Journal Septembre 2021

I N F ORME A F FA I R E S , L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 1 | Pa g e 3 DESBIENS – Les prochains mois s’annoncent mouvementés pour Vivanda Boréal. La jeune entre- prise jeannoise a déjà en poche un premier contrat avec l’épicier Métro et entend intégrer d’ici 2022 l’industrie des hôtels, restaurants et institutions (HRI). Portrait de ce qui ressemble à un futur moteur économique régional. Entre le mois de janvier et de mai 2021, des tests de perception ont été réalisés auprès de centaines de con- sommateurs afin de comparer les produits de Vivanda avec la compéti- tion. «Les résultats ont été plus que positifs et nous avons remporté trois prix à des concours de dégustation auprès de 75 jurys », explique Pierre- Yves Côté, président d’Aliments Boréal. L’exercice ne servait pas uniquement à évaluer les recettes, mais aussi à déterminer le marketing visuel approprié pour se positionner dans le segment des aliments à base végétale. «Monter le projet et embau- cher des experts de tous acabits a nécessité un investissement d’un mil- lion de dollars et énormément de temps donné par les actionnaires. » S’introduire sur le marché québécois Au début de l’été 2021, l’entreprise a engagé un courtier agroalimentaire pour s’occuper de l’introduction de ses produits chez différents distribu- teurs. Ce dernier leur a permis de signer un contrat avec l’épicier Métro. «Pour l’heure, nous avons trois pro- duits disponibles en exclusivité dans 220 succursales de l’épicier. Notre objectif initial était d’avoir 200 points de vente pour décembre, nous som- mes donc en avance. L’entente avec l’épicerie est sur un an, nous évalue- rons donc au cours de cette période si ce partenaire est celui qui rejoint le mieux notre clientèle cible. » Un premier distributeur sur le marché de la vente de détail en poche, Vivanda se tourne présentement vers le secteur du gros. L’industrie HRI est dans la mire du fabricant alimentaire, et malgré qu’elle ait été durement tou- chée par la pandémie, ce secteur demeure primordial pour assurer une croissance. « Les restaurants se remettent tranquillement de la secousse et avec la tendance aux produits santé et véganes, nous som- mes sûrs de frapper dans le mille. Les pourparlers avec Gordon Food Service sont en cours et nous som- mes confiants d’intégrer leur catalo- gue de produits. S’introduire dans leur réseau signifie être sur les épau- les d’un géant. Il s’agit du plus grand distributeur alimentaire pour l’indus- trie HRI en Amérique de Nord. » Plus végés les Canadiens? Pierre-Yves Côté ne prend pas de détour lorsqu’il parle de l’avenir de Vivanda Boréal. «Notre marché prin- cipal c’est l’Ontario et la Colombie- Britannique. Notre voisin consomme deux fois plus de produits à base de plante et le régime flexitarien y est nettement plus populaire. La Colombie-Britannique est sur la même vague et ce sont les deux endroits au Canada où la réponse pour notre offre est la plus favorable. Le Québec sera un lieu de production et d’essai pour nos produits . Nous espérons d’ailleurs faire une première brèche dans le marché anglophone d’ici 2022. » «La Californie, c’est 10x le Canada» Selon les dires du président de Vivanda, les fabricants de produits alimentaires à base de plantes ont tous l’œil tourné sur la Californie. L’État du sud-ouest serait l’endroit sur la planète où il se consomme le plus de produits végétariens. «En termes de marché, c’est 10 fois le Canada. Lorsque les firmes de marketing ana- lysent la croissance de la demande pour les burgers végés c’est là que la courbe est la plus prononcée. L’objec- tif est d’y introduire nos produits pour 2022. Percer le marché californien se traduirait par la construction d’une usine sur la côte ouest canadienne. » Créer de la richesse La production de l’usine jeannoise devrait être destinée pour l’est des États-Unis, les maritimes et l’Ontario. «Si l’usine est très peu automatisée, on pense employer une cinquantaine de personnes, mais ce n’est pas l’objectif. Considérant les réalités du marché avec la rareté de main- d’œuvre et le vieillissement de la population, nous nous orientons vers une automatisation complète. Dans ce cas, on envisage la création d’une vingtaine de postes », souligne le pré- sident. Si cette déclaration peut sur- prendre, l’homme d’affaires précise qu’il est préférable de créer un emploi à 70 $/h que trois flirtant avec le salaire minimum. «La création d’emplois est un terme des années 70, aujourd’hui c’est la création de richesses qui est souhaita- ble. Les emplois manufacturiers sont appelés à s’automatiser. Ce n’est pas valorisant pour aucun être humain de faire des tâches répétitives dans des conditions difficiles. Les gens ont des cerveaux et on peut les former à faire d’autres choses. » Pour l’entrepreneur, le véritable apport de son entreprise réside dans les opportunités d’affaires que son succès aura auprès de la vingtaine des fournisseurs locaux qui produisent l’avoine, le grain, l’huile, la gourgane et la farine nécessaires à la conception des burgers. Vivanda Boréal : créer de la richesse dans son sillage AGROALIMENTAIRE par Maxime Hébert-Lévesque mhlevesque@informeaffaires.com Pierre-Yves Côté, président d’Aliments Boréal. (Photo : Courtoisie) Me r c e d e s - Be n z S a g u e n a y, 1 8 6 8 , b o u l e v a r d S a i n t - P a u l , Ch i c o u t i m i , 4 1 8 6 9 8 - 1 0 0 0 , www. me r c e d e s - b e n z - s a g u e n a y. c a Chris an Tremblay Représentant Sprinter 418 5913333 Chris an.tremblay@saguenaymb.com POUR LES LOISIRS OU LES AFFAIRES *Courtoisie VanOLac CONSTRUIT POUR VOUS.

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