journal_mars_2018

12 • MARS 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici Alors que le secteur des technolo- gies de l’information et des com- munications (TIC) connait une im- portante croissance, qui pourrait s’accentuer dans les prochaines an- nées, le secteur fait face à plusieurs enjeux. Le Diagnostic sectoriel de la main-d’œuvre en TIC 2018, réalisé par TECHNOCompétences, brosse un portrait de la situation dans ce domaine. (K.B.-F.) Le produit intérieur brut (PIB) du secteur s’élevait à 16,1 milliards de dollars en 2016, une hausse de 11 % par rapport à 2013. Il croit deux fois plus rapidement que le reste de l’éco- nomie. Sa croissance annuelle sur 10 ans, à 2,51 %, est en effet le double de celle du PIB total. L’augmentation des emplois dans le domaine est aussi plus rapide, avec 3,7 % contre 0,6 % pour l’emploi en général dans la province. Le domaine entre dans une période clé en ce qui a trait à la recherche et à l’innovation, expliquent les auteurs du rapport. En effet, « au Québec, la croissance a été la plus importante dans les dépenses en R&D au cours des sept dernières années, elle est trois fois plus grande que celle enregis- trée en Ontario. En 2014, les dépenses [s’élevaient] à 1,09 milliard de dollars, faisant état d’une croissance de 28 % depuis 2009. » Vers l’économie numérique On constate, avec les montants in- vestis par les gouvernement fédéral et provincial, que les efforts mis en place pour préparer la société à l’éco- nomie numérique portent maintenant vers les programmes de recherche et développement, apportant de grandes responsabilités pour les parties pre- nantes. On peut lire dans le rapport que « la question du transfert des ré- sultats de la R&D des universités, col- lèges et centres de recherche vers les entreprises et les utilisateurs sera […] primordiale », et que les 5 à 10 pro- chaines années seront cruciales pour la transformation efficace et durable de l’économie. Mentionnons que le secteur des TIC maintient également la plus grande part d’investissement en capital de risque depuis 15 ans. Elle a atteint 1,1 milliard de dollars au Québec en 2016, ayant connu une progression de 45 % par rapport à 2015. Émergence de pôles régionaux On observe de plus en plus dans le nu- mérique une tendance vers la concen- tration d’écosystèmes de grappes ré- gionales. Shawinigan et son Digihub, le Technocentre des TIC en Gaspésie, Sherbrooke Innopole et Beauce Nu- mérique en sont des exemples. Selon le Diagnostic sectoriel, « l’attraction et la rétention des ressources ainsi que la consolidation d’écosystèmes de dé- veloppement des compétences seront au cœur des préoccupations des pôles actuels et futurs. » L’enjeu de la main-d’oeuvre Comme dans plusieurs autres sec- teurs, celui des TIC fera face dans les prochaines années à plusieurs défis importants concernant la main- d’œuvre. Avec la forte croissance du Une croissance fulgurante qui génère des enjeux GÉNITIQUE AU SERVICE DU 4.0 : FACILITER LA GESTION DES DONNÉES Par leur capacité d’innover, les divisions Ingénierie, Construction et Produits spécialisés de Génitique implantent des solutions audacieuses et efficaces adaptées aux besoins des secteurs industriels. Depuis sa fondation en 1987, l’organisation développe des solutions d’intégration de technologies de l’information et d’automatisation, qui sont à la base de ce que l’on appelle aujourd’hui l’industrie 4.0. Parmi les défis du 4.0, l’intégration verticale, ou la connectivité des logiciels et des équipements jusqu’au réseau de l’entreprise, figure parmi les plus préoccupants. En effet, pour de nombreuses PME manufacturières, le partage des données est difficile à implanter considérant l’impossibilité des logiciels et des instruments à échanger leurs informations. Dans ce contexte, Génitique crée des solutions adaptées permettant d’établir des ponts entre logiciels et bases de données. Comptant sur un noyau de ressources hautement spécialisées, Génitique a diversifié son offre de services par la création de sa division Produits en 2015. Le LeXio DL-500, outil d’acquisition de données autonome, est le premier produit développé et commercialisé par l’organisation. LeXio permet le transport et l’historisation de données de production provenant d’automates et d’objets connectés. Les données peuvent être récupérées à des fins de suivi, d’analyse d’événements et de diagnostic. Autant d’outils s’inscrivant dans des perspectives de maintenance prédictive et d’augmentation de productivité. La pérennité du secteur manu- facturier passe inévitablement par l’innovation. Les technologies numé- riques bien intégrées et la gestion efficace des données sont des facteurs de succès dans cette révolution industrielle. Par sa grande expertise en la matière, Génitique est outillée pour soutenir et servir les organisations désirant tirer pro- fit de l’industrie 4.0 et demeurer compétitives à long terme. 804M03-18 www.genitique.com Le virage 4.0 constitue la quatrième révolution industrielle. La première était due à l’invention de la machine à vapeur, permettant de mécaniser la production. La deuxième s’est fondée sur l’électricité pour créer la production de masse. Quant à la troisième, elle s’est basée sur l’électronique et les technologies de l’information pour automatiser la production. Cette quatrième révolution industrielle se distingue des autres, puisqu’elle est la première qui n’est pas associée à une seule technolo- gie. En effet, le virage 4.0 découle de la troisième révolution et se fonde sur la manière de faire interagir les technologies entre elles. C’est la révolution numérique. Elle se caractérise notamment par une fusion des technologies qui gomme les frontières entre les sphères physique, numérique et biologique. Le virage 4.0 se distingue également par sa vitesse (les innovations apparaissent à un rythme sans précédent), sa portée (elle bouleverse presque tous les secteurs d’activité, partout dans le monde) et son im- pact (transformation de systèmes entiers de production, gestion et gou- vernance). Intelligence artificielle, données ouvertes, nanotechnologies, fabrication numérique, etc. Les possibilités sont désormais infinies, tout comme les défis qui en découleront.

RkJQdWJsaXNoZXIy NDAzMDYz