Journal septembre 2019

I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I S E P T EMBRE 2 0 1 9 | P a g e 3 les contraintes de la nordicité, comme bâtiments qui doivent être isolés. C’est tout un défi. Je suis en confiance avec Simon (Riverin) et même quand je ne suis pas là, mon père est toujours présent. Il a l’expérience et les connaissances et c’est un excellent conseiller pour lui », avoue M. Gobeil. Le plaisir de travailler en famille Pour sa part, Simon Riv2erin se trouve chanceux de relever ce défi dans un bâtiment moderne et informatisé. « Ça me sort de ma zone de confort. C’est un gros projet qui se concrétise. On le fait aussi pour s’améliorer et avoir plus de plaisir à travailler. Depuis que je suis tout petit, même avant d’aller à l’école, je me faisais garder à la ferme chez ma grand-mère. Je ne voulais pas aller à la garderie. En grandissant dans le milieu, j’ai eu la chance de travailler avec mon grand-père et mon oncle. Ce n’est pas tout le monde qui a la chance de travailler en famille, pour nous-autres et dans le même but. » SAGUENAY – En plus du travail sur sa ferme laitière et de son expan- sion, Daniel Gobeil est aussi très impliqué auprès des producteurs de lait de la région depuis 2007, ainsi qu’au niveau provincial. Le premier vice-président des Producteurs laitiers du Québec (PLQ) et président régional du Syndicat des producteurs de lait du Saguenay-Lac-Saint-Jean donne raison aux transformateurs laitiers du Québec qui réclament une aide d’urgence du gouvernement fédéral en raison de l’arrivée massive sur les tablettes des marchés d’alimentation de produits laitiers en provenance de l’Europe et des États-Unis. « D’abord pour nous, les produc- teurs, ça nous sécurise d’avoir des transformateurs dans la région. Notre lait est vendu ici. Nous avons eu des compensations dans le secteur laitier et les transformateurs n’ont encore rien eu. Ils sont touchés par l’arrivée des formages européens, par exemple. Je parlais récemment avec Gilles de la Fromagerie Blackburn. Il dit qu’il perd des ventes associées à cela. Je comprends leurs demandes auprès du gouvernement », affirme Daniel Gobeil. Même avec la gestion de l’offre, le producteur souligne qu’il y aurait une rationalisation s’il n’y avait que quelques transformateurs au Québec. « De pouvoir compter sur des Nutrinor, Boivin, Perron et Blackburn pour acheter nos produits dans la région, c’est très sain. Notre lait est vendu aux usines de la région. Si elles ferment, il va s’en aller ailleurs en province et avec le transport, il reste moins d’argent dans nos poches. C’est tout un avantage d’avoir de la transformation régionale. » Toujours selon M. Gobeil, dans ce dossier, chaque partie, producteurs et transformateurs, avait ses deman- des. « Mais nous n’avons jamais été en contradiction avec les transforma- teurs. On travaille tous ensemble. On vend notre lait à la Fédération des producteurs de lait, tandis que les transformateurs, c’est plus difficile, car ils sont quand même en compéti- tion sur les marchés. » Daniel Gobeil appuie les transformateurs de lait Le bâtiment est muni de deux robots pour la traite. (Photo : Dominique Savard) par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com Suivez-nous sur

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