme casse-tête dans les délais demandés, l’équipe chez Proco a dû mettre en place un système axé sur l’efficacité et l’optimisation de la main-d’œuvre. « Du moment que nous avons obtenu le contrat jusqu’au début de sa réalisation peu de temps s’est écoulé. Il n’a donc pas été possible d’implanter des systèmes robotisés pour nous aider à la tâche », explique le gestionnaire. Une salle a donc été dédiée au projet et des investissements de l’ordre de 400 000 $ ont été consentis pour mettre en place une chaine de montage efficace. «Des outils de levage, des ponts roulants et des rails ont été installés afin de mener à bien nos activités. Nous avons également pensé à l’environnement de travail en nous inspirant de la méthode 5S. » La méthode 5S constitue une forme de standardisation des postes de travail, par gestion visuelle. Elle fait en sorte qu’un employé puisse avoir quotidiennement, à portée de la main, l’information, les outils et le matériel requis pour effectuer sa tâche à son poste de travail, et ainsi travailler efficacement. «Une logistique toute particulière a également été mise en place pour assurer un approvisionnement autant à l’usine qu’au chantier », conclut l’homme d’affaires qui est à la tête de l’entreprise jeannoise depuis 2006. Un centre entièrement automatisé Nous apprenions en mars 2021 par François Laramée, journaliste de l’initiative de journalisme locale que le Groupe Robert avait l’intention de bâtir un gigantesque centre de distribution à proximité de l’autoroute 30 dans la municipalité de Varennes. Les travaux débutés depuis un peu plus de 6 mois, l’infrastructure a nécessité un investissement de 150 M$ et pourra entreposer 30 000 palettes de produits réfrigérées ainsi qu’un volume similaire d’articles surgelés. Le bâtiment aura un plafond d’une hauteur de 150 pieds et prend forme sur un terrain d’une superficie d’un million de pi 2 . L’infrastructure figurera parmi les entrepôts les plus automatisés en Amérique du Nord. Proco Un casse-tête de 400000 pièces CONSTRUCTION parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com L’entrepôt automatisé du Groupe Robert une fois construit. (Image : Courtoisie) Communiquez avec nous sans tarder au : SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. Les propos tenus dans ces textes d’opinions n’engagent que leurs auteurs. Les auteurs des articles ont l’entière responsabilité de leurs textes. La reproduction des articles est interdite sans l’autorisation des auteurs.

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 5 ALMA – Cinq employés de BGM viennent de prendre les commandes de l’entreprise. La transaction, qui complète le processus de relève entamé depuis quelques années, a eu lieu en juin. L’actionnaire majoritaire, Robert Gagnon, laisse ainsi ses parts à ses enfants David Gagnon, directeur général, et Élise Gagnon, directrice financière, ainsi qu’à Éric Bradette, architecte de solutions, Stéphane Soucy, directeur de la division télécom, et Stéphanie Munger, directrice générale adjointe. « C’est une fierté. On bâtit quelque chose et on espère toujours qu’il y ait une continuité. Je suis heureux de voir que ça les intéresse de poursuivre le travail », affirme M. Gagnon, qui œuvrait au sein de BGM depuis 34 ans. La transition vers la relève s’est effectuée progressivement et en douceur. « Ça faisait quand même deux ou trois ans que nous étions à la tête de l’entreprise de manière officieuse. Les changements sont déjà amorcés, les façons de travailler sont mises en place. Depuis la transaction, c’est une continuité », indique David Gagnon. « Ça a été un mouvement naturel », ajoute Éric Bradette. Les cinq dirigeants s’entendent pour dire qu’ils possèdent des expertises complémentaires. Chacun s’occupe d’un aspect de la gestion de l’entreprise, mais ils œuvrent en équipe les uns avec les autres. « Chacun apporte sa vision. Ça nous permet d’avoir plus de diversité, de mettre nos idées ensemble. Nous possédons une belle chimie », précisent Élise Gagnon et Éric Bradette. Croissance BGM est en plein essor. En deux ans, elle est passée de 30 à 66 employés. L’acquisition de Monarque Télécom, à Trois-Rivières, en 2018, a favorisé le développement des marchés montréalais et d’aller chercher des clients aux États-Unis. « Ça a été un réel succès. Ça nous a permis de sortir de la région. Pour les prochaines années, nous voulons d’ailleurs nous concentrer sur la croissance de nos activités dans la métropole », révèle M. Gagnon. Après ces années d’expansion rapide, les actionnaires prévoient profiter de la prochaine année pour consolider et optimiser les processus. « Le gros cheval de bataille de BGM, dans les années à venir, sera constitué des services gérés. Nous souhaitons mieux accompagner nos clients dans leur transformation numérique. Aujourd’hui, vendre un ordinateur et dire c’est fait, ça n’existe plus. Il faut aller plus loin. Nous devons bien comprendre leurs besoins, où ils veulent se rendre. Nous désirons être une entreprise qui va progresser avec ses clients », mentionne le directeur général. Rappelons qu’avec ses trois divisions, Informatique, Sécurité et Télécom, BGM peut répondre à tous les besoins de ses clients en matière technologique, du matériel aux logiciels. La firme est en mesure de réaliser le câblage structuré, l’aspect sécurité d’un bâtiment (contrôle d’accès, système d’alarme, caméras de surveillance), la téléphonie, l’infrastructure informatique, de même que plusieurs autres services. « C’est notre force. Quand le client fait affaire avec nous, il a tout le nécessaire au même endroit. Nous prenons en charge l’infrastructure technologique complète. Il n’est pas obligé de visiter plusieurs fournisseurs. Nous n’avons pas de compétiteurs qui proposent l’ensemble de notre offre », conclut Stéphanie Munger. Cinq employés prennent les rênes de BGM RELÈVE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com David Gagnon, directeur général, Élise Gagnon, directrice financière, Robert Gagnon, Stéphanie Munger, directrice générale adjointe, Stéphane Soucy, directeur de la division télécom, et Éric Bradette, architecte de solutions. (Photo: Maxime Hébert-Lévesque) Pour tous vos besoins en sécurité contactez notre représentant industriel Mario Boivin Courriel : mario.boivin@vlcr.ca Cell. : 418 591-3848 Bur. : 418 543-2735 9 SUCCURSALES pour mieux vous servir au Saguenay–Lac-Saint-Jean BOUTIQUE EN LIGNE : WWW.VLCR.CA

Pa g e 6 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ROBERVAL – Le Cercle économique régional des Premières Nations (CERPN), qui s’est tenu à Roberval les 15 et 16 juin, a constitué une grande fête de l’entrepreneuriat ilnu. Outre la découverte du grand potentiel de l’économie de Mashteuiatsh, les 260 participants ont pu prendre la mesure de l’importance des partenariats entre autochtones et allochtones. Organisé par la Société de développement économique Ilnu (SDEI) et coanimé de main de maître par le journaliste et auteur autochtone Michel Jean, le CERPN constituait le premier événement régionalisé résultant du Grand cercle économique des Peuples autochtones du Québec (GCEPAQ) tenu à Montréal l’automne dernier. Deux chefs à la barre L’événement a été lancé conjointement par le chef du conseil de bande de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, et Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations QuébecLabrador. Le premier a souligné que « le territoire économique de [sa] nation devrait s’étendre bien au-delà des 15 kilomètres carrés de sa communauté, mais couvrir l’ensemble du Nitassinan ». Le second a renchéri qu’il « faut permettre aux autochtones d’avoir des ambitions ». Des ateliers pragmatiques En alternance avec des périodes de réseautage libre, les participants au CERPN ont pu entendre de nombreux experts et intervenants échanger sur quatre grands thèmes de l’économie autochtone. Les outils de financement, les enjeux d’établissement de partenariats entre les Premières Nations et les allochtones ainsi que l’importance des Ententes sur les répercussions et avantages (ERA) ont notamment été discutés par quelque 17 panélistes des deux nations (voir autre texte). Un des ateliers qui a particulièrement retenu l’attention des participants concernait l’affirmation et les droits autochtones. Après une mise en situation du chef Ghislain Picard, les quatre intervenants de ce panel ont convenu qu’il s’agissait d’enjeux historiques et infiniment complexes, largement méconnus de la communauté allochtone. Ils sont par ailleurs tombés d’accord sur le fait que la signature d’éventuels traités (comme la Convention de la Baie-James) entre les deux communautés était gage de meilleures relations entre elles, mais recelait aussi un potentiel de développement économique majeur. Tourisme et authenticité La deuxième journée du CERPN s’est amorcée avec un panel sur le tourisme autochtone et son développement. À la suite de l’introduction du chef Gilbert Dominique, sept intervenants ont été appelés à exposer leurs points de vue sur cette industrie. Mentionnons que cet atelier a suscité de nombreuses interactions entre les panélistes et les participants, générant plusieurs suggestions. Selon Patrick Courtois, conseiller, Takuhikaniss, Katakuhimatsheta Mashteuiatsh, « pour que les touristes prolongent leur séjour dans la communauté, qui est relativement éloigné des circuits touristiques, il faudra développer un service d’hébergement hôtelier ». Les intervenants se sont entendus sur un fait inéluctable : la recherche d’authenticité est un élément fondamental pour les touristes qui visitent les sites autochtones, donc il faut miser largement sur cette valeur. Deux autres ateliers ont été présentés au cours de la dernière étape de ce colloque, soit la formation des individus et l’innovation. Des spécialistes de la main-d’œuvre autochtone ont donné le ton pour souligner l’importance d’adapter le système d’éducation aux enjeux sociaux des Premières Nations. Le dernier atelier a permis de prendre la pleine mesure du potentiel de création de richesse des deux Centres collégiaux de transfert de technologie exploités en lien avec la communauté de Mashteuiatsh. Cercle économique régional des Premières Nations À la découverte de l’économie innue PREMIÈRES NATIONS Collaboration spéciale Guy Bouchard Conseil Stratégie Concertation POINT 1 5H-1H, SAGUENAY FINAL RINTEMPS 2022, PART, A25-54, A12+, CKYK -D , L

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 7 ROBERVAL – Les huit cercles de discussions réalisés lors du Cercle économique régional des Premières Nations (CERPN) ont été l’occasion de plusieurs déclarations et propositions de la part des panélistes, mais ont également été le théâtre d’engagements importants de la part des organisations participantes. En voici un résumé. Lors de l’atelier portant sur les outils de financement, les participants ont pu apprendre que les institutions financières autochtones, comme la Corporation de développement économique Montagnaise (CDEM), gérées pour et par les représentants des Premières Nations, ont une excellente compréhension des enjeux des entrepreneurs issus de ces communautés. « Les autres institutions ont fait des pas de géants dans le financement d’entreprises autochtones », a également affirmé Yves Pothier, directeur général de la CDEM. Toutefois, selon le président par intérim de la Société de développement économique ilnu, Jacques Cleary, il demeure « une faiblesse dans les outils de financement des projets autochtones majeurs (plus de 30 M$) ». Partenariats Les panélistes ont également abordé les enjeux du développement des partenariats entre entreprises allochtones et autochtones. « Nous voulons faire croître les deux communautés par des partenariats gagnant-gagnant. Mais, comme professionnel autochtone, nous avons parfois un défi de crédibilité lorsque nous approchons une entreprise allochtone », a indiqué Marie St-Gelais, ingénieure et directrice générale d’Ashini Consultants. « Dans les ententes de partenariat, au-delà de ce qu’on écrit, ce sont les intentions qui comptent », a ajouté Mélanie Paul, coprésidente d’Akua Nature. Affirmation des droits autochtones Lors du cercle portant sur les droits autochtones, Me Marie-Claude André-Grégoire, avocate chez O’Reilly, André-Grégoire & Associés S.E.N.C., a rappelé que les droits ancestraux sont reconnus dans la constitution canadienne de 1982. « Les Premières Nations ont toutefois le fardeau de la preuve quand il s’agit de faire valoir leurs droits. Et c’est toujours très coûteux », a-t-elle précisé. Carl Cleary, directeur aux relations gouvernementales et stratégiques au Bureau de soutien politique de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, a pour sa part expliqué que les litiges sur un territoire amènent de l’incertitude. « Avoir un traité entre les nations est synonyme d’acceptabilité sociale, de respect mutuel et de stabilité dans le développement économique d’un territoire », a-t-il indiqué. Ententes et formation Alain Nepton, consultant et conseiller en négociation, est venu rappeler qu’il est primordial pour les promoteurs de rencontrer rapidement le conseil de bande avant d’aller de l’avant avec un projet. Ce sont eux qui doivent s’assurer de maximiser les retombées des Ententes sur les répercussions et avantages (ERA) pour la communauté et préciser où ira l’argent. « Il faut connaître les contextes mutuels autochtone et allochtone, dès le démarrage du projet. L’ERA doit être évolutive », a ajouté Ricky Fontaine, Associé principal chez RGL Fontaine, Adm. A. Les différents intervenants ont assuré que la qualification de la main-d’œuvre est un enjeu primordial pour les communautés autochtones. « Afin d’assurer la réussite de nos étudiants, il est essentiel d’avoir des formations adaptées aux réalités de nos Premières Nations », a fait remarquer Jonathan Gill-Verreault conseiller, Takuhikaniss Katakuhimatsheta Mashteuiatsh. En ce sens, l’UQAC discute d’une entente cadre avec la communauté pour mieux corréler ses programmes avec les besoins. Cercle économique régional des Premières Nations Une foule de propositions et d’engagements Gilbert Dominique, chef hôte de l’événement de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, et Dr. Ted Mooses, président du conseil d’administration du Secrétariat aux alliances économique Nations Cris Abitibi-Témiscamingue, hôte du prochain cercle prévu du 14 au 16 novembre. (Photo : SDEI-CERPN/Photostudio Éric Dalcourt, Mashteuiatsh) PREMIÈRES NATIONS Des engagements Hydro-Québec La société d’État s’engage à investir 5 M$ sur cinq ans en appui à l’entrepreneuriat féminin des Premières Nations. Conseil du patronat du Québec L’organisme s’engage à créer une politique de collaboration entre les Premières Nations et les entreprises allochtones. Rio Tinto La multinationale s’engage à lancer un programme de sensibilisation aux réalités autochtones pour ses employés, en collaboration avec la communauté. Desjardins (succursale du Pekuakami) Dans le cadre de l’adoption du règlement sur la mise en garantie des droits fonciers, Desjardins s’engage à développer des solutions pour offrir à la communauté des prêts hypothécaires à l’habitation à des conditions similaires à ceux offerts aux membres hors communautés. Les MRC du Domaine du Roy et de Maria-Chapdelaine Les préfets Yannick Baillargeon et Luc Simard s’engagent à d’autres projets d’énergies renouvelables, dont l’éolien, en partenariat avec Mashteuiatsh. Groupe Conseil Nutshimit Nippour L’entreprise s’engage à investir 7 500 $ en bourses par année sur trois ans, aux candidats inscrits aux camps des jeunes entrepreneurs ilnus. Cégep de Saint-Félicien (CCTT Écofaune Boréale) L’institution d’enseignement s’engage à offrir à la designer ilnue Valérie Larouche une bourse de 25 000 $ et à l’accueillir à titre d’incubée dans le cadre de son projet d’affaires. Groupe Pomerleau L’entreprise s’engage à embaucher un conseiller en relation autochtone pour maximiser la participation des Premières Nations dans ses projets. Également, Pomerleau souhaite que, d’ici un an, toutes ses équipes participent à des ateliers sur les réalités autochtones. Le Code foncier - Un grand pas vers l’autonomie gouvernementale des PN Un référendum sur le Code foncier et l’Accord distinct de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh (CFADPNP) s’est tenu le lundi 3 mai 2021 à Mashteuiatsh. La très grande majorité des électeurs admissibles ayant exercé leur droit de vote ont répondu « OUI » à la question posée sur l’adhésion au CFADPNP. Cet accord aide les communautés des Premières Nations à rétablir leur pouvoir législatif et de gouvernance sur leurs terres de réserve, leurs ressources naturelles et leur environnement. L’Accord-cadre offre aux Premières Nations participantes la possibilité de remplacer 44 articles de la Loi sur les Indiens relatifs aux terres par leur propre code foncier. Dorénavant, la communauté de Mashteuiatsh se réapproprie les pouvoirs de la gestion des terres qui étaient jusqu’à maintenant assumés par le Canada, mais aussi la gestion et l’utilisation des ressources, la protection de l’environnement, le développement économique, l’accès au financement hypothécaire, la gestion des successions, etc. Source : Pekuakamiulnuatsh Takuhikan Collaboration spéciale Guy Bouchard Conseil Stratégie Concertation

Pa g e 8 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I Les changements qui ont marqué notre monde au cours des dernières années nous font la preuve d’une chose : les vaches sacrées auxquelles on tenait si fermement ne sont plus intouchables. L’accès presque automatique à tout ce que l’on veut, quand on veut n’est plus aussi vrai qu’il l’a déjà été. La rupture des chaînes d’approvisionnement nous force plus que jamais à aborder d’une manière plus créative notre accès alimentaire, à développer une forme de souveraineté en la matière, même si nous avons élu domicile tout près du 50e parallèle. La souveraineté alimentaire s’appuie sur quelques piliers indissociables les uns des autres, mais plus fondamentaux selon la localisation géopolitique. J’insisterai davantage sur celui qui m’apparaît le plus pertinent afin d’alimenter (!) la présente réflexion. Les besoins alimentaires des peuples sont la base. Leurs connaissances et compétences à cet effet doivent être parfaites. Même dans une société comme la nôtre où l’accès au savoir et aux outils est facile, rien ne doit être pris pour acquis. L’harmonie avec la nature doit être au cœur des démarches entreprises pour conserver une cohérence, mais surtout pour respecter la biodiversité et éviter des problèmes aux impacts encore inestimés. Les fournisseurs d’aliments et leur travail doivent être valorisés, les décisions doivent reposer sur les populations locales et le caractère sacré des aliments doit être considéré. L’aspect proximité, soit la réduction de la distance entre les fournisseurs et les consommateurs, est l’élément qui m’intéresse le plus dans le contexte de cette chronique. C’est tout d’abord circonstanciel : nous vivons différents problèmes depuis la pandémie avec les chaînes d’approvisionnement, mais presque au même moment, Hydro-Québec a mis sur pied des tarifs préférentiels qui permettent aux agriculteurs audacieux de développer en serre des productions qu’il n’aurait même pas été imaginable de rêver en territoire boréal. Dans un contexte de surplus énergétiques et afin de permettre à un maximum d’entreprises québécoises de contribuer à l’autonomie alimentaire, Hydro-Québec a réduit la facture à 5,59¢ par kilowattheure, ce qui permet aux producteurs en serre de diminuer leurs coûts en électricité d’environ 40 %. Ce tarif avantageux, qui avant 2020 était réservé aux grands producteurs, permet maintenant une diversification des productions, mais donne surtout plus de moyens et d’outils de succès aux petits producteurs. Au Québec, grâce à ces facilitants, 34 000 tonnes supplémentaires de fruits et légumes de serre ont été commercialisées, ce qui représente une hausse de 81 % par rapport à 2018, selon les chiffres du MAPAQ. Voir les productions régionales et la diversité de produits offerts sur le territoire donne toutes les raisons du monde de se réjouir. Il faut que ça continue. Ça nous montre également que bien des possibilités existent pour peu que nous y mettions la créativité et l’audace. Souveraineté alimentaire et approvisionnements mondiaux (Photo : Shutterstock) CHRONIQUE POLITIQUE par Sophie Villeneuve Chroniqueuse svilleneuve@catapultecommunication.com • Troilus fait progresser les études d'ingénierie à la suite de la réalisation d'une solide EEP (PEA) en 2020, qui a démontré le potentiel du projet Troilus à devenir un actif de production d'or et de cuivre de premier plan au Canada. • Étude de préfaisabilité en voie d’achèvement et attendu mi-2022. • Ressource importante et en croissance avec 4,96Moz d’équivalent en or indiqué et plus de 3,15Moz d’équiva- lent en or présumé pour un total de plus de 8.0 Million d’Onces • TLG est en mode rebond … à surveiller!!! • Support: S2; 0,54 $ S1; 0,55 $ Resistance: R1; 0,57 $ R2; 0,62 $ Présenté par Mi3 Communication Financière Inc. | 590, Jacques Lavigne, suite 402 | Ste-Thérèse Clause de non-responsabilité : Ce rapport ‘’Technical Note’’ produite par MI³ Communications Financières n'est ni une offre de vente, ni la sollicitation d'une offre d'achat des titres qui y sont évoqués. Les informations contenues sont préparées par le MI3, émanant de sources réputées fiables. MI3 Communications Financières ne fait aucune déclaration ou garantie quant à l'exactitude, l'exactitude ou l'exhaustivité de ces informations. MI³ Communications Financières décline toute responsabilité pour toute perte résultant de l'utilisation des informations qui y sont contenues. Veuillez prendre note qu'à des fins de conformité, tous les administrateurs, consultants ou employés de MI3 Communications Financières sont interdits de négocier les titres de la société et MI3 Communications Financières est actionnaire et n'a pas l'intention de vendre des actions lors de la diffusion de ce rapport. Troilus Gold Corp. (TLG – TSX) 0,56 $

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 9 • Agriculture et agroalimentaire : cultiver la nordicité En partenariat avec Aménagement du territoire Abattoirs locaux Environnement Achat local

Pa g e 1 0 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Il est impératif de se préoccuper de la relève agricole ou l’on risque de voir la région se dévitaliser, estime Mario Théberge, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. « Quand les agriculteurs n’ont pas de relève, ils liquident leur entreprise et ça en fait une de moins sur le territoire. Les voisins achètent les terres, mais ce n’est pas comme ça qu’on dynamise nos rangs. Des fermes de moins, c’est de la dévitalisation dans nos milieux. S’il n’y avait pas d’agriculture, les villages n’existeraient pas », affirme-t-il. Dans un contexte où l’autonomie alimentaire prend de plus en plus de place dans les discours gouvernementaux et où les superficies cultivables diminuent dans d’autres pays, l’enjeu de la relève devient donc crucial. « C’est l’avenir de notre région. Avec les changements climatiques, le Québec pourrait se trouver en position de devenir le grenier du monde. Nous serons indispensables pour nourrir la population québécoise, mais aussi celle de la planète. À long terme, l’agriculture, il faut y investir, pendant que les terres sont encore à nous, que nos producteurs et nos jeunes sont motivés », indique M. Théberge. Financement difficile Des releveurs intéressés, il y en a. Toutefois, l’un des gros problèmes qu’ils rencontrent se situe au niveau du financement. « Ça se joue là. L’intérêt des jeunes, on le voit. Ils sont présents. […] Les inscriptions sont en hausse dans les institutions d’enseignement. Sauf que, quand ils finissent, ils n’ont pas l’argent pour acheter une ferme. Ça va prendre des aides financières, des programmes pour les soutenir », estime Mario Théberge, qui rappelle qu’une exploitation laitière, par exemple, peut valoir plusieurs millions de dollars. Selon le président de la Fédération de l’UPA régionale, les jeunes qui ont déjà de la famille dans le milieu agricole sont plus à même de s’établir dans le domaine, avec l’appui de leurs parents et leur connaissance des différentes possibilités. Pour les autres, le défi est plus grand. Paradoxalement, un producteur qui vend à son enfant a des impacts fiscaux plus importants que s’il vendait à un étranger, une iniquité décriée par l’UPA. « Il faut investir dans la relève agricole » Mario Théberge, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) du Saguenay–Lac-Saint-Jean. (Photo : Courtoisie UPA) Pour cette édition 2022 de notre thématique agriculture et agroalimentaire, notre équipe de rédaction, en partenariat avec l’UPA Saguenay- Lac-Saint-Jean, s’est penchée sur des sujets en lien avec l’autonomie alimentaire et la préservation de notre « garde-manger » collectif. Nous abordons également les enjeux et les différentes opportunités liés à la transformation et à l’achat local. Enfin, nous espérons que cette cinquième édition de notre thématique Agriculture et Agroalimentaire : cultiver la nordicité permettra à nos lecteurs d’en apprendre davantage sur les défis et les réalisations des artisans de cette industrie majeure pour notre région. Bonne lecture! La rédaction Mario Théberge, président de la Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 1 1 La question du financement demeure donc un point essentiel en ce qui concerne la relève. « Tout est à faire. Les programmes de la Financière agricole ne sont plus adéquats. Il faut les réévaluer et les mettre à jour », note M. Théberge. Concertation régionale La Fédération de l’UPA du Saguenay–Lac-Saint-Jean met beaucoup d’efforts pour développer des solutions dans ce dossier. Toutefois, Mario Théberge estime qu’une concertation à l’échelle régionale est nécessaire afin de poser des actions qui auront un impact tangible. Selon lui, le projet Arterre, qui vise à effectuer un maillage entre producteurs cédants et aspirants agriculteurs, n’a pas eu le succès escompté en raison du manque de cohésion entre les différentes MRC. Une rencontre organisée en janvier avec une quarantaine d’intervenants concernés par la relève agricole a également permis de conclure que le travail se réalise trop en silo. « C’est notre vœu, à l’UPA, que les acteurs de la région œuvrent ensemble. » Des projets Le président souhaite notamment voir la stratégie Agri-relève, qu’il a lancée avec deux autres personnes dans la MRC de Maria-Chapdelaine, prendre de l’expansion pour toucher tout le Saguenay–Lac-Saint-Jean. « Nous avons rassemblé tous les intervenants du milieu, soit des institutions financières, du Groupe multiconseil agricole, du ministère, de la MRC, des producteurs et de l’UPA. Nous les avons réunis pour parler de développement et de transfert d’entreprise, afin que les releveurs n’aient pas besoin de visiter chaque organisation séparément. Ça facilite les démarches. […] En l’établissant de façon régionale, on vient créer une synergie permettant de trouver de la relève dans un bassin plus grand. » L’équipe de l’UPA Saguenay–LacSaint-Jean travaille aussi sur un nouveau projet, à la suite de la journée d’ateliers tenue en janvier avec le COlab. « Nous devrions recevoir le rapport et les conclusions bientôt. Nous espérons implanter, avec le COlab, une stratégie régionale incluant les institutions d’enseignement, le MAPAQ, la Financière agricole, etc. Celle-ci aurait pour but de redynamiser la relève. Nous sommes à préparer le terrain », indique Mario Théberge. Ce projet devrait se mettre en place l’hiver prochain. « Nous avons de grandes attentes. Cela pourrait faire une bonne différence pour les années à venir. Il y a des intervenants importants qui veulent prendre part à un projetpilote régional », conclut M. Théberge. La famille Doré compte une belle histoire de relève agricole. Sur la photo, on aperçoit trois générations de la famille, de même qu’une quatrième à venir. (Photo : Courtoisie) Des produits fermiers, de notre ferme à votre table. On vous attend au 111, 3e Rang à Hébertville-Station • riverindulac.ca mercredi au samedi 11 h à 20 h dimanche 10 h à 20 h Boutique à la ferme : Microlaiterie Des produits d'exception sans prétention

Pa g e 1 2 | J U I L L E T 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Parmi les cinq objectifs principaux du Plan d’agriculture durable (PAD) 2020-2030, l’une touche particulièrement notre région. En effet, notre important réseau hydrographique place l’enjeu de l’optimisation de l’eau au premier plan. C’est pourquoi l’Union des producteurs agricoles (UPA) a mis sur pied le programme Opération bandes riveraines et biodiversité ! « L’une des idées générales du nouveau Plan d’agriculture durable 2020-2030, c’est de récompenser les bons comportements environnementaux. Contrairement au résident d’une ville dont le terrain est relativement petit, les producteurs agricoles sont généralement propriétaires de plusieurs hectares de terrain. Il y a donc des chances que, sur leur propriété, on retrouve des rivières, des ruisseaux ou encore des étangs. Ces formations naturelles font partie du domaine public et les bandes riveraines sont, quant à elles, détenues par les propriétaires terriens. L’agriculteur doit alors respecter des règlements gouvernementaux et municipaux concernant la protection des berges. Dans son programme, l’État souligne qu’au-delà des lois, si un producteur en fait plus pour la protection de l’environnement, il devrait être récompensé puisqu’il rend un service à la collectivité étant donné qu’il améliore la santé d’un bien public », explique Jean-François Tremblay, conseiller en agroenvironnement à l’UPA SLSJ et responsable du dossier des bandes riveraines. Un bras pour les MRC Au Québec, ce sont les MRC qui doivent déterminer les zones où l’occupation du sol est soumise à des contraintes particulières pour des raisons de santé, de sécurité et de bien-être publics et pour la protection environnementale des milieux hydriques et humides. Elles doivent également adopter une réglementation permettant d’atteindre des objectifs de protection des rives, du littoral et des plaines inondables sur son territoire. « Le programme Opération bandes riveraines et biodiversité, dont mon équipe et moi nous occupons est financé par les MRC ainsi que par le MAPAQ. Nous sommes le bras exécutant de ces organismes. Notre tâche est de marcher le long des cours d’eau et de veiller à faire respecter la réglementation concernant la protection des rives et d’encourager les propriétaires agricoles à faire des travaux comme la végétalisation des bandes riveraines. » Connaître les ressources Jean-François Tremblay et son équipe sont à la tâche depuis 2020 et le mandat arrivera à échéance en 2023. L’objectif est de parcourir deux cours d’eau par année et par MRC pour un total de 30 d’ici la fin du programme. « Il y a beaucoup d’éducation à faire, mais on a une réponse très positive des agriculteurs approchés. Sur 200 km de bande riveraine où nous avons procédé à une évaluation dans les dernières années, déjà 50 km font l’objet de travaux de végétalisation. Le défi pour les prochains mois, c’est d’aller vers les gens moins ouverts aux initiatives vertes. Souvent, c’est juste par méconnaissance des ressources existantes. Par exemple, le Programme Prime-Vert existe depuis les années 90 et soutient les producteurs qui veulent réduire la pollution diffuse dans les cours d’eau. Cette aide du MAPAQ rembourse jusqu’à 70 % des travaux d’aménagement servant à délimiter les cultures des rives avec l’ajout de grandes familles de végétaux comme des herbacées, des arbustives et des arborescentes», précise le conseiller de l’UPA. Le Plan d’agriculture durable au SLSJ passe par la protection de l’eau Exemple de bandes riveraines végétalisées et nettoyées par un projet d’il y a 20 ans où des travaux de suivi et de regarni des trouées seront réalisés. (Photo : Courtoisie) parMaximeHébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com 275, avenue Bossé, Montmagny (Québec) G5V 2P4 FRANÇOIS TREMBLAY REPRESENTANT AUX VENTES T 418 248-0955 F 418 248-8966 C 418 956-5742 francois.temblay@groupebosse.com Chez Groupe Bossé, nous sommes qualifiés dans plusieurs domaines. En tant qu’experts, nous savons comment gérer vos projets et pouvons vous proposer une vaste gamme de produits de la plus haute qualité afin de satisfaire vos besoins, qu’ils soient au niveau de la construction, agricoles ou industriels. GroupeBossé va toujours plus loin pour s’assurer que chaque client soit servi le plus rapidement possible. La satisfaction de notre clientèle est notre priorité! JCB ÉLECTRIQUE

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I J U I L L E T 2 0 2 2 | Pa g e 1 3 Former des familles En plus du mandat d’analyse et de concertation avec le milieu, l’équipe de l’UPA responsable du dossier des bandes riveraines a pour mission de regrouper des producteurs. « Il n’est pas rare qu’un ruisseau passe sur plus d’une terre agricole. Le cas échéant, il y a peu d’impact si, sur sept producteurs, seulement trois aménagent les rives. Il faut alors convaincre toutes les personnes ayant une parcelle du ruisseau sur leur terrain d’aménager les bandes riveraines afin d’augmenter l’efficacité de nos actions. Pour ce faire, nous avons un bon argument financier. En effet, pour tout groupe de cinq agriculteurs et plus qui prennent en charge la santé du même cours d’eau, le Programme Prime-Vert ne rembourse pas 70 %, mais 90 % des travaux d’aménagement. En plus, le PAD prévoit des montants alloués aux producteurs ayant dépassé les exigences gouvernementales comme indiqué par la loi », conclut JeanFrançois Tremblay. Plan d’agriculture durable (PAD) 2020-2030 Ce plan d’agriculture durable met les producteurs et les productrices au cœur de l’action grâce à des mesures phares destinées à appuyer les entreprises dans l’amélioration de leur performance en matière d’environnement. Une des particularités du PAD est la reconnaissance de l’atteinte de résultats selon les pratiques agroenvironnementales adoptées par les producteurs et les productrices. C’est donc plus de la moitié du budget total du Plan, établi à 125 millions de dollars, qui servira à rétribuer les efforts que les agriculteurs et les agricultrices fourniront. (Source : MAPAQ) Exemple de travaux de plantation (Photo : Courtoisie) À QUOI SERVENT LES BANDES RIVERAINES ? L’aménagement d’une bande riveraine permet de maintenir au moins 35 % des particules de sol dans les champs, particules qui se retrouveraient autrement dans les cours d’eau. Lorsque la bande riveraine est combinée à de bonnes pratiques culturales et à des aménagements hydroagricoles, la réduction des pertes de sol peut aller jusqu’à 85 %. Cette combinaison a ainsi des impacts positifs tangibles sur la qualité de l’eau et des sols, ainsi que sur la biodiversité. (Source : UPA) r cente L o eade Dév a e tourn , nair ué ou ain dans t err le t eurs, éleve oduct pr emps epuis longt D so onnais Nous c r Dale P Lussie égions r maraîch ccomp alité du se u n la ré au de es les t urs et , nous a ns bie arize ole. cteur agric ez notre ouvr Déc onomisez en ju Éc †Ѵঞˆ;Œ ˆo|u; r-| enouve le r globa vos ass ѴĽ;vrub| e offr t melan ublobm; lée. sier.co Lus

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