Journal Juin 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I J U I N 2 0 2 0 | P a g e 3 9 (G.B.) Les décideurs du Saguenay– Lac-Saint-Jean réclament depuis plusieurs années le prolongement du réseau d’Énergir sur la Rive- Nord du Saguenay jusqu’à Dolbeau-Mistassini. D’ailleurs, depuis son élection, le maire dolmissois Pascal Cloutier mise sur le prolongement du réseau gazier notamment pour développer un important parc industriel dans le secteur de Mistassini. Le premier magistrat explique qu’il est le porteur de ce dossier au nom de la Table régionale des élus. Selon lui, le prolongement du réseau gazier de 300 km, estimé à quelque 150M$, profiterait à 13 municipalités, à partir de Chicoutimi-Nord, jusque dans le Haut du lac. Il explique qu’il y aurait un potentiel de quelque 200 clients autour du Lac, notamment Les Serres Toundra, pour la réalisation de leurs prochaines phases, alors que le gazoduc qui dessert actuellement la ville de Saint-Félicien est déjà à pleine capacité. Une étude déposée au MERN «À la Table régionale des élus, il n’y a pas de cachette, je suis le porteur du dossier. Il n’y a pas d’entrée de gaz naturel à Dolbeau-Mistassini et ça n’a aucun sens. Ce projet fait partie des quatre priorités de la Table des élus, et ce, pour toute la région, incluant Saint-Honoré, Chicoutimi-Nord et le Haut du Lac, dont les prochaines phases des serres Toundra. Même à Saint-Félicien, il y a une sortie, mais la ligne déjà est trop petite et il n’y a plus de disponibilité ». Du côté d’Énergir, on confirme qu’une étude sur le prolongement a été déposée au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles l’automne dernier. Récemment, Pascal Cloutier a déclaré publiquement il y a quelques semaines que l’organisme régional Développement économique 02 (DE02) avait obtenu une subvention de 100 000 $, du FARR, pour embaucher un démarcheur dont le mandat serait de faire évoluer rapidement ce projet. Consommation de GN (nord du Saguenay et Lac-Saint-Jean) (G.B.) Qu’est-ce que le gaz naturel comprimé (GNC) Comme le gaz naturel est un carbu- rant qui contient moins d’énergie par volume que le diesel ou l’essence, il est plus souvent utilisé sous la forme d’un gaz compressé (GNC). Pour l’industrie du transport et le secteur manufacturier, il constitue une solution de rechange écologique et économique aux combustibles fossi- les traditionnels, comme le diesel. Le GNC est obtenu en comprimant du gaz naturel sous haute pression. De cette façon, son volume est réduit 300 fois, ce qui permet de le stocker dans des réservoirs et bouteilles métalliques. Des moteurs fonctionnant au GNC peuvent être installés sur une grande variété de types de véhicules dont les autobus et les camions lourds. Un seul plein de GNC permet de parcourir environ 800 km. Très sécuritaire, le gaz naturel comprimé est aujourd’hui disponible dans quel- ques stations dispersées le long des plus importants axes routiers. Il est même possible de faire installer une station privée mobile ou fixe sur son terrain. Groupe Alfred Boivin teste le GNC Dans la région seuls les gestionnai- res du Groupe Alfred Boivin (GAB) tentent actuellement un projet pilote impliquant deux véhicules lourds roulant au gaz naturel compressé. Selon Stéphane Boivin, vice-président opération chez GAB, cet investisse- ment dans le GN vise deux objectifs fondamentaux : Améliorer le bilan environnemental de l’entreprise et diminuer de façon notable les dépen- ses liées à l’achat de carburant. «Notre entreprise est ISO 14001. Donc au niveau environnemental nous avons des objectifs d’améliora- tion de notre bilan énergétique. Notre flotte de véhicules consomme beaucoup de mazout, en passant au gaz naturel nous rencontrons une partie de nos objectifs. Nous avons envisagé des camions électriques, mais la technologie n’est pas prête pour les camions lourds. Dans le cas du GN, toute la technologie est disponible. Ça coûte plus cher d’acheter un camion au gaz naturel, mais le retour sur l’investis- sement prend environ deux ans », explique-t-il. Pour ce projet pilote, Stéphane Boivin explique que GAB s’est installé des équipements provisoires de compression de GN, mais il espère qu’à court terme un promoteur s’intéressera à développer des stations-service offrant ce type de carburant. «Nous avons décidé de sauter à l’eau pour deux premiers camions. Nous avons pu compter sur notre concessionnaire Camions Avantage qui a décidé de se mouiller dans cette technologie aussi. Il ne manque qu’un promoteur pour installer des stations-service, pour nous permettre d’accélérer notre transition et inciter les autres entrepreneurs à se lancer aussi sur cette voie », lance-t-il. Inf. : alfredboivin.com Consommation de GNC - (Groupe Alfred Boivin) (G.B.) Dans le cadre de sa stratégie d’alimentation de la Côte-Nord en gaz naturel, le gouvernement du Québec (MERN) a dévoilé l’an dernier les noms des quatre promoteurs qui se sont qualifiés au terme de l’appel de projets pour l’approvisionnement de cette région en gaz naturel liquéfié (GNL). Les propositions retenues ont été présentées par les entrepri- ses Avenir LNG, Cryopeak, Énergir et Solutions de Gaz Décentralisées Canada (DGSC). Les entreprises de la région de la Côte-Nord pourront s’approvisionner auprès du fournisseur de leur choix, en fonction de leurs besoins spécifiques. Une des firmes retenues, DGSC Canada, projette d’installer une usine de microliquéfaction (système Cryobox) de GN pour alimenter notamment ses éventuels clients nord-côtiers, mais également les entreprises du Nord-du-Québec. La production de GNL de DGSC se ferait à partir d’un site situé dans le parc industriel de Jonquière, tout près du gazoduc d’Énergir, à partir duquel il s’approvisionnerait en GN. Le GNL sera par la suite transporté par camions-citernes de type Thermos, jusqu’aux clients. Le projet, trente fois plus petit que celui de GNL Québec devrait démarrer quand l’entreprise aura confirmé la signature d’un nombre suffisant de clients. Estimé à 120M$ il devrait créer une trentaine d’emplois. Inf. : dgsc.ca Transformation de GN (DGSC) Clients: Côte-Nord et Nord-du-Québec Le maire Pascal Cloutier. (Photo: Archives)

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