Journal Mars 2023

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I MA R S 2 0 2 3 | Pa g e 3 7 «On a un défi humain à relever. Les entrepreneurs sont déjà tellement occupés à atteindre leurs objectifs actuels avec un manque important de main-d’œuvre. Ils se posent diverses questions; est-ce que c’est le temps de mettre un projet de la sorte en action ? Est-ce que je suis mieux de reporter le tout dans trois ou six mois ? Un moment donné ça devient un cercle vicieux. Si on ne le démarre pas le plus tôt possible, on ne fait que décaler et ça accentue l’écart entre le besoin réel et où on se projette dans quelques années. Après ça, les entrepreneurs vont se rendre compte que ça amène des gains et qu’avec l’équipe qu’ils ont en place, ils sont capables d’atteindre leurs objectifs », affirme M. Dion. Plus le taux de gains de productivité augmente au Québec, plus ça augmente le Produit intérieur brut (PIB). Le Québec deviendrait donc une plus grande terre d’accueil de productivité et d’exportation, selon Éric Dion. «Si on veut créer de la richesse, ce ne sera pas juste avec les marchés intérieurs qu’on va y arriver. Il faut aussi se rendre à l’extérieur. Un entrepreneur pour qui on fait augmenter sa productivité de 100 %, par exemple, c’est comme s’il avait une deuxième entreprise. Il vient de doubler sa capacité, c’est un Nouveau Monde qui vient de s’ouvrir pour cet entrepreneur et tout le monde en bénéficie » a-t-il ajouté. Le Québec est en croissance et fait bonne figure au Canada depuis les dernières années en matière de développement technologique, selon une étude réalisée par l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) en 2019. «Si je me ramène un peu plus au Saguenay–Lac-Saint-Jean, on n’a pas de données précises actuellement, mais on sent une tendance à la hausse de l’automatisation des entreprises grâce entre autres, à notre projet initiative productivité et innovation qui est en vigueur depuis trois ans. Ça permet entre autres, aux entreprises d’aller chercher du financement très intéressant », explique Julie Simard. Toujours selon la même étude, la numérisation et la robotisation des entreprises québécoises devraient se ranger, d’ici sept ans, au même niveau que les autres pays. «On sent une tendance dans le marché de l’innovation technologique. Il y a des entreprises qui veulent suivre la vague de l’automatisation afin d’accroître la productivité. On prévoit qu’en 2030, si nous maintenons le rythme, on devrait atteindre la parité avec les autres pays auxquels nous sommes en interaction d’affaires, par exemple les membres du G7. Je souhaite personnellement qu’on devienne numéro un, mais il y a encore beaucoup de travail », conclut Éric Dion.

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