Journal Septembre 2022

I N F ORME A F FA I R E S, L E ME N S U E L É CONOM I QU E D ’ I C I S E P T EMB R E 2 0 2 2 | Pa g e 1 7 sommes adaptés à cette Loi. Nous voulons assurer la croissance économique de notre ville, donc nous travaillons avec ces paramètres », assure M. Bouchard. Puisque cette Loi entraîne des coûts ou des pertes de superficies sur certains terrains pour les promoteurs, Promotion Saguenay a établi une politique permettant de réduire les frais pour les investisseurs. « Lors de la vente, pour la superficie humide, nous facturons la moitié du prix. Ça n’éponge pas tout ce que le promoteur a à défrayer, mais ça les aide », souligne le directeur du développement industriel. PME locales Selon Claude Bouchard, Promotion Saguenay ne cible pas de secteur industriel précis pour ses parcs. D’ailleurs, à 95 %, ce sont des PME de la région qui s’installent dans le parc Henri-Girard. « Je me verrais mal faire un parc spécifiquement agroalimentaire ou transformation d’aluminium. Le promoteur de Saguenay, qui par exemple manque d’espace dans son local et veut se construire, je ne veux pas lui dire non parce qu’il n’entre pas dans une catégorie. L’exception, ce sera le parc industriel aéronautique qui va être uniquement pour ce secteur. » La zone industrialo-portuaire, quant à elle, n’est pas non plus limitée à un seul type d’industrie, mais vise spécifiquement celle de grand gabarit en raison des terrains et infrastructures qui s’y trouvent. Les emplacements des différents autres parcs industriels sont destinés aux PME. Que devient le projet de bioparc? Le projet de bioparc devait regrouper des entreprises de production de gaz naturel renouvelable (GNR) sur les terrains adjacents à l’ancien site d’enfouissement sanitaire de Laterrière et permettre la récupération du méthane qui s’en échappe. Il avait suscité un long débat l’an dernier, avant d’être rejeté par les élus saguenéens en octobre. Claude Bouchard explique que, le projet ayant été refusé, le bioparc ne se fera pas à Laterrière. Il estime toutefois que la région devra se pencher sur le sujet, puisqu’elle présente un énorme potentiel de production de GNR. « La plus grande réserve de biomasse forestière au Québec est ici. Selon une étude faite par Aviseo Conseil pour Énergir, la région qui a le plus de potentiel dans la province, c’est le Saguenay–Lac-Saint-Jean avec 37 % de la capacité de production de biogaz au Québec. Il faudra se demander où ces industries pourront aller », note-t-il. Selon M. Bouchard, d’autres options sont maintenant évaluées. La possibilité de compresser le GNR directement sur les sites de production des promoteurs, puis de le transporter par camion, est notamment sur la table. « Il faut voir si c’est économiquement rentable. Nous sommes en train d’analyser si un projet de bioparc ailleurs est toujours une bonne idée. Il y a des études économiques à faire et nous accompagnons les entrepreneurs là-dedans. Avec la perspective de compresser le GNR, est-ce encore un concept idéal de regrouper ces entreprises? Les promoteurs doivent valider aussi le meilleur emplacement en fonction de la provenance de leurs matières premières et de leurs fournisseurs. Le projet à Laterrière était optimal pour mutualiser les équipements, mais maintenant, nous regardons d’autres modèles d’affaires. » L’accès régional à l’économie mondiale Éric Cloutier PDG Jamec et président du CA Devenez membre! Une force vive pour les parcs industriels et les manufacturiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean Nathalie Simard DIRECTRICE GÉNÉRALE

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