Journal Mai 2022

Pa g e 2 | MA I 2 0 2 2 I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I ALMA – Roadfish est l’une des rares sociétés de production télévisuelle implantée dans la région. L’expertise de la PME consiste à développer des concepts d’émissions, les réaliser, les éditer et les mettre en marché. Le défi réside dans la normalisation des coûts de production et la rentabilisation des concepts. «Nous avons débuté l’aventure en 2016 et nous développons toujours la formule pour optimiser les tournages. D’une émission à l’autre, les coûts peuvent être très différents à cause d’une multitude de facteurs qui sont souvent hors de notre contrôle, comme la hausse du carburant. Pour réduire les dépenses, nous devons démarcher des partenaires et des commanditaires », expliquent Daniel Gagné et Alexandre Mercier, copropriétaires de la maison de production Roadfish. L’auditoire d’une émission de pêche ou de chasse s’attend à voir du spectaculaire. Le lieu de production est donc un facteur important au niveau des dépenses, mais il n’est pas le seul. «Nous réalisons des émissions de pêche et de chasse, il faut donc attraper ou tuer pour avoir un produit. Une particularité qui entraîne des coûts supplémentaires. En moyenne, un tournage emploie trois personnes pendant trois jours. Cela représente facilement 80 heures d’ouvrage rémunéré et le montage vidéo exige un nombre d’heures similaire. Pour donner une idée, l’an passé, la masse salariale de notre entreprise s’élevait à 500 000 $. Nous pouvons parfois tourner plusieurs jours et revenir bredouilles. Cela laisse un trou dans le budgetqu’il faut compenser plus tard», précise Daniel Gagné, qui ajoute qu’une seule émission d’une vingtaine de minutes peut représenter un investissement de quelques centaines de milliers de dollars. Des partenaires essentiels Alexandre Mercier met l’accent sur l’importance des partenaires et des commanditaires pour la viabilité de leur modèle d’affaires. «C’est une stratégie d’échange et de visibilité. Plus notre émission gagne en notoriété et plus nos partenaires sont nombreux et généreux. Nous contactons les pourvoiries, les agences touristiques et même les municipalités où nous tournons. Nous affichons leur logo ou encore leur établissement en échange de rabais sur l’hébergement, la nourriture ou l’équipement. Cette façon de faire réduit de beaucoup les frais de tournage. C’est essentiel puisque parfois, pour des questions d’efficacité, nous allons filmer en pourvoirie pour chasser. Ça nous assure une prise plus rapide, mais en contrepartie, le permis peut, selon l’endroit où l’on se rend, tourner autour de 5000 $ à 9 000 $ pour une bête. » Dernièrement, l’équipe de Roadfish s’est rendue en Afrique du Sud pour réaliser une émission de pêche en haute mer et une autre sur la chasse. Une entente avec les propriétaires de la pourvoirie où le tournage avait lieu a permis un accès au site et un hébergement gratuits pour l’équipe. Les coûts se résument finalement au salaire et aux billets d’avion. « Il doit y avoir un équilibre. Il faut trouver la bonne formule entre les émissions dispendieuses et celles à coûts moins élevés. Il y aura toujours des projets plus chers, mais il faut aussi miser sur des productions plus locales », constate M. Mercier. Une offre alléchante Le milieu de la production télévisuelle est également aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, les gestionnaires de Roadfish n’ont pas de difficultés à recruter. «Nous ne sommes pas une grosse société de production comme Radio-Canada. Nous avons plus d’agilité puisque nous n’avons pas à dénicher des preneurs de son, des éclairagistes et d’autres spécialités. Tout le monde dans l’équipe peut filmer et réaliser le montage. D’ailleurs, la polyvalence est l’un des premiers critères d’embauche chez Roadfish», précise Alexandre Mercier. Daniel Gagné ajoute qu’il ne se fie pas qu’au curriculum vitae pour constituer son personnel. «Aujourd’hui, les logiciels de montage sont accessibles et beaucoup de gens savent les utiliser. Lorsque nous sommes en processus d’embauche, nous jugeons plus les aptitudes des gens sur leur connaissance des outils informatiques plutôt que sur leur passé académique. » Les deux entrepreneurs mentionnent également que la nature du travail et la possibilité de voyager sont des facteurs qui attirent les gens. Optimiser les coûts de production CULTURE par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com L’équipe s’est récemment rendue en Afrique du Sud pour réaliser une émission de pêche en haute mer. (Photo: Facebook/ Roadfish) SIÈGE SOCIAL 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay, Québec G7S 3B6 BUREAU D'ALMA 520-15, Sacré-Coeur Ouest Alma, Québec G8B 1L9 Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com PRÉSIDENT - ÉDITEUR Maxime Tremblay mtremblay@informeaffaires.com Cell. : 418 944-8892 VENTES ET MARKETING Dominique Bérubé REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE dberube@informeaffaires.com Cell. : 418 815-7000 France Cloutier REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE fcloutier@informeaffaires.com Cell. : 581 668-3147 Stéphany Côté REPRÉSENTANTE PUBLICITAIRE scote@informeaffaires.com Cell. : 581 235-2037 RÉDACTION Karine Boivin Forcier JOURNALISTE kbforcier@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 418 540-3716 Maxime Hébert-Levesque JOURNALISTE mhlevesque@informeaffaires.com Tél. : 418 548-7100 Cell. : 450 341-1426 Édité par le Groupe Informe Affaires 1934, rue Davis, suite 101, Saguenay Tél. : 418 548-7100 www.informeaffaires.com DÉPÔT LÉGAL : Bibliothèque et Archives nationales Québec DISTRIBUTION Postes Canada et Transcol Le mensuel économique Informe Affaires est distribué dans les entreprises de Saguenay, dans les quatre MRC de la région et dans le secteur de Chibougamau-Chapais. 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