Journal septembre 2020

Pa g e 3 8 | S E P T EMB R E 2 0 2 0 I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I SAGUENAY – Fondé en 2015, le Groupe Riverin Maritime a été lancé pour combler le besoin d’approvisionnement en sable de qualité pour les bétonnières de la PME éponyme, située sur la Rive Sud du fleuve Saint-Laurent. Aujourd’hui, l’entreprise assure le transport maritime de matériaux, de matières premières et d’équipe- ments, avec son vraquier Le Jean-Joseph, le long du Saint- Laurent et du Saguenay, jusque dans l’Est du Canada. «À cette époque, le Groupe Riverin avait des problèmes d’alimentation de matières premières pour ses usines de la Rive Sud. On avait besoin d’agrégat de la Côte-Nord parce que là-bas, le sable à de hautes valeurs de qualité pour faire du béton. Le défunt propriétaire Réal Riverin m’avait demandé de trouver un arma- teur et on n’en trouvait pas pour le transport entre Forestville, Cacouna et Rimouski. C’est à ce moment-là qu’il a décidé d’acheter un bateau et d’ouvrir une division maritime. Nous sommes allés en Europe pour faire l’acquisition du Jean-Joseph, un mini cargo de 3000 tonnes qui est capable de naviguer en eau peu profonde et qui n’a pas besoin d’assis- tance de remorqueur et de pilotage et qui possède une excavatrice pour procéder au déchargement », explique Jean-Guy Coulombe, le directeur du Groupe Riverin Maritime. Service de cabotage L’année suivante, comme les besoins d’approvisionnement en agrégat ont diminué en raison de la conjoncture économique, l’entreprise a ouvert à la clientèle externe le service de cabo- tage sur le Saint-Laurent. « Nous sommes les seuls à offrir ce service dans la région. La saison s’étend du 15 avril à la fin décembre, mais le bateau détient la classe de glace, alors si la demande est assez forte, on pourrait aussi faire du transport en hiver », précise M. Coulombe. Parmi les matières transportées par le Jean-Joseph, on remarque le sel, la poudre de béton, des copeaux, des écorces, des modules de béton, des gros sacs d’une tonne et demie qui sont acheminées dans différents ports le long du Saint-Laurent. Un navire de haute mer « La configuration du navire permet de transporter différentes marchandi- ses. Il faut savoir que le transport maritime est beaucoup moins polluant que celui par camions. Un seul voyage sur le Jean-Joseph, qui fonctionne au diesel propre, équivaut à quelque 55 remorques de copeaux ou 110 remorques de sable ». L’homme explique par ailleurs que le vraquier est conforme aux normes internationales et qu’il peut naviguer partout dans le monde. D’ailleurs, il arrive de l’Europe où il a fait une partie de sa cale sèche en Pologne l’hiver dernier. «La COVID a causé un retard de six semaines. Il s’agit d’une inspection complète obligatoire tous les cinq ans pour obtenir un nouveau permis », assure-t-il. Depuis 2017, la division maritime a diversifié ses services, grâce à l’acquisition par Groupe Riverin d’Atlantique sous-marine en 2017; Inter-Cité Construction a acquis les actifs de Construction Polaris, créant la nouvelle compagnie Construction Polaris CMM l’année suivante, et Groupe Riverin a suivi en 2019 en achetant la compagnie de Scaphandriers Associés d’Alma. Celle-ci est spécialisée en travaux immergés et sous-marins, en location de services de plongeurs et scaphan- driers. «Ce sont des opportunités qui se sont présentées et nous voulions nous lancer dans ces types de travaux. La demande est là même si la compétition est forte provenant de Québec, Trois-Rivières et Montréal, mais nous avons l’avantage d’être sur place dans la région », confie Jean-Guy Coulombe. Inf. : grouperiverin.com/fr/ Groupe Riverin Maritime Le Jean-Joseph élimine des camions sur nos routes Le Jean-Joseph est un mini cargo de 3 000tonnes. (Photo : Courtoisie) TRANSPORT par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com SAGUENAY – La 48 e saison des Saguenéens de Chicoutimi dans la LHJMQ se disputera à huis clos, sans partisans dans les gradins du Centre Georges-Vézina, ce qui laisse bien peu de visibilité aux partenaires de l’équipe. De quelle façon la direction de la formation chicoutimienne compose-t-elle avec ces deux facteurs des plus importants pour la santé financière de l’équipe ? «Nous avons toujours compté sur le sentiment d’appartenance de nos partisans et de nos partenaires et on veut les respecter pour que l’histoire se continue. Pour ce faire, on doit faire les choses dans le grand respect », souligne le directeur des opérations, Serge Proulx. Ainsi, chacun des 1200 détenteurs de billets de saison ont été appelés lors des deux dernières semaines pour leur offrir trois options. La première est de rembourser les montants dus, soit les deux billets des parties qui n’ont pas eu lieu le printemps dernier, en plus du dépôt pour les séries 2020 et le billet de saison de la présente année 2020- 2021. La deuxième option consiste à créditer les montants dus. «À la suite de plusieurs appels de nos partisans qui demandaient s’ils pou- vaient faire quelque chose ou donner un don, nous avons souligné cette possibilité lors de nos appels comme troisième option, et ce, de façon tout à fait volontaire. Les dons étant versés à la Fondation d’études Desjardins des Saguenéens pour payer les dépenses reliées au frais scolaires des joueurs. Ce sont près de 6000$ que nous avons reçus et c’est très bon. On peut voir que le sentiment d’appartenance est exceptionnel et que les gens ont à cœur leur équipe de hockey. C’est très touchant », confie M. Proulx. Du côté des partenaires, la présente année est très différente pour eux également, mais le directeur des opérations constate aussi chez eux un très grand sentiment d’appartenance envers l’équipe des Saguenéens. «On ne peut quand même pas leur demander de donner le montant de commandite prévu au contrat, car ils n’auront pas de visibilité, ou très peu. La décision du conseil exécutif entéri- née par le conseil d’administration est d’offrir aux commanditaires de ne pas verser d’argent pour la présente saison, mais de prolonger l’entente d’une année supplémentaire. » De plus, chaque partenaire se verra offrir quand même une certaine visibi- lité, soit sur les bandes et les devants de section côté télé (webdiffusion), les logos sur la glace ainsi que de la publicité lors de la webdiffusion des parties qui devrait être très populaire, car ça sera la seule façon de voir les Sags à l’œuvre. «On fait un regroupement de toutes ces offres pour les partenaires. De plus, mettons qu’un commanditaire donnait 5000$ incluant deux billets de saison (2000$) dans son entente, on l’invite, s’il le désire, à nous faire un don du montant des deux billets qui sera versé encore fois dans le Fonds d’études Desjardins pour les joueurs», précise Serge Proulx. Le budget annuel des Saguenéens, qui est habituellement de l’ordre de 2,5 M$ sera bien sûr diminué en raison, notamment, d’une saison raccourcie à 60 parties, des dépenses de voyages beaucoup moindres puisqu’il n’y aura pas de visites dans les Maritimes, en Abitibi, ce qui fera passer le nombre de couchers à l’hôtel de 26 à 6. Le nombre d’employés lors des matchs passera également d’une centaine à une vingtaine. «Tous les postes du budget ont été analysés minutieusement. Il est certain que les partenaires et les détenteurs de billets de saison représentent des revenus importants. L’objectif des gestionnai- res, qui gèrent l’équipe comme si c’était la leur, est d’arriver le plus possible à un budget équilibré», de conclure le directeur des opérations. Inf.: sagueneens.com Saguenéens : des pirouettes pour équilibrer le budget ! par Dominique Savard dsavard@informeaffaires.com

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