Journal Mars 2020

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I MARS 2 0 2 0 | P a g e 4 5 entreprises à relever des défis de main-d’œuvre qu’à aider les individus à accéder au marché du travail ou à correspondre au besoin du marché du travail. « La première chose à faire pour éviter de se retrouver en rareté de main-d’œuvre est de fidéliser son personnel. Il y a beaucoup de moyens et ce n’est pas seulement dans la rémuné- ration. Ça va dans les pratiques de qualité de vie, la conciliation travail-famille, etc. Il y a aussi le recrutement. Il faut savoir être moderne et ne pas afficher son offre seulement sur la Page Facebook de l’entreprise. Il faut se tourner vers des sites de Placement qui sont plus recherchés par les chercheurs d’emploi. Le développe- ment des compétences à l’interne est également important. « Pour tout cela, Services Québec a des conseillers aux entreprises qui peuvent les accompagner et qui sont habilités à les aider à identifier les défis et trouver des solutions. Il y a aussi des solutions pour les indivi- dus qui, pour une raison ou pour une autre, ont besoin d’accompagnement, soit dans le développement de com- pétences de pointe, en préparation à l’emploi, à une entrevue, pour la confection d’un CV, etc. Il y a des agents d’aides à l’emploi disponi- bles pour les aider », précise Lison Rhéaume. Stabilité et continuité en 2019 En 2019, la région a connu une cer- taine stabilité au niveau du marché du travail avec quelque 130000 emplois, dans un contexte où le taux de chômage diminue doucement. « Ce qu’on peut dire pour la région, c’est que le marché du travail est relative- ment favorable, par rapport à d’autres régions en regard de la rareté de main-d’œuvre. Le bassin est plus grand chez nous, toute proportion gardée évidemment, qu’ailleurs au Québec. Plusieurs indicateurs le prouvent. Le taux de chômage est le troisième plus élevé, à égalité avec deux autres régions, à 5,5 % alors que la moyenne au Québec est à 5,1 %. Ce qui est intéressant, c’est le taux de postes vacants qui est le plus faible au Québec au troisième trimestre de 2019 (enquête de Statistiques Canada). Il s’agit du nombre de postes vacants par rapport au nombre d’emplois. Il est à 2,5 % ici (2800 postes vacants), par rapport à 3,6 % pour l’ensemble du Québec. Ça veut dire que nos entre- prises ne peinent pas tant que cela à trouver de la main-d’œuvre quand elles se comparent à d’autres régions (Chaudière-Appalaches et Capitale nationale, 4,3 %) ». De plus, le Saguenay–Lac-Saint- Jean est au troisième rang au chapi- tre du plus grand nombre de chercheurs d’emploi par poste vacant avec trois chercheurs par poste, alors que la Capitale nationale n’est même pas à un chercheur par poste vacant. « Il faut toutefois que le chercheur corresponde aux besoins du marché du travail. Quand on sait que la moitié des postes vacants exigent un diplôme d’étude secondaire ou aucun diplôme, notre bassin de main- d’œuvre, normalement, est en mesure d’occuper les emplois qui sont vacants, même si nos entrepri- ses peinent à trouver des employés. La situation n’est pas rose pour autant, si l’on tient compte qu’en 2016, il y avait 1 000 postes vacants dans la région, soit trois fois moins qu’aujourd’hui (2800). « On est en rareté de main-d’œuvre, il y a des défis, mais il y a des solu- tions. Tout le monde doit y mettre du sien et travailler ensemble », lancent en cœur Sonia Rhéaume et Marc Tremblay. Inf. : emploiquebec.gouv.qc.ca/ regions/saguenay-lac-saint-jean/ Conséquences d’un approvisionnement archaïque https://ca.linkedin.com/pub/françois-guay-pgca/54/32b/34b François Guay est diplômé en administration de l’UQAC, il détient un titre professionnel en gestion de la chaîne d’approvisionnement, plusieurs années d’expérience sur le terrain ainsi que de la formation dans des domaines connexes tels : la gestion de projet, les opérations manufacturières (MRP), la logistique, la qualité et la gestion lean (modèle Toyota). François Guay, pgca spécialiste en approvisionnement Saviez-vous que dans plusieurs organisations, il n’y apersonned’attitréauxachats?Dansdenombreuses entreprises,les chargés de projets,responsables de départements,contremaitresdeproduction,parfois les adjointes de direction, ou même le contrôleur remplacent un approvisionneur professionnel. Danscecontexte,commepersonnen'estresponsable de la gestion des inventaires,un besoin se présente et quelqu’un place une commande rapide, alors qu'il peut parfois y avoir de l'inventaire en stock… On voit également des situations où plusieurs per- sonnes achètent le même produit, de différents fournisseursouquedescommandesmultiplessont générées dans unemême journée pour des articles de faible valeur,etc.Bien entendu,les frais associés à ces pratiques sont, à la longue, très importants. C’est un fait acquis que les gens aiment bien dépenser sans avoir à payer.Ils aiment également beaucoup être en position de pouvoir et apprécient l’attention que les fournisseurs leur accordent pour obtenirdescommandesoudescontrats.Lesdécisions d'achats sont alors basées sur des critères subjectifs (confiance et bonne entente avec un représentant) plutôt qu'objectifs (stratégie, prix, faits, données, analyses). Optimiser le processus d’achat Lorsqu’il n’y a aucune règle d’établie et que tout un chacun peut passer des commandes à gauche et à droite, il est alors primordial de mettre en place un processusd’achatcompletetstructurédetypeP2P 1 . Selon des statistiques récentes (2018), cumulées auprès d’entreprises du Québec, seulement 65 % desfacturestraitéesparledépartementdescomptes payables sont associées à un bon de commande. C’est donc dire que 35 % des factures qui sont trai- tées ne réfèrent à aucun bon de commande et, par conséquent, n’ont jamais été approuvées. Par ailleurs, les données démontrent que 31 % de ces factures «hors normes » doivent donc être gérées sous forme d’exception et vont donc demander encore plus de temps de gestion. Combien ça coûte? Cela veut dire que si votre organisation traite annuellement 10 000 factures par année, plus de 3 000 factures devront être traitées comme une exception. Faites le calcul, compte tenu du temps supplémentaire requis pour gérer ces transactions à problèmes…À cela, il faut ajouter les multiples complications que votre organisation subit à cause de cette situation : • En moyenne 30 % des factures avec exceptions sont payées en retard • Pour 40%de ces factures,le service des comptes payables reçoit un appel ou un courriel du fournisseur Les conséquences sont : • Du temps perdu • Les commandes non négociées (passées à l’aveugle) sont plus chères • La qualité n’est pas toujours là • Les délais ne sont pas toujours respectés • Des fournisseurs qui sont exaspérés ou déçus • Des commandes bloquées pour défaut de paiement • Des escomptes perdus • Une augmentation des coûts d’opération • Un niveau de frustration plus élevé du personnel • Un risque accru de vol interne • Une mauvaise réputation dans votre secteur • Une entreprise moins performante • Des profits qui vous filent entre les doigts En conclusion Les outils d’automatisations du processus d’achat P2P ne sont pas un luxe même pour une petite PME.Aucontraire,ilssontessentielspourminimiser les interruptionsde lachaîned'approvisionnement, contrôler la fraude et gérer les coûts d'exploitation. Pourquoi continuer de gaspiller autant de temps à gérer des exceptions? SOURCE Statistiques de Benoit Ouellette, Conseil 2.0 (2018) 1 Le processus P2P (purchase to pay) comprend toutes les étapes depuis l’identificationdesbesoinsdubesoin jusqu’aupaiementau fournisseur. Communiquez avec nous sans tarder au :

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