Journal septembre 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I S E P T EMBRE 2 0 1 9 | P a g e 11 SAGUENAY – Pour Transcol et Groupe Morneau, la solution à la pénurie de chauffeurs dans l’industrie du transport passe par des pratiques de gestion et de recrutement innovantes. Les deux entreprises demeurent proactives afin de ne pas se retrouver dans l’impasse. Pour la directrice générale de Transcol, Caroline Girard, il faut que l’industrie prenne le temps de se remettre en question. « On doit se poser des questions et vouloir se renouveler comme employeur. Ce n’est pas une mauvaise chose. On a fait un gros tournant vers nos ressour- ces humaines il y a environ 10 ans et on s’est mis à s’occuper de nos gens. Il ne faut pas avoir peur de se remet- tre en question et trouver de nouvel- les idées […] pour aller chercher la relève. Il faut intéresser les gens à venir chez nous et à y rester », estime-t-elle. L’entreprise, qui emploie plus de 150 personnes, dont 75 % sont des chauffeurs, a d’ailleurs effectué une démarche pour revoir sa marque employeur, qui a porté ses fruits en matière de recrutement. Elle offre aussi de la flexibilité à ses employés plus proches de la retraite et qui souhaitent continuer à travailler. (Suite en p. 12) Rareté de main-d’œuvre La solution passe par l’innovation Le Groupe Morneau mise sur l’ambiance familiale et la qualité de vie au sein de l’entreprise. (Photo site Web Groupe Morneau) TRANSPORT industries sont en quelque sorte tribu- taires des transporteurs pour recevoir et expédier leur marchandise. « Ça crée des problématiques pour d’autres types d’industries après. Il peut y avoir des retards dans les usi- nes, dans les boutiques ou les restau- rants, parce qu’on ne peut plus offrir le service qu’on offrait avant. On a parfois des délais plus longs », précise la directrice générale de Transcol. Des entreprises pourraient ainsi voir leur croissance ralentie, faute de distributeurs. « Pour certai- nes entreprises, si on se retrouvait à ne plus pouvoir les prendre, ce serait très grave, leur réseau de distribution serait complètement brisé », ajoute-t-elle. Selon Marc Lachapelle, la situation représente un frein au développe- ment, surtout pour les régions, puis- que ce ne sont pas tous les transpor- teurs qui s’y rendent. Transcol et Groupe Morneau ont d’ailleurs tous deux comme clients des entreprises de transport basées dans les grands centres qui leur transmet- tent des chargements à livrer en région. « Les gens ne réalisent pas à quel point c’est important, jusqu’à ce qu’ils n’aient pas de camion », estime-t-il. par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

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