Journal novembre 2021

Pa g e 3 6 | NOV EMB R E 2 0 2 1 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Le service de mento- rat de Saguenay, membre du Réseau Mentorat et chapeauté par Promotion Saguenay, souhaite doubler le nombre de dyades mentor- mentoré et atteindre une cinquan- taine de mentors d’ici trois ans. Pour ce faire, l’organisme de déve- loppement économique vient de dédier une ressource à temps plein à ce service. Le service, en opération depuis 20 ans, compte actuellement 23 dyades, 21 mentorés et 19 mentors bénévoles. Jusque-là, la coordination par Promotion Saguenay s’effectuait à mi- temps. « Nos partenaires et nos men- tors ont beaucoup d’ambition et ils vou- laient avoir quelqu’un à temps plein pour poursuivre la croissance de notre service. On s’est dit que ça valait la peine. […] Avec le Réseau Mentorat, c’est très structuré et encadré. Ça prend du temps et si on a l’ambition de doubler les dyades, on devait avoir quelqu’un à temps plein », explique Claudia Fortin, directrice du service aux entreprises, division de Promotion Saguenay responsable du mentorat. C’est donc Émilie Lachance, déjà employée de l’organisme, qui a été sélectionnée pour devenir responsa- ble du service et déployer le plan d’action élaboré par les membres. Elle a aussi pour tâche de gérer les inscriptions, les jumelages et les sui- vis, de créer un lien de confiance avec les mentors et les mentorés, d’organiser des activités, etc. Plusieurs de ces tâches se réalisent en collaboration avec les co-chefs mentors, Lilianne Savard et Serge Desgagnés. « Je sers aussi de cour- roie de transmission entre les mem- bres mentors et mentorés, Promotion Saguenay et le Réseau Mentorat. C’est lui qui nous fournit la structure, le contenu pédagogique, les outils. On a vraiment un esprit de collabora- tion. Chacun peut contribuer à sa façon à la vie du service de mentorat », mentionne Mme Lachance. Accroître la visibilité Afin d’atteindre ses objectifs, le ser- vice de mentorat mettra en œuvre des actions pour se faire connaître et accroître sa visibilité auprès de la population entrepreneuriale de son territoire, qui compte environ 5 000 entreprises. L’une de ces mesures sera de faire connaître les mentors et de les présenter. « Ce sont des lea- ders du milieu. Ils sont choisis avec soin, ils ont de l’expérience et ils veu- lent donner au suivant. Ils le font gra- tuitement, avec cœur, pour développer notre milieu », rappelle Claudia Fortin. Pour recruter des mentors, Émilie Lachance compte sur le rôle d’ambassadeur des mentors actuels, qui ont un bon réseau et recrutent régulièrement de leurs connaissan- ces. Les mentors se réunissent aussi une fois par mois pour discuter entre eux et partager avec les autres, tout Le service de mentorat de Saguenay veut doubler ses dyades Émilie Lachance, conseillère aux entreprises et responsable du mentorat chez Promotion Saguenay. (Photo: Courtoisie) RÉSEAUTAGE par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au coeur de la stratégie «ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine. AMORCE DE LA RELANCE RÉGIONALE LE PROJET ARIANNE, PRÊT POUR LE DÉCOLLAGE! Actuellement, plusieurs grands projets industriels/miniers, qui totalisent des investissements se comptant en milliards de dollars, sont à diverses phases de développement au Saguenay-Lac-St-Jean, dont celui d’Arianne Phosphate. De récents développements mondiaux viennent de donner encore plus de crédibilité à l’excellent projet Arianne. Rappelons qu’Arianne Phosphate est un projet de mine d’extraction d’apatite (sur le site du Lac-à-Paul au nord du Saguenay), d’usine de raffinage pour extraire /concentrer le phosphate contenu dans l’apatite, de transport routier du concentré obtenu vers la rivière Saguenay et d’expédition vers les marchés via de nouvelles installations portuaires sur la rive nord du Saguenay (qui seront payées par Arianne et opérées par Port Saguenay). UNE CONSTRUCTION ET DES OPÉRATIONS QUI VONT CHANGER LE VISAGE DE LA RÉGION Arianne Phosphate a fait réaliser une étude détaillée des impacts économiques de son projet. La durée de vie économique prévue de la mine/usine est de 26 ans. Les investissements requis (incluant les installations portuaires) sont de 1 679 400 000 $. La durée prévue des travaux de construction est estimée à 2,2 ans. La construction du projet donnera du travail (direct, indirect et induit) à 10 500 années-personnes, dont 60 % proviendront du Saguenay-Lac-St-Jean, soit 6 300 années- personnes. Une année-personne ou un emploi-année, c’est l’équivalent d’une personne qui travaille durant une année à temps plein. En moyenne, chacun des emplois directs, indirects et induits générés dans la région par la construction du projet, recevra un salaire annuel brut de 56 000 $, soit près de 25 % de plus que la moyenne actuellement observée dans la région. Les opérations d’Arianne donneront du travail (direct, indirect et induit) à 1 300 personnes par année, dont 70 % proviendront du Saguenay-Lac-St-Jean, soit 900 années- personnes. En moyenne, chacun des emplois directs, indirects et induits générés dans la région par les opérations d’Arianne recevra un salaire annuel brut de 56 000 $, soit près de 25 % de plus que la moyenne actuellement observée dans la région. Pour celles et ceux qui se disent qu’il y a déjà une pénurie de travailleurs dans la région, rappelons qu’à ce jour, Arianne a déjà reçu plus de 4 000 CV d’anciens résidents de la région qui rêvent d’enfin pouvoir y revenir. DES ÉVÉNEMENTS MAJEURS QUI RENFORCENT CONSIDÉRABLEMENT ARIANNE En gestation depuis 2013, deux événements majeurs viennent tout juste confirmer la grande pertinence du projet Arianne. Premièrement, la Chine a annoncé brutalement à la fin septembre qu’elle suspend, au moins jusqu’en 2022, ses exportations de phosphate, qui représentent 30 % du total mondial. Rappelons que le principal usage du phosphate est d’entrer dans la composition de fertilisants, qui sont absolument requis pour atteindre les niveaux de production agricole requis pour assurer l’approvision- nement alimentaire mondial. Le Canada et les États-Unis sont actuellement des importateurs nets de phosphate pour fertilisants. Dans le contexte post-COVID qui s’annonce, nul doute que ces deux pays voudront réduire leur dépendance vis-à-vis des pays tiers pour leur approvisionnement en produits aussi stratégiques que le phosphate. Deuxièmement, en octobre de cette année, TESLA a confirmé que tous ses modèles 3 et Y seront dorénavant équipés de nouvelles piles au lithium-phosphate. Stellantis (Fiat, Chrysler, Peugeot) a pris la même décision, alors que Volkswagen et Ford sont sur le point d’annoncer qu’ils adoptent eux aussi les piles au phosphate. En fait, d’ici 2030, les analystes prévoient que 25 % de tous les véhicules électriques produits dans le monde seront équipés de piles au phosphate. On estime que la croissance de la demande pour le phosphate s’accroîtra donc de 30 % … ARIANNE : LE MEILLEUR PROJET, AU BON MOMENT Livrable dès 2024, après un peu plus de 2 ans de construction, le phosphate qu’Arianne peut produire au Saguenay-Lac-St-Jean est le produit de qualité demandé par le marché, situé au meilleur endroit et au meilleur moment. Pour nous, résidents du Saguenay-Lac-St-Jean, il constitue une superbe occasion de développement économique s’inscrivant parfaitement dans la nécessaire transition vers une économie mondiale plus verte, tout en diversifiant notre base économique qui en a bien besoin pour amorcer notre relance post-COVID.

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